Phill Schiller s'est plié à l'exercice assez peu pratiqué chez Apple de l'interview d'après-annonces. Une chose que faisait parfois Steve Jobs lors de lancements majeurs. Interrogé par TIME, le responsable du marketing mondial d'Apple a justifié certains choix opérés dans la nouvelle gamme d'iMac et martelé à nouveau quelques grands principes de la philosophie d'Apple pour son approche tarifaire.
Il a commencé par rappeler qu'il était dans la logique suivie par Apple, depuis le premier Mac et plus tard avec le premier iMac, de tendre vers une épure des machines, d'enlever des choses plutôt que de s'en tenir à les accumuler.
Le nouvel iMac, ordinateur de bureau par excellence, met ainsi à la retraite le lecteur/graveur optique. Les portables sont déjà passés par là pour la plupart et ont aussi écarté les disques durs : « Ces anciennes technologies nous retiennent en arrière » justifie Phil Schiller « elles nous empêchent d'aller dans la direction que nous avons choisie. Nous repérons les choses qui ont perdu de leur utilité. Nos concurrents ont peur de les supprimer. Nous essayons de trouver de meilleures solutions - à ce titre, nos clients nous ont fait confiance »
Ce qui valait hier pour les portables vaut aujourd'hui pour l'iMac qui se sépare de son SuperDrive interne, remisé en accessoire optionnel et externe : « Cela découle de la même logique que pour les portables. En général, c'est une bonne idée d'enlever de nos ordinateurs et autres appareils ces supports en mouvement. Ils souffrent de problèmes qui leur sont inhérents - ils sont de nature mécanique et parfois ils cassent, ils prennent de la place et consomment de l'énergie. Nous pouvons créer des produits qui sont plus petits, plus légers et qui consomment moins d'énergie. »
À ces considérations sur la fiabilité répond l'évolution des modes de distribution des logiciels, poursuit Schiller, avec l'essor des boutiques numériques. Même raisonnement pour le Blu-ray auquel est préféré l'iTunes Store « Le Blu-ray a apporté son lot de problèmes qui sont indépendants de la qualité du film et qui en font un média compliqué et une technologie qui n'est pas si formidable. » affirme-t-il sans développer « et donc, pour tout un tas de raisons, cela a du sens de se passer des supports optiques dans les portables et les ordinateurs de bureau. » (lire aussi MacBook : Apple répond aux questions qui fâchent publié en 2010).
Sur ce point du Blu-ray, on relèvera la constance d'Apple. Steve Jobs avait à plusieurs reprises marqué son désintérêt pour ce support par exemple dans une interview en 2008 (lire Jobs parle du Zune, du Blu-ray…) ou encore en 2010 (lire Steve Jobs : Internet est plus pratique que le Blu-ray). Alors que le ralliement d'Apple à la Blu-ray Disc Association en 2005 avait pu laisser penser que les choses en iraient tout autrement.
TIME a ensuite abordé la question du positionnement des matériels d'Apple, laquelle ne cherche pas franchement à sabrer dans ses tarifs. Pour Schiller, un contexte de crise amène au contraire les gens à privilégier la notion de qualité, dès l'instant où leurs dépenses doivent être encore plus soupesées : « Notre approche chez Apple a toujours été de faire des produits que nous sommes nous-mêmes fiers de posséder et d'utiliser. On ne ferait pas quelque chose de cheap ou de médiocre qualité. Lorsque le contexte économique est difficile, les gens accordent beaucoup d'importance aux choses dans lesquelles ils dépensent leur argent. Les consommateurs ont fini par comprendre que les produits Apple ne sont pas vendus cher, ils sont vendus à un prix représentatif de la qualité qui a présidé à leur fabrication ».
Pour appuyer son propos sur la question des prix, il reprend l'exemple des netbooks. Il fut longtemps prêté à Apple la volonté de venir les concurrencer lorsqu'ils étaient au faîte de leur popularité : « Il s'est passé quelque chose dans l'industrie… qui a rendu ce sujet caduc. Il y a eu ces produits que l'on appelait les netbooks. Les gens disaient que c'était l'avenir. Nous les avons balayés du revers de la main parce que nous les jugions mauvais. Même si le marché prenait cette direction, nous n'allions pas essayer de suivre tout le monde vers le bas de gamme ».
La réponse d'Apple aux netbooks fut double. D'abord avec le MacBook Air qui chassait sur les terres de la légèreté, mais pas celles des prix cassés. Phil Schiller évoque pour sa part les tablettes : « L'iPad fut notre réponse aux ordinateurs à 500$. Le temps nous a donné raison sur ce point. Et maintenant 100 millions de personnes sont d'accord pour dire que l'iPad est un ordinateur génial ».
Enfin, en conclusion de l'entretien, le journaliste a demandé son sentiment à Schiller sur Windows 8 et sa visée à la fois PC et tablettes. Le responsable d'Apple s'est fait plus diplomate que Tim Cook qui avait été questionné sur la Surface en particulier : « En premier lieu, nous réfléchissons à ce que nous faisons, pas ce que font les autres ». Évidemment, il en va parfois autrement dans les faits, si l'on prend le cas de la genèse de l'iPad mini…
Sur le même sujet :
- Tim Cook tire à boulets rouges sur la Microsoft Surface
Il a commencé par rappeler qu'il était dans la logique suivie par Apple, depuis le premier Mac et plus tard avec le premier iMac, de tendre vers une épure des machines, d'enlever des choses plutôt que de s'en tenir à les accumuler.
Le nouvel iMac, ordinateur de bureau par excellence, met ainsi à la retraite le lecteur/graveur optique. Les portables sont déjà passés par là pour la plupart et ont aussi écarté les disques durs : « Ces anciennes technologies nous retiennent en arrière » justifie Phil Schiller « elles nous empêchent d'aller dans la direction que nous avons choisie. Nous repérons les choses qui ont perdu de leur utilité. Nos concurrents ont peur de les supprimer. Nous essayons de trouver de meilleures solutions - à ce titre, nos clients nous ont fait confiance »
Ce qui valait hier pour les portables vaut aujourd'hui pour l'iMac qui se sépare de son SuperDrive interne, remisé en accessoire optionnel et externe : « Cela découle de la même logique que pour les portables. En général, c'est une bonne idée d'enlever de nos ordinateurs et autres appareils ces supports en mouvement. Ils souffrent de problèmes qui leur sont inhérents - ils sont de nature mécanique et parfois ils cassent, ils prennent de la place et consomment de l'énergie. Nous pouvons créer des produits qui sont plus petits, plus légers et qui consomment moins d'énergie. »
À ces considérations sur la fiabilité répond l'évolution des modes de distribution des logiciels, poursuit Schiller, avec l'essor des boutiques numériques. Même raisonnement pour le Blu-ray auquel est préféré l'iTunes Store « Le Blu-ray a apporté son lot de problèmes qui sont indépendants de la qualité du film et qui en font un média compliqué et une technologie qui n'est pas si formidable. » affirme-t-il sans développer « et donc, pour tout un tas de raisons, cela a du sens de se passer des supports optiques dans les portables et les ordinateurs de bureau. » (lire aussi MacBook : Apple répond aux questions qui fâchent publié en 2010).
Sur ce point du Blu-ray, on relèvera la constance d'Apple. Steve Jobs avait à plusieurs reprises marqué son désintérêt pour ce support par exemple dans une interview en 2008 (lire Jobs parle du Zune, du Blu-ray…) ou encore en 2010 (lire Steve Jobs : Internet est plus pratique que le Blu-ray). Alors que le ralliement d'Apple à la Blu-ray Disc Association en 2005 avait pu laisser penser que les choses en iraient tout autrement.
TIME a ensuite abordé la question du positionnement des matériels d'Apple, laquelle ne cherche pas franchement à sabrer dans ses tarifs. Pour Schiller, un contexte de crise amène au contraire les gens à privilégier la notion de qualité, dès l'instant où leurs dépenses doivent être encore plus soupesées : « Notre approche chez Apple a toujours été de faire des produits que nous sommes nous-mêmes fiers de posséder et d'utiliser. On ne ferait pas quelque chose de cheap ou de médiocre qualité. Lorsque le contexte économique est difficile, les gens accordent beaucoup d'importance aux choses dans lesquelles ils dépensent leur argent. Les consommateurs ont fini par comprendre que les produits Apple ne sont pas vendus cher, ils sont vendus à un prix représentatif de la qualité qui a présidé à leur fabrication ».
Pour appuyer son propos sur la question des prix, il reprend l'exemple des netbooks. Il fut longtemps prêté à Apple la volonté de venir les concurrencer lorsqu'ils étaient au faîte de leur popularité : « Il s'est passé quelque chose dans l'industrie… qui a rendu ce sujet caduc. Il y a eu ces produits que l'on appelait les netbooks. Les gens disaient que c'était l'avenir. Nous les avons balayés du revers de la main parce que nous les jugions mauvais. Même si le marché prenait cette direction, nous n'allions pas essayer de suivre tout le monde vers le bas de gamme ».
La réponse d'Apple aux netbooks fut double. D'abord avec le MacBook Air qui chassait sur les terres de la légèreté, mais pas celles des prix cassés. Phil Schiller évoque pour sa part les tablettes : « L'iPad fut notre réponse aux ordinateurs à 500$. Le temps nous a donné raison sur ce point. Et maintenant 100 millions de personnes sont d'accord pour dire que l'iPad est un ordinateur génial ».
Enfin, en conclusion de l'entretien, le journaliste a demandé son sentiment à Schiller sur Windows 8 et sa visée à la fois PC et tablettes. Le responsable d'Apple s'est fait plus diplomate que Tim Cook qui avait été questionné sur la Surface en particulier : « En premier lieu, nous réfléchissons à ce que nous faisons, pas ce que font les autres ». Évidemment, il en va parfois autrement dans les faits, si l'on prend le cas de la genèse de l'iPad mini…
Sur le même sujet :
- Tim Cook tire à boulets rouges sur la Microsoft Surface