Apple tenait ce soir sa réunion annuelle des actionnaires. Tous les membres du conseil d'administration (auquel appartient Tim Cook) ont été réélus, le PDG d'Apple a recueilli pour sa part un score soviétique, avec 98% de votes de confiance. Les actionnaires ont pour la première fois obtenu que les membres de ce conseil soient désormais élus seulement s'ils obtiennent une majorité des votes. Dans le cas contraire, la personne devra se démettre volontairement.
Tim Cook a commencé par rappeler qu'il s'agissait de la première réunion depuis la disparition de Steve Jobs : «Il n'y a pas un jour qui passe sans qu'il me manque» et, remerciant les actionnaires présents ayant exprimé leurs condoléances, il a ajouté que cette tristesse chez lui s'était transformée en détermination. Il a promis au passage qu'Apple travaillait toujours aussi dur et qu'elle allait lancer cette année des produits qui allaient faire sensation («some products that will blow your mind»).
Après un rappel des performances d'Apple durant l'année écoulée, Cook a déclaré qu'avec iOS et l'App Store (550 000 logiciels à ce jour), Apple a virtuellement créé un secteur économique énorme : «iOS est une plateforme d'emplois».
Il a égrené quelques chiffres comme les 360 Apple Store ouverts à travers le monde, fréquentés par 110 millions de personnes sur le dernier trimestre (et une moyenne d'un million par jour). Des visiteurs comparés aux 50 000 personnes en moyenne qui participaient aux Macworld Expo (lire aussi MacWorld|iWorld, un petit air d'Apple Expo).
L'activité d'Apple, a rappelé le PDG, a généré sur l'année fiscale 2011 un chiffre d'affaires de 108 milliards de dollars, soit 43 milliards de plus que l'exercice 2010, soit aussi plus que les CA réunis d'HP, Dell, RIM et Nokia (lire Dell et HP font le chiffre d'affaires d'Apple).
Les actionnaires d'Apple, qui n'ont touché aucun dividende depuis 1995, sont repartis la bouche sèche, car sans savoir si les choses allaient ou non changer. Tim Cook a redit que le sujet faisait l'objet de discussions approfondies au sein du conseil d'administration et au niveau de l'exécutif d'Apple : «Nous ferons ce que nous pensons être dans l'intérêt des actionnaires.»
S'agissant de l'éventualité qu'Apple réalise un "split" de ses actions (1 action étant remplacée par 2 d'une valeur divisée d'autant) comme elle l'a déjà fait à trois reprises en 1987, 2000 et 2005, Tim Cook s'est montré plus circonspect. Il a expliqué que sur le court terme cela impulsait une circulation des titres qui deviennent alors plus abordables (l'action oscille autour de 500$/375€ actuellement, une fortune…), mais que ce phénomène était somme toute éphémère et sans réel effet sur le long terme.
Un actionnaire, pour le coup opposé à l'idée d'un reversement récurrent de dividendes, a suggéré qu'Apple puise dans son magot pour acheter du contenu vidéo. Cook a écarté cette idée de devenir propriétaire d'un label ou d'un studio, expliquant qu'Apple n'avait pas eu besoin de posséder une maison de disques pour réussir ce qu'elle a fait dans ce secteur : «Nous gagnons de l'argent par la vente d'appareils, l'objectif n'est pas de faire fortune à partir du contenu». En clair, la vente de contenus sur iTunes reste plus que jamais un moyen, pas une finalité. Cook a ensuite laissé comprendre qu'il n'était pas envisagé à court terme de proposer un service permettant d'obtenir des contenus vidéo à la carte.
Facebook s'est invité dans la conversation, avec la question de savoir qu'elle était la nature des relations entre les deux entreprises : amis ou ennemis ? «Facebook : ami. Nous faisons beaucoup de choses avec eux, ce n'est pas comme si nos activités se concurrençaient, nos clients utilisent énormément Facebook… J'ai toujours pensé que les deux sociétés pourraient faire davantage ensemble… Nous avons intégré Twitter… ça a été formidable pour Twitter et formidable pour nos utilisateurs». Cook a ajouté plus loin que le volume d'iMessages échangé était «incroyable» au point de relativiser les chiffres de téléchargement sur l'iTunes Store (pour peu que les deux activités soient comparables, ndlr).
La question d'une TV Apple est aussi venue sur le tapis, Cook n'a pas souhaité y répondre (un actionnaire lui demandait s'il avait intérêt à rendre rapidement sa grande télé LG toute neuve). Sur un autre sujet, Cook a également rejeté toute évolution dans la politique d'Apple sur la présence de contenus pornographiques dans l'App Store. Il répondait à un actionnaire qui souhaitait aussi qu'Apple retire ses pubs de la série 'Family Guy', ce à quoi Cook a laissé entendre que chacun avait ses opinions sur telle ou telle série TV…
Sur la contribution d'Apple dans l'éducation - un actionnaire proposait de financer des bourses pour des élèves ingénieurs - Cook a répondu qu'un pourcentage élevé d'employés d'Apple faisait des dons dans le domaine de l'éducation et qu'Apple abondait à égalité (lire aussi Apple : le "Matching Gift" s'ouvre à plus d'employés). L'été dernier Apple a ouvert son campus à 600 stagiaires, un record en ce qui la concerne. Elle a aussi consenti pour 750 millions de réductions ou de dons en équipements l'année dernière. «Les contributions d'Apple dans l'éducation viendront essentiellement de ce que l'on fait avec nos produits» a déclaré Cook, après avoir évoqué iBooks Author fourni gratuitement. Il a également glissé à un moment que le MacBook Pro était le modèle le plus vendu parmi les PC au sein des différents canaux de distribution.
Une réunion des actionnaires qui s'est achevée sans être troublée par des questions sur l'actualité récente autour de Foxconn et des sous-traitants d'Apple.
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- Résultats Apple T1 2012 : tout ce qu'il faut savoir
Tim Cook a commencé par rappeler qu'il s'agissait de la première réunion depuis la disparition de Steve Jobs : «Il n'y a pas un jour qui passe sans qu'il me manque» et, remerciant les actionnaires présents ayant exprimé leurs condoléances, il a ajouté que cette tristesse chez lui s'était transformée en détermination. Il a promis au passage qu'Apple travaillait toujours aussi dur et qu'elle allait lancer cette année des produits qui allaient faire sensation («some products that will blow your mind»).
Après un rappel des performances d'Apple durant l'année écoulée, Cook a déclaré qu'avec iOS et l'App Store (550 000 logiciels à ce jour), Apple a virtuellement créé un secteur économique énorme : «iOS est une plateforme d'emplois».
Il a égrené quelques chiffres comme les 360 Apple Store ouverts à travers le monde, fréquentés par 110 millions de personnes sur le dernier trimestre (et une moyenne d'un million par jour). Des visiteurs comparés aux 50 000 personnes en moyenne qui participaient aux Macworld Expo (lire aussi MacWorld|iWorld, un petit air d'Apple Expo).
L'activité d'Apple, a rappelé le PDG, a généré sur l'année fiscale 2011 un chiffre d'affaires de 108 milliards de dollars, soit 43 milliards de plus que l'exercice 2010, soit aussi plus que les CA réunis d'HP, Dell, RIM et Nokia (lire Dell et HP font le chiffre d'affaires d'Apple).
Les actionnaires d'Apple, qui n'ont touché aucun dividende depuis 1995, sont repartis la bouche sèche, car sans savoir si les choses allaient ou non changer. Tim Cook a redit que le sujet faisait l'objet de discussions approfondies au sein du conseil d'administration et au niveau de l'exécutif d'Apple : «Nous ferons ce que nous pensons être dans l'intérêt des actionnaires.»
S'agissant de l'éventualité qu'Apple réalise un "split" de ses actions (1 action étant remplacée par 2 d'une valeur divisée d'autant) comme elle l'a déjà fait à trois reprises en 1987, 2000 et 2005, Tim Cook s'est montré plus circonspect. Il a expliqué que sur le court terme cela impulsait une circulation des titres qui deviennent alors plus abordables (l'action oscille autour de 500$/375€ actuellement, une fortune…), mais que ce phénomène était somme toute éphémère et sans réel effet sur le long terme.
Un actionnaire, pour le coup opposé à l'idée d'un reversement récurrent de dividendes, a suggéré qu'Apple puise dans son magot pour acheter du contenu vidéo. Cook a écarté cette idée de devenir propriétaire d'un label ou d'un studio, expliquant qu'Apple n'avait pas eu besoin de posséder une maison de disques pour réussir ce qu'elle a fait dans ce secteur : «Nous gagnons de l'argent par la vente d'appareils, l'objectif n'est pas de faire fortune à partir du contenu». En clair, la vente de contenus sur iTunes reste plus que jamais un moyen, pas une finalité. Cook a ensuite laissé comprendre qu'il n'était pas envisagé à court terme de proposer un service permettant d'obtenir des contenus vidéo à la carte.
Facebook s'est invité dans la conversation, avec la question de savoir qu'elle était la nature des relations entre les deux entreprises : amis ou ennemis ? «Facebook : ami. Nous faisons beaucoup de choses avec eux, ce n'est pas comme si nos activités se concurrençaient, nos clients utilisent énormément Facebook… J'ai toujours pensé que les deux sociétés pourraient faire davantage ensemble… Nous avons intégré Twitter… ça a été formidable pour Twitter et formidable pour nos utilisateurs». Cook a ajouté plus loin que le volume d'iMessages échangé était «incroyable» au point de relativiser les chiffres de téléchargement sur l'iTunes Store (pour peu que les deux activités soient comparables, ndlr).
La question d'une TV Apple est aussi venue sur le tapis, Cook n'a pas souhaité y répondre (un actionnaire lui demandait s'il avait intérêt à rendre rapidement sa grande télé LG toute neuve). Sur un autre sujet, Cook a également rejeté toute évolution dans la politique d'Apple sur la présence de contenus pornographiques dans l'App Store. Il répondait à un actionnaire qui souhaitait aussi qu'Apple retire ses pubs de la série 'Family Guy', ce à quoi Cook a laissé entendre que chacun avait ses opinions sur telle ou telle série TV…
Sur la contribution d'Apple dans l'éducation - un actionnaire proposait de financer des bourses pour des élèves ingénieurs - Cook a répondu qu'un pourcentage élevé d'employés d'Apple faisait des dons dans le domaine de l'éducation et qu'Apple abondait à égalité (lire aussi Apple : le "Matching Gift" s'ouvre à plus d'employés). L'été dernier Apple a ouvert son campus à 600 stagiaires, un record en ce qui la concerne. Elle a aussi consenti pour 750 millions de réductions ou de dons en équipements l'année dernière. «Les contributions d'Apple dans l'éducation viendront essentiellement de ce que l'on fait avec nos produits» a déclaré Cook, après avoir évoqué iBooks Author fourni gratuitement. Il a également glissé à un moment que le MacBook Pro était le modèle le plus vendu parmi les PC au sein des différents canaux de distribution.
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