Brent Simmons fait entendre une autre voix dans le concert des critiques émis par des développeurs à l'encontre d'iCloud. Ces derniers se plaignant que depuis deux ans Apple n'ait toujours pas réglé les dysfonctionnements de son service et les bugs des API mises à disposition lorsqu'il s'agit de synchroniser une base de données entre plusieurs applications iOS/OS X (lire iCloud reste un casse-tête pour les développeurs).
L'ex-développeur du lecteur de RSS NetNewsWire et de MarsEdit ne cherche pas à défendre Apple - personne d'ailleurs ne s'y risque - mais à inviter ses homologues à ignorer iCloud de toute manière : « même s'il fonctionnait correctement ».
Pour lui, rien ne vaut la mise en place d'une solution personnelle et autonome sur ses propres serveurs ou en hébergement. Premier argument, si l'on développe un logiciel c'est en caressant l'espoir qu'il ait du succès. Si la chance vous sourit et même si l'on s'était refusé à en faire autre chose qu'une version iOS, la pression sera forte pour l'adapter sur Android ou en une version web. Est-on vraiment et absolument sûr de savoir dire non si la demande est là ? En utilisant iCloud on rend plus difficile cette stratégie multiplateforme. Quant à une version Mac, si l'on veut utiliser la synchronisation iCloud il faudra que le logiciel soit vendu sur le Mac App Store.
L'emploi d'une solution maison élargit ensuite le champ des possibles pour l'application. Comme de lui ajouter des fonctions de partage alors qu'iCloud n'est qu'un système de synchronisation pour ses propres données personnelles.
Autre avantage, on est maître des données stockées par ses utilisateurs. Ou du moins dans une certaine mesure. Il ne s'agit pas de se donner les moyens d'aller fouiner dans les informations qu'ils synchronisent, mais d'analyser les tendances. Simmons prend exemple de Glassboard sur lequel il a travaillé, une app de réseau social. Les échanges sont chiffrés, illisibles pour les développeurs, mais il est possible de dégager des informations sur la manière dont les gens utilisent le service et ses fonctions, et de savoir où porter les efforts dans l'amélioration du service.
Pour Simmons, les coûts et les ressources techniques nécessaires à la création de son propre serveur sont beaucoup plus accessibles aujourd'hui, à tous les niveaux « tout est devenu plus simple et abordable ».
Rich Siegel, de Bare Bones Software (BBEdit et Yojimbo), qui s'est aussi cassé les dents sur iCloud, est moins direct dans son dernier billet. Il observe que des développeurs motivés essaient de mettre en place des solutions pour synchroniser les bases de données Core Data d'applications iOS et Mac, mais que la tâche est ardue et que personne n'a fourni à ce jour quelque chose de probant, même si quelques-unes sont prometteuses.
Brent Simmons conclut sur la nécessité de rester maître de son outil « Voilà comment les choses se présentent : la moitié de la révolution mobile réside dans la conception et le développement d'apps pour les téléphones et tablettes. L'autre moitié consiste à écrire des services web pour les faire fonctionner. Est-ce que vous serez rassurés à l'idée de laisser la moitié de votre application chez une autre société ? La réponse devrait être : absolument pas. »
L'ex-développeur du lecteur de RSS NetNewsWire et de MarsEdit ne cherche pas à défendre Apple - personne d'ailleurs ne s'y risque - mais à inviter ses homologues à ignorer iCloud de toute manière : « même s'il fonctionnait correctement ».
Pour lui, rien ne vaut la mise en place d'une solution personnelle et autonome sur ses propres serveurs ou en hébergement. Premier argument, si l'on développe un logiciel c'est en caressant l'espoir qu'il ait du succès. Si la chance vous sourit et même si l'on s'était refusé à en faire autre chose qu'une version iOS, la pression sera forte pour l'adapter sur Android ou en une version web. Est-on vraiment et absolument sûr de savoir dire non si la demande est là ? En utilisant iCloud on rend plus difficile cette stratégie multiplateforme. Quant à une version Mac, si l'on veut utiliser la synchronisation iCloud il faudra que le logiciel soit vendu sur le Mac App Store.
L'emploi d'une solution maison élargit ensuite le champ des possibles pour l'application. Comme de lui ajouter des fonctions de partage alors qu'iCloud n'est qu'un système de synchronisation pour ses propres données personnelles.
« Il y a toutes sortes de services qui ont du sens à être réalisés côté serveur. Vous pourriez les faire sur le terminal, côté client, mais ce serait plus long et cela nuirait à l'autonomie. Si vous avez une bonne idée et que vous ne pouvez pas faire les choses côté serveur, vos concurrents, eux, le feront et votre application se fera griller. »
Autre avantage, on est maître des données stockées par ses utilisateurs. Ou du moins dans une certaine mesure. Il ne s'agit pas de se donner les moyens d'aller fouiner dans les informations qu'ils synchronisent, mais d'analyser les tendances. Simmons prend exemple de Glassboard sur lequel il a travaillé, une app de réseau social. Les échanges sont chiffrés, illisibles pour les développeurs, mais il est possible de dégager des informations sur la manière dont les gens utilisent le service et ses fonctions, et de savoir où porter les efforts dans l'amélioration du service.
Pour Simmons, les coûts et les ressources techniques nécessaires à la création de son propre serveur sont beaucoup plus accessibles aujourd'hui, à tous les niveaux « tout est devenu plus simple et abordable ».
Rich Siegel, de Bare Bones Software (BBEdit et Yojimbo), qui s'est aussi cassé les dents sur iCloud, est moins direct dans son dernier billet. Il observe que des développeurs motivés essaient de mettre en place des solutions pour synchroniser les bases de données Core Data d'applications iOS et Mac, mais que la tâche est ardue et que personne n'a fourni à ce jour quelque chose de probant, même si quelques-unes sont prometteuses.
Brent Simmons conclut sur la nécessité de rester maître de son outil « Voilà comment les choses se présentent : la moitié de la révolution mobile réside dans la conception et le développement d'apps pour les téléphones et tablettes. L'autre moitié consiste à écrire des services web pour les faire fonctionner. Est-ce que vous serez rassurés à l'idée de laisser la moitié de votre application chez une autre société ? La réponse devrait être : absolument pas. »