Malgré la récente défaite de Samsung et les demandes de la cour du Delaware, HTC n'a aucunement l'intention de parvenir à un accord à l'amiable avec Apple. Cher Wang, membre du conseil d'administration du fabricant taïwanais, n'a pas l'ombre d'un doute : qu'importent les risques, HTC se défendra en public.
« La défaite de Samsung ne signifie pas la défaite d'Android », clame-t-elle. Certains Nexus sont pourtant concernés par le jugement, posant la question de la sécurité judiciaire d'Android « pur », bien que la plupart des points retenus aient été corrigés préventivement par Google. « Toutes les sociétés innovent », déclare-t-elle. L'International Trade Commission a interdit la vente de plusieurs modèles HTC à la fin 2011, sur fond d'accusation de violation de brevets. HTC avait alors purement et simplement retiré les fonctions posant problème pour passer outre.
Malmenée dans l'écosystème Android mais disposant d'un véritable savoir-faire technique et industriel, HTC n'a peut-être pas d'autre choix que d'aller au procès et espérer s'en sortir à bon compte. Touché par de mauvaises ventes et des investissements douteux, le fabricant ne peut peut-être pas répondre aux exigences financières d'Apple sans mettre en danger son équilibre.