À l'occasion du trentième anniversaire de l'IBM PC, plusieurs vieilles gloires de l'informatique personnelle se sont retrouvées à Boca Raton en Floride comme Ed Iacobucci ( directeur du programme IBM OS/2 et fondateur de Citrix) ou John Sculley. L'ancien PDG de Pepsi a pu revenir sur la fameuse phrase de Steve Jobs qui l'a décidé à devenir PDG d'Apple : « comptez-vous continuer à vendre de l'eau sucrée le reste de votre vie ? »
En 1983, Apple se cherche un nouveau PDG. Mike Markkula, qui a participé à la création de la société, occupe le poste depuis deux ans, mais il a promis à sa femme qu'il prendrait sa retraite avant 1984. Le conseil d'administration n'imagine pas une seconde nommer Steve Jobs : âgé de 28 ans, il est considéré trop jeune… et trop peu responsable. De guerre lasse, David Rockefeller, héritier de la famille Rockefeller et actionnaire d'Apple, charge Jerry Roach, chasseur de têtes réputé, de trouver un PDG non seulement à l'extérieur de la société, mais même à l'extérieur du monde de l'informatique.
Son choix se porte sur John Sculley, génie marketing qui a permis à Pepsi de reprendre des parts de marché sur Coca-Cola dans les années 1970 avec la Pepsi Generation et le Pepsi Challenge. Celui-ci, qui ne connaît absolument rien au monde de l'informatique et ne s'y intéresse pas particulièrement se rend à l'appartement new-yorkais de Steve Jobs pour lui apprendre qu'il refuse l'offre. « Steve portait son pull à col roulé, un jean et des baskets. À cette époque, il avait des cheveux noir de jais et des yeux marrons perçants. Il a juste dit : "Comptez-vous continuer à vendre de l'eau sucrée le reste de votre vie, ou voulez-vous changer le monde avec moi ?" ».
En une phrase, Steve Jobs fait basculer John Sculley, qui n'est plus si sûr de son refus. Certes il se vend deux fois plus de Commodore et d'Atari que d'Apple, certes l'IBM PC va plus loin que l'Apple II, mais il finit par accepter le poste. Alors que Steve Jobs imagine John Sculley comme un allié, le conseil d'administration voit dans le nouveau PDG la supervision adulte nécessaire au bon fonctionnement de la société : Sculley doit rendre des comptes lorsque le conseil d'administration découvre la pub 1984, délire grandiose de Jobs. La dichotomie ne va faire que s'aggraver, jusqu'à ce que Sculley pousse Jobs à la démission en 1985.
Avec le recul, John Sculley regrette la manière dont les choses se sont déroulées, comme il l'a expliqué dans une interview récente (lire : Apple, Jobs : John Sculley à cœur ouvert). Après le départ de Jobs, il a pourtant multiplié par 10 le chiffre d'affaires d'Apple (au détriment certes de sa marge), et pour ainsi dire inventé le terme « PDA ». Le Newton, son obsession, était en avance sur son temps, mais ARM, la petite société fondée par Apple, Acorn et VLSI pour concevoir son processeur, est aujourd'hui indispensable au succès de la firme de Cupertino. Les processeurs ARM sont au cœur de l'iPod, de l'iPhone et de l'iPad.
En 1983, Apple se cherche un nouveau PDG. Mike Markkula, qui a participé à la création de la société, occupe le poste depuis deux ans, mais il a promis à sa femme qu'il prendrait sa retraite avant 1984. Le conseil d'administration n'imagine pas une seconde nommer Steve Jobs : âgé de 28 ans, il est considéré trop jeune… et trop peu responsable. De guerre lasse, David Rockefeller, héritier de la famille Rockefeller et actionnaire d'Apple, charge Jerry Roach, chasseur de têtes réputé, de trouver un PDG non seulement à l'extérieur de la société, mais même à l'extérieur du monde de l'informatique.
Son choix se porte sur John Sculley, génie marketing qui a permis à Pepsi de reprendre des parts de marché sur Coca-Cola dans les années 1970 avec la Pepsi Generation et le Pepsi Challenge. Celui-ci, qui ne connaît absolument rien au monde de l'informatique et ne s'y intéresse pas particulièrement se rend à l'appartement new-yorkais de Steve Jobs pour lui apprendre qu'il refuse l'offre. « Steve portait son pull à col roulé, un jean et des baskets. À cette époque, il avait des cheveux noir de jais et des yeux marrons perçants. Il a juste dit : "Comptez-vous continuer à vendre de l'eau sucrée le reste de votre vie, ou voulez-vous changer le monde avec moi ?" ».
En une phrase, Steve Jobs fait basculer John Sculley, qui n'est plus si sûr de son refus. Certes il se vend deux fois plus de Commodore et d'Atari que d'Apple, certes l'IBM PC va plus loin que l'Apple II, mais il finit par accepter le poste. Alors que Steve Jobs imagine John Sculley comme un allié, le conseil d'administration voit dans le nouveau PDG la supervision adulte nécessaire au bon fonctionnement de la société : Sculley doit rendre des comptes lorsque le conseil d'administration découvre la pub 1984, délire grandiose de Jobs. La dichotomie ne va faire que s'aggraver, jusqu'à ce que Sculley pousse Jobs à la démission en 1985.
Avec le recul, John Sculley regrette la manière dont les choses se sont déroulées, comme il l'a expliqué dans une interview récente (lire : Apple, Jobs : John Sculley à cœur ouvert). Après le départ de Jobs, il a pourtant multiplié par 10 le chiffre d'affaires d'Apple (au détriment certes de sa marge), et pour ainsi dire inventé le terme « PDA ». Le Newton, son obsession, était en avance sur son temps, mais ARM, la petite société fondée par Apple, Acorn et VLSI pour concevoir son processeur, est aujourd'hui indispensable au succès de la firme de Cupertino. Les processeurs ARM sont au cœur de l'iPod, de l'iPhone et de l'iPad.