Toutes les nouveautés d'OS X 10.9 Mavericks ne sont pas visibles. Quelques-unes des plus importantes sont même invisibles : ces « technologies avancées », aux bases du système, ont été conçues pour améliorer les performances et l’autonomie. Explications.
Une gestion plus fine du processeur
Les applications demandent des ressources processeur à intervalles réguliers. Le timer coalescing, intégré à Windows depuis Server 2008 R2 et désormais à OS X, consiste à aligner les intervalles des différentes applications afin de « réveiller » le processeur le moins souvent possible. Ces opérations sont imperceptibles, mais permettent de réduire drastiquement l’activité processeur (jusqu’à 72 % selon Apple) et donc d’augmenter l’autonomie.
À l’échelle supérieure, OS X est désormais capable de « ralentir » les apps inactives à l’arrière-plan pour économiser jusqu’à 23 % d’activité processeur, une fonction baptisée App Nap (« sieste d’app »). Les onglets de Safari 7 se comporteront de la même manière : chaque onglet étant désormais un processus distinct, un onglet à l’arrière-plan sera « ralenti » et ne tirera donc plus sur la batterie pour rien.
Mieux encore, ce raisonnement a été appliqué aux plug-ins de Safari 7 : les éléments périphériques en Flash (comme une publicité) ne sont plus chargés par défaut. Un aperçu statique s’affiche à la place, un bouton permettant de charger le contenu. Si Safari estime que l’élément est au contraire central (comme une vidéo YouTube), il sera chargé normalement. Là encore, il s’agit de ne solliciter le processeur que lorsque c’est nécessaire, et donc de prolonger encore un peu l’autonomie.
Et si tout cela ne suffisait pas, même la lecture de vidéos HD dans iTunes a été optimisée afin de consommer 35 % d’énergie en moins. iTunes tire ainsi parti de l’accélération graphique et accède moins souvent au disque dur ou au SSD.
Une gestion plus conservatrice de la mémoire
Les Mac ne souffrent pas des mêmes limitations que les appareils iOS, mais OS X 10.9 gère la mémoire presque aussi agressivement qu’iOS. La gestion de la mémoire est désormais totalement centralisée, le système informant plus fréquemment et plus explicitement les apps de la situation générale afin de minimiser les risques de saturation de la RAM.
Comme cela ne suffira pas, Mavericks dispose d’un mécanisme de mémoire compressée. Lorsque le système a besoin de mémoire, il écrit la mémoire inactive sur le disque avant de la libérer, une opération de swapping qui ralentit légèrement les opérations. OS X 10.9, lui, sera capable de la compresser pour libérer de l’espace, ce qui est beaucoup plus rapide, et de la décompresser au besoin, ce qui est là aussi très rapide. Et s’il faut vraiment écrire sur le disque, les fichiers de swap seront plus petits.
Des astuces pour fluidifier les opérations
Là encore comme iOS, OS X 10.9 Mavericks regorge de petites astuces permettant de fluidifier les opérations. De nouvelles API permettent par exemple de « mettre en cache les défilements » : le contenu qui n’est pas encore visible mais qui le sera au défilement est prérendu avec Core Animation. Et comme ce « défilement responsive » s’intègre avec les fonctions d’économie du processeur et de la mémoire, le défilement est plus fluide et plus rapide, tout en étant moins gourmand en ressources.
Du réseau plus rapide et moins gourmand
Enfin, on remarquera que SMB2 est le protocole de partage de fichiers par défaut d’OS X 10.9 Mavericks. Là encore, Apple privilégie à la fois les performances et l’efficacité, SMB2 disposant d’un système de cache et de gestion des ressources agressif et rapide. Cerise sur le gâteau, SMB2 est plus sûr et parfaitement compatible avec Windows Vista, Windows 7 et Windows 8. AFP et NFS sont toujours inclus pour la communication avec les autres systèmes.