L'analyste Horace Dediu d'Asymco a remarqué une sorte d'anomalie dans le CAPEX (les dépenses d'investissement et de capital) d'Apple publié à l'intérieur du 10-K, ce bilan détaillé annuel de l'entreprise (lire : 10-K : quand Apple raconte ses difficultés et ses craintes).
En octobre 2011, Apple prévoyait de dépenser environ 8 milliards de dollars, dont 7,1 milliards pour les outils de productions et l'équipement des infrastructures — les 900 millions restant étant dédiés aux boutiques. Un an plus tard, le mois dernier donc, Cupertino a indiqué avoir dépensé 10,3 milliards de dollars, à savoir 34 % de plus qu'annoncé initialement. La branche Retail a bénéficié de 865 millions de dollars — soit un peu moins que prévu —, tandis que « l'outillage, l'équipement pour les processus de fabrication et […] les infrastructures » s'élèvent à 9,5 milliards de dollars au total (dont 8,3 milliards payés en numéraire).
Comment expliquer ces plus de 2 milliards de dollars supplémentaires déboursés en 2012 ? Horace Dediu avance l'hypothèse crédible qu'Apple les a investis dans Sharp.
Le constructeur japonais est en effet au plus mal depuis plusieurs mois. Sharp a annoncé des estimations désastreuses pour l'année fiscale qui se terminera en mars 2013. Le groupe prévoit ainsi de perdre 450 milliards de yens (environ 4,3 milliards d’euros / 5,6 milliards de dollars) quand les précédentes estimations réalisées en août tablaient « seulement » sur 250 milliards de yens. Et pour ne rien arranger, Foxconn qui devait investir massivement dans l'entreprise nippone ne donne plus signe de vie. Négociations au point mort avec Foxconn, pertes abyssales ; Sharp aurait cherché comme issue de secours des investisseurs du côté des États-Unis, a rapporté le Nikkei, journal économique japonais.
Et Horace Dediu de penser qu'Apple fait partie de ces investisseurs. En venant en aide à Sharp, Apple s'assurerait que les usines d'un de ses fournisseurs continuent à tourner — on sait que Cupertino tient à s'approvisionner chez plusieurs fabricants pour ne pas être dépendante d'un seul manufacturier et tente de s'éloigner de Samsung depuis quelque temps. L'analyste va plus loin dans ses suppositions en pensant que Cupertino a réalisé ces investissements auprès de Sharp comme une avance. Autrement dit, le CAPEX de 2013 devrait être inférieur à celui de 2012 si Dediu a vu juste.
Le coup de main d'Apple, s'il s'avère véridique, suffira-t-il pour autant à faire perdurer Sharp ?
En octobre 2011, Apple prévoyait de dépenser environ 8 milliards de dollars, dont 7,1 milliards pour les outils de productions et l'équipement des infrastructures — les 900 millions restant étant dédiés aux boutiques. Un an plus tard, le mois dernier donc, Cupertino a indiqué avoir dépensé 10,3 milliards de dollars, à savoir 34 % de plus qu'annoncé initialement. La branche Retail a bénéficié de 865 millions de dollars — soit un peu moins que prévu —, tandis que « l'outillage, l'équipement pour les processus de fabrication et […] les infrastructures » s'élèvent à 9,5 milliards de dollars au total (dont 8,3 milliards payés en numéraire).
Comment expliquer ces plus de 2 milliards de dollars supplémentaires déboursés en 2012 ? Horace Dediu avance l'hypothèse crédible qu'Apple les a investis dans Sharp.
Le constructeur japonais est en effet au plus mal depuis plusieurs mois. Sharp a annoncé des estimations désastreuses pour l'année fiscale qui se terminera en mars 2013. Le groupe prévoit ainsi de perdre 450 milliards de yens (environ 4,3 milliards d’euros / 5,6 milliards de dollars) quand les précédentes estimations réalisées en août tablaient « seulement » sur 250 milliards de yens. Et pour ne rien arranger, Foxconn qui devait investir massivement dans l'entreprise nippone ne donne plus signe de vie. Négociations au point mort avec Foxconn, pertes abyssales ; Sharp aurait cherché comme issue de secours des investisseurs du côté des États-Unis, a rapporté le Nikkei, journal économique japonais.
Et Horace Dediu de penser qu'Apple fait partie de ces investisseurs. En venant en aide à Sharp, Apple s'assurerait que les usines d'un de ses fournisseurs continuent à tourner — on sait que Cupertino tient à s'approvisionner chez plusieurs fabricants pour ne pas être dépendante d'un seul manufacturier et tente de s'éloigner de Samsung depuis quelque temps. L'analyste va plus loin dans ses suppositions en pensant que Cupertino a réalisé ces investissements auprès de Sharp comme une avance. Autrement dit, le CAPEX de 2013 devrait être inférieur à celui de 2012 si Dediu a vu juste.
Le coup de main d'Apple, s'il s'avère véridique, suffira-t-il pour autant à faire perdurer Sharp ?