Google a présenté officiellement en fin de semaine dernière à la Commission européenne sa série de propositions qui doit mettre un terme à l'enquête pour abus de position dominante ouverte en 2010. Ni l'entreprise ni Bruxelles n'ont encore dévoilé publiquement le contenu de ce document, mais le Financial Times s'en charge à leur place.
Critiqué par ses concurrents pour placer ses propres services en haut de certains résultats de recherche, Google propose de mieux informer les utilisateurs sur la nature des résultats. En labellisant ses services maison (avec des liens et en les encadrant), l'entreprise permettrait à l'utilisateur de clairement savoir qu'il fait face à un contenu signé Google. Aussi, quand son service vers lequel elle pointe rapporte de l'argent, la firme s'engage à afficher des liens visibles vers les moteurs de recherche concurrents.
Les changements dans les résultats pourraient donc varier en fonction des services. Pour la météo et Google Actualités, qui ne sont pas des sources directes de revenus, seule la labellisation serait appliquée. Dans le cas d'une recherche sur un restaurant, Google compterait labelliser ses services mais aussi afficher au minimum trois liens vers des services concurrents comme Yelp ou TripAdvisor.
L'arrangement est aussi valable pour le mobile avec un amendement pour tenir compte de la taille inférieure des terminaux. Le règlement s'appliquerait pendant trois ans et il couvrirait toutes les pages de résultats accessibles depuis l'Union Européenne. Une personne mandatée aurait la charge de veiller à ce que Google respecte les lignes directrices. L'entreprise n'aurait pas à modifier son algorithme, selon le New York Times.
Cette labellisation des services maison fait déjà l'objet de critiques. Un professeur à l'université d'Harvard, Ben Edelman, craint que cette différenciation des résultats se fasse au détriment des concurrents de Google plutôt que l'inverse. La labellisation pourrait suggérer que « le lien donné est meilleur ou plus officiel que les autres », explique-t-il au Financial Times. Un jugement partagé par un concurrent de Google qui a souhaité rester anonyme.
Autre point d'achoppement, le parasitisme du moteur de recherche. Certains sites et services, comme les journaux, l'accusent de leur prendre du contenu monétisable et de l'afficher dans les résultats de recherche. Google proposerait une procédure d'opt-out pour retirer ledit contenu. Un site serait mis en place pour choisir spécifiquement ce qui doit disparaître des résultats et il serait possible d'appliquer le retrait pour un type de recherche en particulier.
Concernant la publicité, Google s'engagerait à mettre un terme aux clauses d'exclusivité présentes dans ses contrats et à faciliter la portabilité des campagnes de pub.
Toutes ces propositions vont faire l'objet d'essais pour évaluer leur impact et recueillir les observations des concurrents de Google.
Image Bram Van Damme CC BY
Critiqué par ses concurrents pour placer ses propres services en haut de certains résultats de recherche, Google propose de mieux informer les utilisateurs sur la nature des résultats. En labellisant ses services maison (avec des liens et en les encadrant), l'entreprise permettrait à l'utilisateur de clairement savoir qu'il fait face à un contenu signé Google. Aussi, quand son service vers lequel elle pointe rapporte de l'argent, la firme s'engage à afficher des liens visibles vers les moteurs de recherche concurrents.
Les changements dans les résultats pourraient donc varier en fonction des services. Pour la météo et Google Actualités, qui ne sont pas des sources directes de revenus, seule la labellisation serait appliquée. Dans le cas d'une recherche sur un restaurant, Google compterait labelliser ses services mais aussi afficher au minimum trois liens vers des services concurrents comme Yelp ou TripAdvisor.
L'arrangement est aussi valable pour le mobile avec un amendement pour tenir compte de la taille inférieure des terminaux. Le règlement s'appliquerait pendant trois ans et il couvrirait toutes les pages de résultats accessibles depuis l'Union Européenne. Une personne mandatée aurait la charge de veiller à ce que Google respecte les lignes directrices. L'entreprise n'aurait pas à modifier son algorithme, selon le New York Times.
Cette labellisation des services maison fait déjà l'objet de critiques. Un professeur à l'université d'Harvard, Ben Edelman, craint que cette différenciation des résultats se fasse au détriment des concurrents de Google plutôt que l'inverse. La labellisation pourrait suggérer que « le lien donné est meilleur ou plus officiel que les autres », explique-t-il au Financial Times. Un jugement partagé par un concurrent de Google qui a souhaité rester anonyme.
Autre point d'achoppement, le parasitisme du moteur de recherche. Certains sites et services, comme les journaux, l'accusent de leur prendre du contenu monétisable et de l'afficher dans les résultats de recherche. Google proposerait une procédure d'opt-out pour retirer ledit contenu. Un site serait mis en place pour choisir spécifiquement ce qui doit disparaître des résultats et il serait possible d'appliquer le retrait pour un type de recherche en particulier.
Concernant la publicité, Google s'engagerait à mettre un terme aux clauses d'exclusivité présentes dans ses contrats et à faciliter la portabilité des campagnes de pub.
Toutes ces propositions vont faire l'objet d'essais pour évaluer leur impact et recueillir les observations des concurrents de Google.