Foxconn devrait investir jusqu'à 8,3 milliards d'euros au Brésil sur une période de 5 à 6 ans. Le sous-traitant chinois est déjà implanté à Jundai (état de São Paolo) où il produit pour HP et Sony ; il prévoit d'ouvrir une troisième usine, cette fois dédiée à Apple : cette implantation au Brésil permet de diversifier les lieux de production, mais aussi de contourner les barrières douanières protectionnistes (lire : Des usines Apple au Brésil ?). Alors que la présidente Dilma Rousseff et le ministre des Sciences et de la technologie Aloizio Mercadante ont indiqué étudier le dossier, Foxconn a posé ses conditions.
Foxconn ne compte en effet pas se lancer dans cette aventure sans garanties : alors qu'il nouera des partenariats avec les acteurs locaux et que ses usines emploieront des ouvriers brésiliens, la société chinoise entend bien obtenir des allègements fiscaux, voire des subventions de la Banque nationale de développement économique et social (BNDES), la banque publique brésilienne que le gouvernement Lula a transformée en organe de financement des projets d'infrastructure. Foxconn ne verrait enfin pas d'un mauvais œil que le gouvernement brésilien incite les fortunes nationales à investir dans le projet.
Les terrains réservés devront être suffisamment grands pour prévoir une potentielle extension, et être à la croisée d'infrastructures de transport fiables et rapides pour permettre l'entrée des composants et la sortie des produits finis sans anicroche. Si de plus Foxconn pouvait avoir un droit de propriété à l'aéroport de São Paolo (les États-Unis semblent clairement en ligne de mire), elle ne le refuserait pas. Enfin, la connexion Internet de l'usine devra être irréprochable, fibre optique dans les bureaux et WiFi partout ailleurs.
Tous ces desiderata rappellent le projet d'Eike Batista, la huitième fortune mondiale, qui avait invité Apple à venir produire dans le superport d'Açu… à 10 heures de route de São Paolo (lire : Un millionnaire brésilien veut des usines Apple). L'implantation de Foxconn et la production de produits Apple au Brésil permettrait à la firme de Cupertino de contourner les barrières douanières mises en place dans le cadre de la guerre que se livrent Brésil et États-Unis sur le coton. Écoulés au pays, les appareils Apple seraient logiquement exemptés de frais douaniers et près de deux fois moins chers : Apple pourrait alors séduire beaucoup plus facilement l'imposante classe moyenne qui se développe dans la huitième puissance mondiale.
Foxconn ne compte en effet pas se lancer dans cette aventure sans garanties : alors qu'il nouera des partenariats avec les acteurs locaux et que ses usines emploieront des ouvriers brésiliens, la société chinoise entend bien obtenir des allègements fiscaux, voire des subventions de la Banque nationale de développement économique et social (BNDES), la banque publique brésilienne que le gouvernement Lula a transformée en organe de financement des projets d'infrastructure. Foxconn ne verrait enfin pas d'un mauvais œil que le gouvernement brésilien incite les fortunes nationales à investir dans le projet.
Les terrains réservés devront être suffisamment grands pour prévoir une potentielle extension, et être à la croisée d'infrastructures de transport fiables et rapides pour permettre l'entrée des composants et la sortie des produits finis sans anicroche. Si de plus Foxconn pouvait avoir un droit de propriété à l'aéroport de São Paolo (les États-Unis semblent clairement en ligne de mire), elle ne le refuserait pas. Enfin, la connexion Internet de l'usine devra être irréprochable, fibre optique dans les bureaux et WiFi partout ailleurs.
Tous ces desiderata rappellent le projet d'Eike Batista, la huitième fortune mondiale, qui avait invité Apple à venir produire dans le superport d'Açu… à 10 heures de route de São Paolo (lire : Un millionnaire brésilien veut des usines Apple). L'implantation de Foxconn et la production de produits Apple au Brésil permettrait à la firme de Cupertino de contourner les barrières douanières mises en place dans le cadre de la guerre que se livrent Brésil et États-Unis sur le coton. Écoulés au pays, les appareils Apple seraient logiquement exemptés de frais douaniers et près de deux fois moins chers : Apple pourrait alors séduire beaucoup plus facilement l'imposante classe moyenne qui se développe dans la huitième puissance mondiale.