L'eau a maintenant quitté la Thaïlande, victime de très grosses inondations depuis le mois d'octobre, mais la situation est loin d'être revenue à la normale pour les constructeurs de disques durs. Au début du mois, une étude évaluait que l'arrêt des usines thaïlandaises risquait de conduire à une baisse de 30 % de la production mondiale en disques durs (lire : Les inondations en Thaïlande retardent les livraisons de disques durs).
AllThingsD a posé quelques questions à Steve Luczo, PDG de Seagate, un fabricant de disques durs touché également par les inondations. Selon lui, la situation ne reviendra pas à la normale avant le milieu de l'année prochaine, au mieux, mais sans doute pas avant 2013. L'eau a quitté les usines, mais cela ne suffit pas à relancer la production : il faut déjà réparer les dommages et remettre les chaînes de production en état de marche. Il faut aussi et surtout que toute la chaîne reprenne le travail : Seagate, Western Digital ou encore Toshiba construisent leurs disques durs à partir de pièces produites également en Thaïlande.
Et même quand les sous-traitants auront repris le travail, l'industrie du disque dur devra encore rattraper son retard. Autant dire que la pénurie risque de durer et la hausse des prix avec elle. Avant les inondations, les fabricants de disques durs produisaient environ 190 millions de produits par trimestre selon Steve Luczo, pour une demande d'environ 180 millions d'unités. Pour le trimestre actuel et le prochain, la production tournera autour de 120 millions de disques durs au mieux alors que la demande devrait rester stable. La production devrait alors augmenter pour retrouver le niveau d'avant les inondations en décembre 2012, si tout va bien.
Seagate n'entend pas ouvrir de nouvelles usines ailleurs. Ce serait une solution logique, mais le constructeur ne peut pas simplement déménager et abandonner ses usines thaïlandaises. Le constructeur n'entend pas par ailleurs augmenter sa capacité de production pour régler un problème temporaire, au risque de produire trop après la crise. Steve Luczo en convient toutefois, si le retour à la normale est trop lent, son entreprise sera contrainte d'investir dans un autre pays.
En attendant, la situation va rester tendue tant pour les fabricants d'ordinateurs que pour le grand public. Steve Luczo explique au cours de l'interview que Tim Cook a été le premier PDG à l'appeler, dès le début de la crise. Meg Whitman, PDG de HP, l'a appelé ensuite très rapidement avec le même objectif : s'assurer des stocks. Une mission difficile, d'autant que les disques durs sont aujourd'hui utilisés massivement dans les data-centers tout autour de la planète. Les grands gagnants sont peut-être les fabricants de SSD, mais comme le rappelle bien le PDG de Seagate, la différence de prix est encore bien trop importante pour que les SSD remplacent demain les disques durs. Sans compter que les capacités de production sont encore trop limitées.
Pour les consommateurs, la réaction ne s'est pas fait attendre avec une hausse brutale des prix de tous les disques durs. Avant les inondations, on trouvait facilement un disque dur de 1 To à moins de 100 €, il faut compter aujourd'hui 140 € pour un produit Seagate. Outre les augmentations de prix, il faut aussi compter sur des vides dans les rayons : MacWay a tout simplement retiré tous les disques durs de type internes de son catalogue.
NB : MacWay justifie le retrait de cette section de façon très simple, les faibles quantités disponibles et les prix qu'atteignent aujourd'hui ces disques internes ne permettent pas de les proposer selon des conditions normales à la vente.
AllThingsD a posé quelques questions à Steve Luczo, PDG de Seagate, un fabricant de disques durs touché également par les inondations. Selon lui, la situation ne reviendra pas à la normale avant le milieu de l'année prochaine, au mieux, mais sans doute pas avant 2013. L'eau a quitté les usines, mais cela ne suffit pas à relancer la production : il faut déjà réparer les dommages et remettre les chaînes de production en état de marche. Il faut aussi et surtout que toute la chaîne reprenne le travail : Seagate, Western Digital ou encore Toshiba construisent leurs disques durs à partir de pièces produites également en Thaïlande.
Et même quand les sous-traitants auront repris le travail, l'industrie du disque dur devra encore rattraper son retard. Autant dire que la pénurie risque de durer et la hausse des prix avec elle. Avant les inondations, les fabricants de disques durs produisaient environ 190 millions de produits par trimestre selon Steve Luczo, pour une demande d'environ 180 millions d'unités. Pour le trimestre actuel et le prochain, la production tournera autour de 120 millions de disques durs au mieux alors que la demande devrait rester stable. La production devrait alors augmenter pour retrouver le niveau d'avant les inondations en décembre 2012, si tout va bien.
Seagate n'entend pas ouvrir de nouvelles usines ailleurs. Ce serait une solution logique, mais le constructeur ne peut pas simplement déménager et abandonner ses usines thaïlandaises. Le constructeur n'entend pas par ailleurs augmenter sa capacité de production pour régler un problème temporaire, au risque de produire trop après la crise. Steve Luczo en convient toutefois, si le retour à la normale est trop lent, son entreprise sera contrainte d'investir dans un autre pays.
En attendant, la situation va rester tendue tant pour les fabricants d'ordinateurs que pour le grand public. Steve Luczo explique au cours de l'interview que Tim Cook a été le premier PDG à l'appeler, dès le début de la crise. Meg Whitman, PDG de HP, l'a appelé ensuite très rapidement avec le même objectif : s'assurer des stocks. Une mission difficile, d'autant que les disques durs sont aujourd'hui utilisés massivement dans les data-centers tout autour de la planète. Les grands gagnants sont peut-être les fabricants de SSD, mais comme le rappelle bien le PDG de Seagate, la différence de prix est encore bien trop importante pour que les SSD remplacent demain les disques durs. Sans compter que les capacités de production sont encore trop limitées.
Pour les consommateurs, la réaction ne s'est pas fait attendre avec une hausse brutale des prix de tous les disques durs. Avant les inondations, on trouvait facilement un disque dur de 1 To à moins de 100 €, il faut compter aujourd'hui 140 € pour un produit Seagate. Outre les augmentations de prix, il faut aussi compter sur des vides dans les rayons : MacWay a tout simplement retiré tous les disques durs de type internes de son catalogue.
NB : MacWay justifie le retrait de cette section de façon très simple, les faibles quantités disponibles et les prix qu'atteignent aujourd'hui ces disques internes ne permettent pas de les proposer selon des conditions normales à la vente.