En 2012, Apple a dépensé environ 500 000 $ par trimestre en matière de lobbying, pour un total de 1,97 million de dollars sur l’année. Une baisse de 13 % d’une année sur l’autre, alors que Facebook a presque quadruplé ses dépenses de lobbying, qui atteignent désormais 3,99 millions de dollars.
Une pratique presque institutionnalisée aux États-Unis, mais qui n’est pas pour autant sauvage : l’auto-régulation théorique est en fait limitée et encadrée par le Lobbying Disclosure Act de 1995, qui impose une certaine transparence. Les sociétés qui font usage d’argent pour défendre leurs intérêts doivent établir un rapport trimestriel listant les dépenses et les raisons de ces dépenses, et Apple n’y coupe pas.
D’après son LD-2 disclosure form, Apple a continué à défendre ses problématiques fétiches : l’usage de l’informatique dans l’éducation, la protection de l’environnement (standards Energy Star et EPEAT) et de la vie privée (loi Do Not Track Me Online), ou encore la publication électronique. Elle s’est aussi enquise de la régulation des appareils médicaux mobiles et continue à militer pour une vacance fiscale pour rapatrier ses bénéfices réalisés hors du sol américain.
Bien qu’elle soit la première capitalisation boursière dans le monde, Apple continue à être un nain en matière de lobbying. On a cité Facebook, on ne peut évidemment pas ignorer Google, société informatique la plus présente dans les couloirs de Washington, qui a dépensé 18,22 millions de dollars en 2012 (+ 90 %).
Coïncidence ou pas, Barack Obama a annoncé le week-end dernier que son administration plancherait sur une réforme de la propriété intellectuelle visant à combattre les patent-trolls. Le président américain indique s’être entretenu avec le CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, et être tombé d’accord avec lui sur la nécessité que les jeunes Américains apprennent à développer dès l’école.