Phil Schiller n'ayant pas pu faire le déplacement à Hong-Kong pour la conférence AsiaD (lire : Pas de conférence AsiaD pour Phil Schiller), Al Gore qui était également l'un des invités de ce colloque, s'est longuement exprimé au sujet d'Apple. Alors qu'il joue un rôle moteur au CA d'Apple, le candidat malheureux à l'élection présidentielle en 2000, ne s'exprime que rarement dans les médias au sujet d'Apple. Ce qui rend son témoignage d’autant plus intéressant...
Invité à évoquer la cérémonie en hommage à Steve Jobs (lire : Apple : ultime hommage à Steve Jobs), organisée par Apple la veille à laquelle il a assisté et qu'il a qualifiée de "belle et émouvante", la discussion s'est logiquement rapidement portée sur "l'après Steve Jobs". Walt Mossberg qui menait l'entretien n'a pas tourné longtemps autour du pot et lui a demandé s’il fallait s'inquiéter pour l'avenir de la firme de Cupertino.
Reprenant une idée qui circule beaucoup en ce moment, Al Gore estime que la plus belle création de Steve Jobs, ce n'est pas le Macintosh, l'iPhone ou l'iPad, mais l'entreprise Apple en tant que telle. Pour lui, l'ADN d'Apple consiste à “créer de la technologie que les gens aiment” et cela n'est pas près de changer selon lui. Et d'ajouter en substance qu'il y a beaucoup de choses dans les tuyaux et que l'équipe en place qu'il a constituée tourne à plein régime. À plusieurs reprises, il s'est montré dithyrambique au sujet de l'équipe dirigeante d'Apple, précisant que chacun d'eux ferait d'excellents PDG dans de nombreuses entreprises. Il a d'ailleurs rappelé que l'un des objectifs du conseil d'administration était de faire en sorte de conserver ses meilleurs éléments.
Walt Mossberg, qui l'espace de quelques instants a quitté son rôle d'interviewer, a affirmé qu'Apple avait sans doute une vision à plus long terme que la plupart de ses concurrents et probablement plus de produits en gestation pour le moyen terme que ses rivaux. Mais que se passera-t-il ensuite ?
Là encore, Al Gore s'est voulu montré optimiste. Il a révélé que le sujet de "l'après Steve Jobs" occupait les réunions du conseil d'administration depuis de nombreuses années. Et que le cofondateur d'Apple était très impliqué pour préparer "sa succession".
À ce sujet, Jobs a été en quelque sorte mis en garde par Disney, société dont il a été au conseil d'administration après le rachat de Pixar. "Que ferait Walt à ma place ?" Peu après la mort du fondateur, la question revenait souvent à la bouche des dirigeants, et Disney ne tarda pas à décliner.
Steve Jobs a été très clair à ce sujet avec Tim Cook et ses autres collaborateurs. "Ne vous demandez jamais ce que Steve aurait fait. Écoutez votre propre voix", leur a-t-il répété à plusieurs reprises.
S’il reconnait volontiers que Steve Jobs est unique et irremplaçable, Al Gore a insisté sur le fait qu'il a insufflé cet esprit d'innovation, la créativité, l'obligation de l'excellence à ses équipes. Ce thème était récurrent dans les réunions du conseil d'administration où ils réfléchissaient à comment faire en sorte que cet esprit demeure intact. Apple a d’ailleurs créé une université en interne pour véhiculer les valeurs maison.
Al Gore a également profité de l'occasion pour défendre le conseil d'administration qui a été critiqué à plusieurs reprises sur la question de la succession de Jobs (lire : Des actionnaires veulent préparer l'après Steve Jobs). Plusieurs investisseurs avaient manifesté le désir l'année dernière que le CA établisse une stratégie en vue de recruter un éventuel successeur à Steve Jobs, stratégie qui serait revue annuellement et surtout qui serait rendue publique.
En tant que cofondateur d'un fonds d'investissement, Al Gore comprend parfaitement que les actionnaires désirent plus de transparence sur certains sujets sensibles. Mais est-ce dans l'intérêt de la société et même le leur qu'une société comme Apple dévoile sa stratégie en ce qui concerne notamment la gestion de ses hommes clés. Al Gore en doute fortement.
Ne voulant pas trahir les secrets du CA, il a tout de même affirmé que les différents membres qui le constituaient formaient une petite équipe, un groupe d'amis même qui s'entendaient très bien, qui étaient très impliqués et qui ne devaient pas faire du si mauvais boulot que cela, faisant allusion au cours de l'action qui valait 7 $ lors de sa nomination au sein du conseil d'administration en 2003 (lire : Al Gore rejoint Apple).
Invité à évoquer la cérémonie en hommage à Steve Jobs (lire : Apple : ultime hommage à Steve Jobs), organisée par Apple la veille à laquelle il a assisté et qu'il a qualifiée de "belle et émouvante", la discussion s'est logiquement rapidement portée sur "l'après Steve Jobs". Walt Mossberg qui menait l'entretien n'a pas tourné longtemps autour du pot et lui a demandé s’il fallait s'inquiéter pour l'avenir de la firme de Cupertino.
Reprenant une idée qui circule beaucoup en ce moment, Al Gore estime que la plus belle création de Steve Jobs, ce n'est pas le Macintosh, l'iPhone ou l'iPad, mais l'entreprise Apple en tant que telle. Pour lui, l'ADN d'Apple consiste à “créer de la technologie que les gens aiment” et cela n'est pas près de changer selon lui. Et d'ajouter en substance qu'il y a beaucoup de choses dans les tuyaux et que l'équipe en place qu'il a constituée tourne à plein régime. À plusieurs reprises, il s'est montré dithyrambique au sujet de l'équipe dirigeante d'Apple, précisant que chacun d'eux ferait d'excellents PDG dans de nombreuses entreprises. Il a d'ailleurs rappelé que l'un des objectifs du conseil d'administration était de faire en sorte de conserver ses meilleurs éléments.
Walt Mossberg, qui l'espace de quelques instants a quitté son rôle d'interviewer, a affirmé qu'Apple avait sans doute une vision à plus long terme que la plupart de ses concurrents et probablement plus de produits en gestation pour le moyen terme que ses rivaux. Mais que se passera-t-il ensuite ?
Là encore, Al Gore s'est voulu montré optimiste. Il a révélé que le sujet de "l'après Steve Jobs" occupait les réunions du conseil d'administration depuis de nombreuses années. Et que le cofondateur d'Apple était très impliqué pour préparer "sa succession".
À ce sujet, Jobs a été en quelque sorte mis en garde par Disney, société dont il a été au conseil d'administration après le rachat de Pixar. "Que ferait Walt à ma place ?" Peu après la mort du fondateur, la question revenait souvent à la bouche des dirigeants, et Disney ne tarda pas à décliner.
Steve Jobs a été très clair à ce sujet avec Tim Cook et ses autres collaborateurs. "Ne vous demandez jamais ce que Steve aurait fait. Écoutez votre propre voix", leur a-t-il répété à plusieurs reprises.
S’il reconnait volontiers que Steve Jobs est unique et irremplaçable, Al Gore a insisté sur le fait qu'il a insufflé cet esprit d'innovation, la créativité, l'obligation de l'excellence à ses équipes. Ce thème était récurrent dans les réunions du conseil d'administration où ils réfléchissaient à comment faire en sorte que cet esprit demeure intact. Apple a d’ailleurs créé une université en interne pour véhiculer les valeurs maison.
Al Gore a également profité de l'occasion pour défendre le conseil d'administration qui a été critiqué à plusieurs reprises sur la question de la succession de Jobs (lire : Des actionnaires veulent préparer l'après Steve Jobs). Plusieurs investisseurs avaient manifesté le désir l'année dernière que le CA établisse une stratégie en vue de recruter un éventuel successeur à Steve Jobs, stratégie qui serait revue annuellement et surtout qui serait rendue publique.
En tant que cofondateur d'un fonds d'investissement, Al Gore comprend parfaitement que les actionnaires désirent plus de transparence sur certains sujets sensibles. Mais est-ce dans l'intérêt de la société et même le leur qu'une société comme Apple dévoile sa stratégie en ce qui concerne notamment la gestion de ses hommes clés. Al Gore en doute fortement.
Ne voulant pas trahir les secrets du CA, il a tout de même affirmé que les différents membres qui le constituaient formaient une petite équipe, un groupe d'amis même qui s'entendaient très bien, qui étaient très impliqués et qui ne devaient pas faire du si mauvais boulot que cela, faisant allusion au cours de l'action qui valait 7 $ lors de sa nomination au sein du conseil d'administration en 2003 (lire : Al Gore rejoint Apple).