Ce soir, Apple a annoncé les résultats financiers de son quatrième trimestre fiscal 2011. Alors que le T4 est traditionnellement très fort pour Apple, la société a annoncé un chiffre d'affaires en baisse de 1,01 % (lire : Résultats Apple 2011 : tout ce qu'il faut savoir). Une contre-performance qui s'explique en grande partie par la baisse des ventes de l'iPhone.
Il serait faux de dire que ces résultats sont décevants : ils se situent à mi-chemin de ceux des deuxième et troisième trimestres, qui avaient été qualifiés d'« extraordinaires » par les analystes et les observateurs. Mais en comparaison de ces trimestres, et avec la connaissance du rythme d'Apple qui marque traditionnellement des points à cette période de l'année, ces résultats peuvent en effet surprendre. Ils rappellent que même si Apple défie la plupart des règles établies en matière de finances et de gestion d'entreprise, elle reste une société soumise aux aléas du métier. Dans la conférence téléphonique ayant suivi la publication de ces résultats, Tim Cook lui-même a volontiers reconnu que dans certains domaines, ce trimestre n'avait pas été aussi bon que prévu. Apple se concentre d'ailleurs sur les chiffres annuels — qui montrent son formidable changement de stature ces douze derniers mois — plutôt que sur les chiffres trimestriels.
Le principal problème s'appelle iPhone : Apple en a certes vendu 17,073 millions, un chiffre excellent, mais c'est moins qu'au dernier trimestre (20,338 millions) et moins qu'attendu (22 millions). Ce repli n'est pas nouveau : chaque trimestre précédant la sortie d'un nouvel iPhone a été un trimestre de baisse des ventes, notamment sous l'effet du ralentissement des chaînes de production et donc la limitation de l'offre (la demande étant de toute manière plus forte que l'offre). Mais aujourd'hui, l'iPhone représente près de 40 % du chiffre d'affaires d'Apple : une dépendance certaine qui grève mécaniquement les résultats en cas de baisse des ventes. Apple a déjà été plus dépendante à un produit, mais lorsque l'iPod représentait 50 % de son CA, il était en croissance continue.
Apple avait donc anticipé une certaine baisse des niveaux de vente. La baisse, qui est bien intervenue, a néanmoins été beaucoup plus forte que prévu : pour Peter Oppenheimer, directeur financier d'Apple, aucun doute — c'est la faute des journalistes, colporteurs de rumeurs, et des analystes, éternels optimistes. Ainsi, il explique que pendant la deuxième moitié du trimestre, les ventes d'iPhone se sont effondrées, sur fond de rumeurs constantes, insistantes et largement répandues (y compris dans la presse « traditionnelle ») sur un iPhone 5 entièrement revu et corrigé.
Rumeurs, rumeurs, et encore rumeurs : les dirigeants d'Apple ont répété cinq fois pendant leur appel téléphonique que les rumeurs étaient la cause principale du ralentissement des ventes de l'iPhone. C'est certainement vrai, mais cette insistance tient presque de la méthode Coué : alors que les ventes de l'iPod touch sont en baisse de 15 %, et que l'iPad s'est moins vendu que ne l'aurait voulu Apple, il s'est semble-t-il passé quelque chose avec les appareils iOS ce trimestre, sans que l'on parvienne à tout fait comprendre quoi.
Un chiffre redonne le sourire à Tim Cook et Peter Oppenheimer : Apple a écoulé 4 millions d'iPhone 4S pendant son week-end de 3 jours de lancement. À l'approche des fêtes — trimestre le plus fort d'Apple comme des autres sociétés du domaine —, les prochains résultats promettent d'être beaucoup moins sujets à discussion : à un iPhone 4S bien parti s'ajoutent un iPhone 4 vendu à prix cassé, et un iPhone 3GS gratuit. Cook s'attend ainsi à un CA d'environ 37 milliards de dollars (ce serait du jamais vu), et d'un bénéfice par action de 9,30 $.
Il serait faux de dire que ces résultats sont décevants : ils se situent à mi-chemin de ceux des deuxième et troisième trimestres, qui avaient été qualifiés d'« extraordinaires » par les analystes et les observateurs. Mais en comparaison de ces trimestres, et avec la connaissance du rythme d'Apple qui marque traditionnellement des points à cette période de l'année, ces résultats peuvent en effet surprendre. Ils rappellent que même si Apple défie la plupart des règles établies en matière de finances et de gestion d'entreprise, elle reste une société soumise aux aléas du métier. Dans la conférence téléphonique ayant suivi la publication de ces résultats, Tim Cook lui-même a volontiers reconnu que dans certains domaines, ce trimestre n'avait pas été aussi bon que prévu. Apple se concentre d'ailleurs sur les chiffres annuels — qui montrent son formidable changement de stature ces douze derniers mois — plutôt que sur les chiffres trimestriels.
Le principal problème s'appelle iPhone : Apple en a certes vendu 17,073 millions, un chiffre excellent, mais c'est moins qu'au dernier trimestre (20,338 millions) et moins qu'attendu (22 millions). Ce repli n'est pas nouveau : chaque trimestre précédant la sortie d'un nouvel iPhone a été un trimestre de baisse des ventes, notamment sous l'effet du ralentissement des chaînes de production et donc la limitation de l'offre (la demande étant de toute manière plus forte que l'offre). Mais aujourd'hui, l'iPhone représente près de 40 % du chiffre d'affaires d'Apple : une dépendance certaine qui grève mécaniquement les résultats en cas de baisse des ventes. Apple a déjà été plus dépendante à un produit, mais lorsque l'iPod représentait 50 % de son CA, il était en croissance continue.
Apple avait donc anticipé une certaine baisse des niveaux de vente. La baisse, qui est bien intervenue, a néanmoins été beaucoup plus forte que prévu : pour Peter Oppenheimer, directeur financier d'Apple, aucun doute — c'est la faute des journalistes, colporteurs de rumeurs, et des analystes, éternels optimistes. Ainsi, il explique que pendant la deuxième moitié du trimestre, les ventes d'iPhone se sont effondrées, sur fond de rumeurs constantes, insistantes et largement répandues (y compris dans la presse « traditionnelle ») sur un iPhone 5 entièrement revu et corrigé.
L'iPhone représente à lui seul 40 % du CA d'Apple.
Rumeurs, rumeurs, et encore rumeurs : les dirigeants d'Apple ont répété cinq fois pendant leur appel téléphonique que les rumeurs étaient la cause principale du ralentissement des ventes de l'iPhone. C'est certainement vrai, mais cette insistance tient presque de la méthode Coué : alors que les ventes de l'iPod touch sont en baisse de 15 %, et que l'iPad s'est moins vendu que ne l'aurait voulu Apple, il s'est semble-t-il passé quelque chose avec les appareils iOS ce trimestre, sans que l'on parvienne à tout fait comprendre quoi.
Un chiffre redonne le sourire à Tim Cook et Peter Oppenheimer : Apple a écoulé 4 millions d'iPhone 4S pendant son week-end de 3 jours de lancement. À l'approche des fêtes — trimestre le plus fort d'Apple comme des autres sociétés du domaine —, les prochains résultats promettent d'être beaucoup moins sujets à discussion : à un iPhone 4S bien parti s'ajoutent un iPhone 4 vendu à prix cassé, et un iPhone 3GS gratuit. Cook s'attend ainsi à un CA d'environ 37 milliards de dollars (ce serait du jamais vu), et d'un bénéfice par action de 9,30 $.