Wil Shipley, dirigeant et développeur en chef de Delicious Monster, publie sur son blog un long plaidoyer en faveur des mises à jour payantes sur le Mac App Store.
Shipley déplore que l'impossibilité de faire payer une somme moindre aux utilisateurs existants pour une mise à jour majeure n'incite pas les développeurs à poursuivre leurs efforts.
Il étudie chaque scénario avec la donne actuelle, en tenant compte des ventes directes par ailleurs et en s'appuyant sur ses chiffres de vente, au bout desquels le développeur et/ou l'utilisateur en est pour ses frais.
Shipley considère que le modèle économique du Mac App Store crée un précédent néfaste, qui n'encourage les développeurs qu'à produire une seule version majeure de leurs logiciels et à passer à un autre produit.
Les mises à jour perpétuellement gratuites sont en effet intenables pour les développeurs si leurs revenus ne sont pas à la hauteur du travail qu'ils doivent fournir. Cependant, il y a malgré tout des incitations à poursuivre ce travail : le jeu de la concurrence d'une part, puisque d'autres applications qui proposeront de nouvelles fonctions auront plus de chances de séduire de nouveaux utilisateurs, et d'autre part de nouvelles fonctions pourront convaincre de nouveaux utilisateurs qui jusqu'ici n'étaient pas séduits. Il n'en reste pas moins cependant que le marché potentiel s'amenuise à mesure qu'un logiciel sera populaire : le vivier de nouveaux clients n'est pas infini.
Et les développeurs ont besoin de ces revenus pour pouvoir financer leurs développements à venir, d'autant que, si les plateformes comme iOS peuvent convenir à ce modèle, les logiciels sur ordinateurs participent d'une culture différente, et plus ancienne. Reste que le modèle de la mise à jour payante introduirait un certain nombre de complications sur le Mac App Store, puisqu'il entrainerait une cohorte d'autres modèles afférents : mises à jour concurrentielles, offres groupées, abonnements, etc.
En attendant, cette impasse pose un réel problème pour les développeurs qui continuent à vendre leur logiciels tant sur le Mac App Store qu'à partir de leur propre site : s'ils restent libres de leur politique tarifaire en vente directe, cela induit un clivage avec les utilisateurs du même logiciel sur le Mac App Store. Ceux-ci pourront soit bénéficier d'une mise à jour gratuite lorsqu'elle est par ailleurs payante, soit ne pas bénéficier de cette mise à jour du tout.
Il reste un autre modèle que Shipley n'évoque pas : l'exclusivité temporaire. Il serait par exemple possible de proposer une mise à jour majeure et payante en vente directe en exclusivité (créant qui plus est une incitation à se fournir directement auprès du développeur), en proposant gratuitement la mise à jour majeure précédente sur le Mac App Store. Ainsi l'utilisateur qui paye aurait un avantage sur celui qui ne paye pas, ceux qui ne payent pas n'auraient qu'à patienter jusqu'à la sortie de la mise à jour suivante, et tout le monde en sortirait gagnant. A la nuance près, toutefois, qu'il est pour l'heure impossible de passer d'un modèle à l'autre le cas échéant, comme le souligne Wil Shipley : impossible de vendre directement une mise à jour à un utilisateur qui aurait obtenu le logiciel sur le Mac App Store.
En somme, il faut qu'Apple procède à des modifications des conditions du Mac App Store pour résoudre cette problématique. Tant que cela ne sera pas fait, bien des logiciels pourraient rester en dormance.
Shipley déplore que l'impossibilité de faire payer une somme moindre aux utilisateurs existants pour une mise à jour majeure n'incite pas les développeurs à poursuivre leurs efforts.
Il étudie chaque scénario avec la donne actuelle, en tenant compte des ventes directes par ailleurs et en s'appuyant sur ses chiffres de vente, au bout desquels le développeur et/ou l'utilisateur en est pour ses frais.
Shipley considère que le modèle économique du Mac App Store crée un précédent néfaste, qui n'encourage les développeurs qu'à produire une seule version majeure de leurs logiciels et à passer à un autre produit.
Les mises à jour perpétuellement gratuites sont en effet intenables pour les développeurs si leurs revenus ne sont pas à la hauteur du travail qu'ils doivent fournir. Cependant, il y a malgré tout des incitations à poursuivre ce travail : le jeu de la concurrence d'une part, puisque d'autres applications qui proposeront de nouvelles fonctions auront plus de chances de séduire de nouveaux utilisateurs, et d'autre part de nouvelles fonctions pourront convaincre de nouveaux utilisateurs qui jusqu'ici n'étaient pas séduits. Il n'en reste pas moins cependant que le marché potentiel s'amenuise à mesure qu'un logiciel sera populaire : le vivier de nouveaux clients n'est pas infini.
Et les développeurs ont besoin de ces revenus pour pouvoir financer leurs développements à venir, d'autant que, si les plateformes comme iOS peuvent convenir à ce modèle, les logiciels sur ordinateurs participent d'une culture différente, et plus ancienne. Reste que le modèle de la mise à jour payante introduirait un certain nombre de complications sur le Mac App Store, puisqu'il entrainerait une cohorte d'autres modèles afférents : mises à jour concurrentielles, offres groupées, abonnements, etc.
En attendant, cette impasse pose un réel problème pour les développeurs qui continuent à vendre leur logiciels tant sur le Mac App Store qu'à partir de leur propre site : s'ils restent libres de leur politique tarifaire en vente directe, cela induit un clivage avec les utilisateurs du même logiciel sur le Mac App Store. Ceux-ci pourront soit bénéficier d'une mise à jour gratuite lorsqu'elle est par ailleurs payante, soit ne pas bénéficier de cette mise à jour du tout.
Il reste un autre modèle que Shipley n'évoque pas : l'exclusivité temporaire. Il serait par exemple possible de proposer une mise à jour majeure et payante en vente directe en exclusivité (créant qui plus est une incitation à se fournir directement auprès du développeur), en proposant gratuitement la mise à jour majeure précédente sur le Mac App Store. Ainsi l'utilisateur qui paye aurait un avantage sur celui qui ne paye pas, ceux qui ne payent pas n'auraient qu'à patienter jusqu'à la sortie de la mise à jour suivante, et tout le monde en sortirait gagnant. A la nuance près, toutefois, qu'il est pour l'heure impossible de passer d'un modèle à l'autre le cas échéant, comme le souligne Wil Shipley : impossible de vendre directement une mise à jour à un utilisateur qui aurait obtenu le logiciel sur le Mac App Store.
En somme, il faut qu'Apple procède à des modifications des conditions du Mac App Store pour résoudre cette problématique. Tant que cela ne sera pas fait, bien des logiciels pourraient rester en dormance.