Éric Denoyer, le PDG de Numericable, a indiqué au Figaro qu'il réfléchissait à un rapprochement avec SFR. Des bruits de couloir en octobre dernier faisaient état de discussions entre les deux opérateurs. Éric Denoyer livre quelques détails sur les enjeux du projet.
« Le premier enjeu du marché des télécoms aujourd'hui, c'est l'émergence du très haut débit fixe comme mobile, estime le dirigeant. Il y a donc un sens à rapprocher Numericable, qui est le leader du très haut débit fixe et de loin avec deux tiers du marché, et SFR, qui a essentiellement une base d'abonnés mobiles et est le plus avancé sur le très haut débit mobile "4G". »
En décembre dernier, l'ARCEP notait qu'au troisième trimestre 2012, la très grande majorité du million et demi d'abonnements très haut débit reposait sur des réseaux « hybrides fibre câble coaxial » (HFC) et sur des réseaux en fibre optique avec terminaison en câble coaxial (FttLA), deux technologies employées par Numericable. Les réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) déployés actuellement par les principaux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) ne représentaient que 270 000 abonnements.
Un argument utilisé par Éric Denoyer : « Les opérateurs devraient dépenser plusieurs centaines de millions d'euros par an pour déployer la fibre optique d'ici cinq à dix ans. [...] Pour un autre acteur, un rapprochement avec Numericable permettrait de gagner beaucoup de temps : comme nous couvrons un tiers du territoire, une part importante des clients SFR serait instantanément couverte en très haut débit. »
Interrogé sur une éventuelle acquisition de SFR qui est estimé à 15 milliards d'euros, alors que Numericable a 2,35 milliards d'euros de dette, le PDG a assuré que « Numericable n'a aucun problème de financement. » Il juge aussi les synergies « très importantes » avec SFR. Quant à savoir si l'opérateur au carré rouge a été séduit par ce rapprochement, Éric Denoyer botte en touche et renvoie vers la direction du FAI.
Si l'Autorité de la concurrence a refusé tout mariage entre SFR et Free, un rapprochement avec Numericable pourrait être réalisable. C'est en tout cas ce que soutient Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Économie numérique : « Un mariage entre Numericable et l'un des autres opérateurs ne serait pas un retour à un marché avec trois opérateurs, car Numericable, surtout présent dans le fixe, n'a pas exactement le même profil qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, qui sont présents sur les deux marchés, fixe et mobile. »
« Le premier enjeu du marché des télécoms aujourd'hui, c'est l'émergence du très haut débit fixe comme mobile, estime le dirigeant. Il y a donc un sens à rapprocher Numericable, qui est le leader du très haut débit fixe et de loin avec deux tiers du marché, et SFR, qui a essentiellement une base d'abonnés mobiles et est le plus avancé sur le très haut débit mobile "4G". »
En décembre dernier, l'ARCEP notait qu'au troisième trimestre 2012, la très grande majorité du million et demi d'abonnements très haut débit reposait sur des réseaux « hybrides fibre câble coaxial » (HFC) et sur des réseaux en fibre optique avec terminaison en câble coaxial (FttLA), deux technologies employées par Numericable. Les réseaux en fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) déployés actuellement par les principaux fournisseurs d'accès à Internet (FAI) ne représentaient que 270 000 abonnements.
Un argument utilisé par Éric Denoyer : « Les opérateurs devraient dépenser plusieurs centaines de millions d'euros par an pour déployer la fibre optique d'ici cinq à dix ans. [...] Pour un autre acteur, un rapprochement avec Numericable permettrait de gagner beaucoup de temps : comme nous couvrons un tiers du territoire, une part importante des clients SFR serait instantanément couverte en très haut débit. »
Interrogé sur une éventuelle acquisition de SFR qui est estimé à 15 milliards d'euros, alors que Numericable a 2,35 milliards d'euros de dette, le PDG a assuré que « Numericable n'a aucun problème de financement. » Il juge aussi les synergies « très importantes » avec SFR. Quant à savoir si l'opérateur au carré rouge a été séduit par ce rapprochement, Éric Denoyer botte en touche et renvoie vers la direction du FAI.
Si l'Autorité de la concurrence a refusé tout mariage entre SFR et Free, un rapprochement avec Numericable pourrait être réalisable. C'est en tout cas ce que soutient Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Économie numérique : « Un mariage entre Numericable et l'un des autres opérateurs ne serait pas un retour à un marché avec trois opérateurs, car Numericable, surtout présent dans le fixe, n'a pas exactement le même profil qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, qui sont présents sur les deux marchés, fixe et mobile. »