Apple fait face à une action en justice en Chine pour son assistant Siri. Une plainte a été déposée en juillet dernier par la société de Shanghai Zhizhen Network Technology. Les deux parties se sont retrouvées devant un tribunal ce mercredi, rapporte l'AFP.
Zhizhen a déposé en août 2004 un brevet pour un assistant intelligent (un "système de chat robotisé") baptisé Xiao i Robot. Siri, fruit d'une acquisition par Apple, a été lancé à l'été 2011 et sur le marché chinois dans un second temps en janvier 2012.
Xiao i Robot est un assistant qui engage une discussion avec l'utilisateur pour répondre à ses questions. Il fonctionnait par exemple au travers d'applications de messagerie instantanée de Microsoft, Yahoo sur PC et son inventeur l'a ensuite décliné sur les OS mobiles et téléviseurs l'année dernière. La ressemblance de son interface sur Android avec celle de Siri n'échappera à personne.
Il y a un an, la société de Shanghai disait avoir été interpellée par la description qu'Apple faisait de Siri sur son site et y avait vu une similitude avec la description de sa propre technologie.
Zhizhen dit avoir 100 millions d'utilisateurs pour son robot et demande à la justice d'interdire la vente de produits Apple utilisant Siri dès lors que l'infraction sera constatée. Une demande de dommages et intérêts n'est pas exclue dans un second temps, toujours si la justice lui donne raison. L'affaire sera jugée au fond en juillet prochain.
Toujours en Chine, Reuters se fait l'écho de vives réactions de la part d'internautes suite à des critiques à l'encontre d'Apple venues du Quotidien du Peuple et de la chaîne nationale CCTV (lire Chine : Apple sous le feu des critiques des médias officiels [MAJ]). L'affaire portait sur les questions de garantie sur les produits Apple et les modalités de ces réparations qui verraient les clients chinois moins bien traités.
Des internautes dans les forums de Weibo ont pris le parti d'Apple. Accusant les autorités de manoeuvres de diversion pour mettre en avant un sujet qui permet d'éclipser des affaires plus délicates de santé publique et de corruption. Une autre piste fait état d'une campagne de dénigrement organisée afin de pousser notamment Apple à investir en campagnes de publicité sur CCTV.