Utilisateurs experts vs utilisateurs libérés ? La direction prise par Apple avec iOS, l'iPad, sa décision d'abandonner les Xserve tandis que l'on ne sait pas encore quelle forme prendront les Mac Pro, a le don d'agacer certains utilisateurs. Généralement des anciens du Mac qui ont connu les mauvaises années, celle d'avant les iMac et l'iPod et qui aujourd'hui se sentent trahis, oubliés, méprisés (au choix) par une "Apple Computer" devenue en 2007 "Apple" (Inc) tout court.
Rene Ritchie du site iMore aborde la question dans un article intitulé "Power users vs empowered users". Il fait le constat de ce ressentiment chez certains, le fait que le Mac serait relégué au second plan derrière l'iPhone et l'iPad tandis qu'OS X est amené à ressembler et à fonctionner selon les diktats d'iOS.
Il dresse un parallèle avec les automobiles qui autrefois pouvaient être réparées par leur propriétaire, pour peu qu'il ait quelques compétences, et qui au fil des décennies ont vu leur moteur transformé en véritable boite noire. Il y avait d'un côté aussi ces conducteurs qui savaient faire, et les autres, impuissants devant cette mécanique.
Ritchie aborde ensuite son expérience personnelle. Un père chez IBM mais une mère rétive à la chose informatique. Elle s'est frottée à un PC Windows, mais avec peine et au bout de quelques infections virales, l'ordinateur a été remplacé par un iMac. Plus aucun virus, mais toujours ce mur d'incompréhension entre cette utilisatrice et l'univers et les codes de Mac OS. Windows ou OS X, mêmes épreuves avec les fenêtres, les arborescences de fichiers, les sauvegardes, les déconnexions inopinées et les plantages.
Rene Ritchie décrit alors la transformation qu'a opéré la tablette dans le rapport à l'informatique de sa mère. Elle s'est débrouillée toute seule pour trouver son quotidien du matin sur l'App Store, ses séries télévisées, ses magazines et le navigateur web et le logiciel de mail étaient suffisamment simples pour qu'elle s'en serve à volonté. « Plus important encore, elle était en situation de confiance avec cet appareil. »
Pour l'auteur, l'iPad n'est qu'un jalon supplémentaire dans l'évolution de l'informatique qui est passée des cartes perforées, à la ligne de commande, à l'interface graphique, à l'interface tactile et demain à l'interface en langage naturel. De l'informatique où l'on construisait son ordinateur, à celle où l'on pouvait coder, à celle où l'on pointait et cliquait, à celle où l'on touche son écran, avant celle où on lui parlera : « La définition du power user n'a eu de cesse d'évoluer et elle continue de le faire ».
La tablette ne va pas remplacer l'ordinateur, essentiel pour quantité de tâches, mais le domaine évolue. Cet effacement de la complexité qui est vécu comme une perte pour certains se trouve être un enrichissement pour d'autres.
« Lorsqu'on parle d'iPhone moins cher, de montres ou de toute autre chose sur lesquelles travaille Apple, c'est cela qu'il faut garder à l'esprit : qu'est-ce qui permettra de libérer un plus grand nombre de gens encore ? C'est ce qui viendra ensuite » conclut Rene Ritchie, optimiste.
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Rene Ritchie du site iMore aborde la question dans un article intitulé "Power users vs empowered users". Il fait le constat de ce ressentiment chez certains, le fait que le Mac serait relégué au second plan derrière l'iPhone et l'iPad tandis qu'OS X est amené à ressembler et à fonctionner selon les diktats d'iOS.
Il dresse un parallèle avec les automobiles qui autrefois pouvaient être réparées par leur propriétaire, pour peu qu'il ait quelques compétences, et qui au fil des décennies ont vu leur moteur transformé en véritable boite noire. Il y avait d'un côté aussi ces conducteurs qui savaient faire, et les autres, impuissants devant cette mécanique.
Ritchie aborde ensuite son expérience personnelle. Un père chez IBM mais une mère rétive à la chose informatique. Elle s'est frottée à un PC Windows, mais avec peine et au bout de quelques infections virales, l'ordinateur a été remplacé par un iMac. Plus aucun virus, mais toujours ce mur d'incompréhension entre cette utilisatrice et l'univers et les codes de Mac OS. Windows ou OS X, mêmes épreuves avec les fenêtres, les arborescences de fichiers, les sauvegardes, les déconnexions inopinées et les plantages.
« C'était toujours pour elle une expérience frustrante, intimidante, confinant à l'humiliation et une perte de temps sans fin pour moi. Puis, il y a deux ans, avec ma soeur nous lui avons acheté un iPad 2.
Lorsque l'iPad a été annoncé, un ami et ancien collègue s'est lamenté, en le caractérisant comme le glas de la puissance de l'informatique ouverte. J'ai accueilli l'iPad comme le glas du temps passé à dépanner tous ceux de mes proches et de mes voisins qui étaient allés chez Best Buy s'acheter une boite beige porteuse de douleurs et remplie de mystères. »
Rene Ritchie décrit alors la transformation qu'a opéré la tablette dans le rapport à l'informatique de sa mère. Elle s'est débrouillée toute seule pour trouver son quotidien du matin sur l'App Store, ses séries télévisées, ses magazines et le navigateur web et le logiciel de mail étaient suffisamment simples pour qu'elle s'en serve à volonté. « Plus important encore, elle était en situation de confiance avec cet appareil. »
« Et c'était précisément le plan d'Apple. Ça a toujours été leur objectif. Depuis l'Apple II, le Mac, l'iPad jusqu'à Siri et quoi qu'il sorte ensuite. Apple s'est constamment efforcée de rendre ses produits et ses interfaces plus grand public.
Ce n'est pas seulement auprès du grand public, c'est aussi dans les usages. Les docteurs peuvent transporter leurs iPad dans des endroits où les ordinateurs traditionnels ne sont pas aussi rapides, pratiques et leur autonomie n'est pas suffisante. Les pilotes peuvent l'emmener en vol.
Grâce à l'iPad, ma mère, qui ne sera jamais une utilisatrice experte (power user) est devenue une utilisatrice libérée. Grâce à l'iPad, des millions de gens, dans un nombre incalculable de situations, qui évitaient l'informatique traditionnelle ont été libérés.
Alors oui, dans de nombreux cas, de manière pénible et douloureuse, Apple est en train d'ignorer sinon de complètement abandonner des power users, mais elle le fait d'une telle manière que cela permettra au final à un nombre beaucoup plus important, plus varié et plus prononcé d'utilisateurs de se sentir libérés. Cela permettra à davantage de personnes de faire plus de choses. »
Pour l'auteur, l'iPad n'est qu'un jalon supplémentaire dans l'évolution de l'informatique qui est passée des cartes perforées, à la ligne de commande, à l'interface graphique, à l'interface tactile et demain à l'interface en langage naturel. De l'informatique où l'on construisait son ordinateur, à celle où l'on pouvait coder, à celle où l'on pointait et cliquait, à celle où l'on touche son écran, avant celle où on lui parlera : « La définition du power user n'a eu de cesse d'évoluer et elle continue de le faire ».
La tablette ne va pas remplacer l'ordinateur, essentiel pour quantité de tâches, mais le domaine évolue. Cet effacement de la complexité qui est vécu comme une perte pour certains se trouve être un enrichissement pour d'autres.
« Lorsqu'on parle d'iPhone moins cher, de montres ou de toute autre chose sur lesquelles travaille Apple, c'est cela qu'il faut garder à l'esprit : qu'est-ce qui permettra de libérer un plus grand nombre de gens encore ? C'est ce qui viendra ensuite » conclut Rene Ritchie, optimiste.
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