Steve Wozniak est un grand bavard. Peu après son passage à la conférence TEDx de Bruxelles, le cofondateur d'Apple a été invité à s'exprimer au sujet de Microsoft sur TechCrunch TV.
Et les propos du Woz concernant le grand rival d'Apple sont assez élogieux. À la question, qui innove le plus actuellement entre Redmond et Cupertino, l'employé d'Apple a reconnu que Microsoft avait littéralement changé sa façon de faire. Le géant du logiciel ne cherche plus à aller dans le même sens que tout le monde. Il avoue avoir été plus étonné ces derniers temps par Microsoft en matière d'innovation que par Apple.
Cela fait trois ans selon lui que Microsoft cherche à tracer sa propre voie, à innover et à proposer de nouvelles idées. Et cela l'inquiète, car son "Apple" n'a plus tout à fait la même créativité qu'avant selon lui.
À partir du moment où Steve Jobs est retourné aux affaires en 1997, Apple n'a fait qu'améliorer ses produits selon lui, en procédant à des mises à jour itératives. Il dresse un parallèle avec les années 80/90 où la firme de Cupertino agissait déjà de la sorte. Il estime qu'Apple passait son temps à améliorer ses machines, mais ne créait plus. Et c'est cela qui a bien failli amener Apple dans le précipice.
Pour lui, ce n'est pas le style d'innovation propre à Apple. Il faut créer quelque chose d'étonnant, d'inattendu… Et c'est précisément ce que la firme de Cupertino a fait pendant des années suite à l'acquisition de NeXT à la fin des années 90.
Interrogé au sujet du départ de Scott Forstall, Steve Wozniak ne s'est pas exprimé directement. Par contre, il a critiqué son style de management, assez brutal, qui lui avait valu le surnom de mini Steve Jobs. D'après lui, on peut très bien innover et réussir avec un style de management plus souple, plus humain et plus ouvert.
Des déclarations qui sont en totale contradiction avec celles de Michael Lopp, qui s'était ému du départ de Scott Forstall. Pour lui, l'innovation est un combat permanent. Elle ne laisse personne indemne, mais le résultat en vaut la peine. Un discours sans doute moins idéaliste que celui du cofondateur d'Apple.