Toujours à la recherche d’un modèle économique viable, l’opérateur américain envisage de tirer profit des données de ses abonnées avec un nouveau programme. Sur son blog, la compagnie a déclaré cette semaine qu’elle projette de suivre Google, Facebook ou encore Verizon en vendant des fichiers clients à des publicitaires. Évidemment, la protection de la vie privée se pose, mais la compagnie précise que ces données resteront anonymes et les utilisateurs pourront demander à être retirés du programme.
AT&T changera bientôt sa politique d’utilisation des données privées. Vente des fichiers clients concernant l’emplacement des réseaux Wi-Fi, les habitudes de navigation en ligne, ou encore l’utilisation d’applications mobiles, voilà ce qui attend les abonnés de l’opérateur américain. Après Google, Facebook et la plupart des autres sociétés internet, c’est donc au tour des opérateurs du marché sans fil de se tourner vers les publicitaires. AT&T emboite donc le pas à Verizon qui a lancé son service Precision Market Insights l’an dernier.
Outre la course aux bénéfices et la recherche d’un modèle économique solide pour l’acteur du NET, la vente de données s’inscrit évidemment dans le mouvement "big data". Un marché juteux pour lequel l’institut IDC prévoit une forte hausse qui pourrait atteindre les 24 milliards de dollars d’ici 2016. AT&T suit donc la tendance et propose une mise à jour de sa politique de confidentialité. L’entreprise explique d’ailleurs en détail les manières qu’elle pourrait utiliser pour vendre ses données clients :
Autre point intéressant, AT&T précise que la vente de données pourra également se faire sur les utilisateurs de manière individuelle. Bien entendu, l’anonymat devrait être respecté et la société ajoute : "lorsque nous fournissons des informations anonymes individuelles aux entreprises, nous exigeons qu’ils ne l’utilisent que pour des rapports agrégés et à aucune autre fin". AT&T n’a pour l’instant pas été plus bavard sur le sujet, mais continue sur sa lancée. Depuis le mois de mai, son service AdWorks Blueprint permet déjà de suivre le comportement des utilisateurs mobiles et propose ainsi aux publicitaires de mieux cibler des consommateurs potentiels en leur vendant des annonces.
Exit l’aspect commercial, la question de la protection de la vie privée demeure. Sur le papier, les abonnés AT&T pourront évidemment demander à ce que leurs données ne soient pas utilisées et communiquées, mais une telle annonce soulève toujours bon nombre d’inquiétudes. Le mois dernier, la FCC (Federal Communications Commission) a d’ailleurs jugé que les opérateurs devaient protéger les informations relatives aux appareils mobiles de leurs abonnés. Après les révélations sur le programme Prism de la NSA, qui recueille entre autres les métadonnées de certains téléphones mobiles, le débat sur confidentialité est loin d’être clos.
AT&T changera bientôt sa politique d’utilisation des données privées. Vente des fichiers clients concernant l’emplacement des réseaux Wi-Fi, les habitudes de navigation en ligne, ou encore l’utilisation d’applications mobiles, voilà ce qui attend les abonnés de l’opérateur américain. Après Google, Facebook et la plupart des autres sociétés internet, c’est donc au tour des opérateurs du marché sans fil de se tourner vers les publicitaires. AT&T emboite donc le pas à Verizon qui a lancé son service Precision Market Insights l’an dernier.
L’ère big data
Outre la course aux bénéfices et la recherche d’un modèle économique solide pour l’acteur du NET, la vente de données s’inscrit évidemment dans le mouvement "big data". Un marché juteux pour lequel l’institut IDC prévoit une forte hausse qui pourrait atteindre les 24 milliards de dollars d’ici 2016. AT&T suit donc la tendance et propose une mise à jour de sa politique de confidentialité. L’entreprise explique d’ailleurs en détail les manières qu’elle pourrait utiliser pour vendre ses données clients :
- avec des rapports pour les commerçants et distributeurs. En leur fournissant le nombre d’appareils mobiles présents à l’intérieur ou à proximité de leurs boutiques au fil de la journée, ainsi que l’âge et le sexe des abonnés.
- avec des rapports qui recoupent anonymement les habitudes télévisuelles des clients AT&T. Fréquence de visualisation des programmes, horaires, informations démographiques…
- enfin, avec des rapports destinés aux fabricants de technologies mobiles en leur donnant le type d’appareils utilisés, la marque, et le modèle. L’idée étant de faire ressortir les produits les plus populaires en fonction des différentes clientèles possibles.
Autre point intéressant, AT&T précise que la vente de données pourra également se faire sur les utilisateurs de manière individuelle. Bien entendu, l’anonymat devrait être respecté et la société ajoute : "lorsque nous fournissons des informations anonymes individuelles aux entreprises, nous exigeons qu’ils ne l’utilisent que pour des rapports agrégés et à aucune autre fin". AT&T n’a pour l’instant pas été plus bavard sur le sujet, mais continue sur sa lancée. Depuis le mois de mai, son service AdWorks Blueprint permet déjà de suivre le comportement des utilisateurs mobiles et propose ainsi aux publicitaires de mieux cibler des consommateurs potentiels en leur vendant des annonces.
Exit l’aspect commercial, la question de la protection de la vie privée demeure. Sur le papier, les abonnés AT&T pourront évidemment demander à ce que leurs données ne soient pas utilisées et communiquées, mais une telle annonce soulève toujours bon nombre d’inquiétudes. Le mois dernier, la FCC (Federal Communications Commission) a d’ailleurs jugé que les opérateurs devaient protéger les informations relatives aux appareils mobiles de leurs abonnés. Après les révélations sur le programme Prism de la NSA, qui recueille entre autres les métadonnées de certains téléphones mobiles, le débat sur confidentialité est loin d’être clos.