Depuis plusieurs mois, la Chine aurait mis en place des mécanismes destinés à mettre des bâtons dans les roues des utilisateurs des services de Google dans ses frontières. Le problème toucherait notamment Gmail, ralenti au point d'en être inutilisable. « Il n'y a aucun problème du côté de Google. Nous avons vérifié scrupuleusement. C'est un blocage par les autorités chinoises conçu pour apparaître comme un problème de Gmail », fulmine un porte-parole de la firme de Moutain View.
Le 11 mars dernier, Google avait déjà mis le doigt sur des « attaques hautement ciblées » visant des activistes utilisant Internet Explorer, qui comportait une faille, depuis réglée conjointement par Google et Microsoft. Cette fois, la Chine ferait en sorte de perturber le fonctionnement de Gmail et d'autres services de Google de manière discrète, en ciblant notamment les opposants au régime. En cause, une peur que les mouvements de contestation au Proche et au Moyen-Orient ne donnent des idées à la jeunesse chinoise, alors même que les réseaux sociaux et les services Web ont été la clef de l'organisation de ces mouvements (Wael Ghonim, employé de Google, a même été une des icônes de la contestation égyptienne).
Un cadre de Google souhaitant rester anonyme n'y va pas par quatre chemins : le mécanisme mis en place, qui simule une erreur du côté de Google (impossibilité d'envoyer des courriels, de marquer des courriels comme lus, affichage de messages d'erreurs), est très complexe, « sophistiqué et de grande envergure ». Autrement dit, il émanerait d'une volonté gouvernementale. C'est un énième rebondissement de l'affrontement opposant les deux géants (lire : Google et la Chine parviennent à un compromis).
Plus près de nous, Google a des problèmes d'un autre genre avec la CNIL. La Commission nationale informatique et libertés a en effet condamné la firme de Mountain View à payer une amende de 100 000 € pour avoir collecté des données personnelles au « hasard » du passage des véhicules chargés de prendre des clichés pour Google Street View.
« Depuis 2007, la société Google déploie dans le monde entier des véhicules dits Google cars. Ces véhicules enregistrent des vues panoramiques des lieux parcourus, afin de proposer aux internautes son service Street View. Des contrôles effectués fin 2009 et début 2010 ont permis à la CNIL de constater que les véhicules déployés sur le territoire français captaient et enregistraient non seulement des photographies, mais aussi des données transitant par les réseaux sans fil Wi-Fi de particuliers, et ce à l'insu des personnes concernées. », explique la CNIL. Cette collecte des SSID et des adresses MAC des bornes WiFi permet à Google de se constituer une base de données utilisée notamment pour la triangulation WiFi dans la géolocalisation des appareils mobiles.
Google s'en était défendu en avril 2010, finissant par avouer cette pratique quelques semaines plus tard. Dans les documents que Google a dû fournir à la CNIL, on trouve non seulement les SSID et les adresses MAC des bornes WiFi, mais aussi de nombreuses données personnelles associées (données de connexion à des sites web, mots de passe de messagerie, adresses de courrier électronique, échanges de courriels), enregistrées « par erreur ». Google utilise la triangulation WiFi dans les smartphones Android, tandis qu'Apple utilise sa propre base de données dans iOS… depuis avril 2010 (lire : Géolocalisation : Apple fait désormais cavalier seul).
Ce n'est pas tant la collecte des SSID et des adresses MAC qui irrite la CNIL que leur association à des données personnelles, mais aussi le fait que cette collecte se fasse à l'insu de l'utilisateur. Le gendarme français de la vie privée ne compte pas en rester là : « cette collecte n'est aujourd'hui plus réalisée par les "Google cars", mais s'opère directement par le biais des terminaux mobiles des utilisateurs se connectant au service de géolocalisation Latitude (smartphones, etc.), et ce à leur insu. La CNIL considère que ce défaut d'information constitue une collecte déloyale au sens de la loi ». Google conteste le fait que la loi française s'applique à Latitude, ce qui risque fort d'être le sujet d'un nouveau bras de fer.
Le 11 mars dernier, Google avait déjà mis le doigt sur des « attaques hautement ciblées » visant des activistes utilisant Internet Explorer, qui comportait une faille, depuis réglée conjointement par Google et Microsoft. Cette fois, la Chine ferait en sorte de perturber le fonctionnement de Gmail et d'autres services de Google de manière discrète, en ciblant notamment les opposants au régime. En cause, une peur que les mouvements de contestation au Proche et au Moyen-Orient ne donnent des idées à la jeunesse chinoise, alors même que les réseaux sociaux et les services Web ont été la clef de l'organisation de ces mouvements (Wael Ghonim, employé de Google, a même été une des icônes de la contestation égyptienne).
Un cadre de Google souhaitant rester anonyme n'y va pas par quatre chemins : le mécanisme mis en place, qui simule une erreur du côté de Google (impossibilité d'envoyer des courriels, de marquer des courriels comme lus, affichage de messages d'erreurs), est très complexe, « sophistiqué et de grande envergure ». Autrement dit, il émanerait d'une volonté gouvernementale. C'est un énième rebondissement de l'affrontement opposant les deux géants (lire : Google et la Chine parviennent à un compromis).
Plus près de nous, Google a des problèmes d'un autre genre avec la CNIL. La Commission nationale informatique et libertés a en effet condamné la firme de Mountain View à payer une amende de 100 000 € pour avoir collecté des données personnelles au « hasard » du passage des véhicules chargés de prendre des clichés pour Google Street View.
« Depuis 2007, la société Google déploie dans le monde entier des véhicules dits Google cars. Ces véhicules enregistrent des vues panoramiques des lieux parcourus, afin de proposer aux internautes son service Street View. Des contrôles effectués fin 2009 et début 2010 ont permis à la CNIL de constater que les véhicules déployés sur le territoire français captaient et enregistraient non seulement des photographies, mais aussi des données transitant par les réseaux sans fil Wi-Fi de particuliers, et ce à l'insu des personnes concernées. », explique la CNIL. Cette collecte des SSID et des adresses MAC des bornes WiFi permet à Google de se constituer une base de données utilisée notamment pour la triangulation WiFi dans la géolocalisation des appareils mobiles.
Google s'en était défendu en avril 2010, finissant par avouer cette pratique quelques semaines plus tard. Dans les documents que Google a dû fournir à la CNIL, on trouve non seulement les SSID et les adresses MAC des bornes WiFi, mais aussi de nombreuses données personnelles associées (données de connexion à des sites web, mots de passe de messagerie, adresses de courrier électronique, échanges de courriels), enregistrées « par erreur ». Google utilise la triangulation WiFi dans les smartphones Android, tandis qu'Apple utilise sa propre base de données dans iOS… depuis avril 2010 (lire : Géolocalisation : Apple fait désormais cavalier seul).
Ce n'est pas tant la collecte des SSID et des adresses MAC qui irrite la CNIL que leur association à des données personnelles, mais aussi le fait que cette collecte se fasse à l'insu de l'utilisateur. Le gendarme français de la vie privée ne compte pas en rester là : « cette collecte n'est aujourd'hui plus réalisée par les "Google cars", mais s'opère directement par le biais des terminaux mobiles des utilisateurs se connectant au service de géolocalisation Latitude (smartphones, etc.), et ce à leur insu. La CNIL considère que ce défaut d'information constitue une collecte déloyale au sens de la loi ». Google conteste le fait que la loi française s'applique à Latitude, ce qui risque fort d'être le sujet d'un nouveau bras de fer.