L’Electronic Frontier Foundation (EFF) s'intéresse une nouvelle fois aux politiques des acteurs du web face aux demandes de communication de données privées que les agences gouvernementales, autorités administratives et tribunaux pourraient formuler. Et une nouvelle fois, Apple, Amazon et Yahoo! sont épinglées, alors que Google, Dropbox ou Twitter sont saluées.
L’enquête de l’EFF porte sur tous les documents publiés par les sociétés étudiées (conditions d’utilisation, éventuels rapports…) ainsi que leur éventuelle participation à des actions en justice ou de mouvements de lobbying. Les sociétés sont ensuite contactées pour vérifier les données, puis évaluées selon six critères :
- exigent-elles un mandat avant de communiquer des données privées ?
- préviennent-elles les utilisateurs des demandes de communication de données ?
- publient-elles un rapport synthétique sur ces demandes ?
- expliquent-elles leur conduite face à de telles demandes ?
- se sont-elles engagées en justice pour défendre des utilisateurs face à de telles demandes ?
- militent-elles pour une réforme des lois régulant la vie privée avec la Digital Due Process Coalition ?
Seules deux sociétés font un sans-faute : le réseau social Twitter et le FAI Sonic.net. Google ne transmet pas les requêtes aux utilisateurs et Dropbox n’a jamais eu l’occasion d’aller en justice, mais ce sont les seuls défauts de ces deux sociétés en la matière.
À l’autre bout du classement, Amazon, Apple et Yahoo! font partie des rares sociétés qui ne s'expriment pas sur le sujet — or EFF prend d'abord en compte la communication. Yahoo! et Amazon se sont néanmoins distinguées en s’engageant en justice aux côtés de certains de leurs utilisateurs, et Apple comme Amazon militent pour une rénovation de l’Electronic Communications Privacy Act, la loi de 1986 qui régit l’accès des agences gouvernementales, autorités administratives et tribunaux aux communications électroniques.