Depuis la sortie de l'iPhone, Nokia est bousculé sur le marché des smartphones. La société finlandaise, qui est un peu à la croisée des chemins, investit pourtant fortement en recherche et développement afin de repartir de l'avant. Pour l'instant, ses efforts ne paient pas alors que Nokia dépense bien plus que ses concurrents, et notamment Apple.
En 2010, Nokia a investi en R&D 3,9 milliards de dollars. Ce département emploie environ 17 200 personnes. Selon les calculs de Horace Dediu qui a travaillé en tant qu'analyste pour Nokia, la division Symbian compte 6200 personnes, Meego 1800, QT 1800 et S40 1800. À cela, il faut ajouter 1800 personnes pour la branche services 4700 pour la division hardware. Enfin, Nokia emploie environ 900 pour faire de la recherche fondamentale.
C'est une véritable armada comparée à la R&D d'Apple. Selon les estimations d'Horace Dediu, le département d'Apple compte 8200 personnes, dont 3200 pour l'iPhone. Autrement dit, Nokia possède autant de chercheurs et d'ingénieurs pour ses plates-formes logicielles qu'Apple pour l'ensemble de ses gammes produits.
Non seulement Nokia malgré ses efforts ne parvient pas à être compétitif, mais toutes ses dépenses lui coûtent très cher. Le développement de Symbian revient deux fois plus cher à Nokia que le développement de l'iPhone à Apple.
Nokia est dans une situation d'autant plus embarrassante que ses solutions ont de plus en plus de mal à convaincre tant les clients que les développeurs. Une étude récente réalisée par IDC/Appcelerator, montrait que 92 % des programmeurs s'intéressaient à l'iPhone, 87 % à l'iPhone et à Android. Pendant ce temps, Symbian et MeeGo n’attirent respectivement que 12 % et 6 % des développeurs.
Cette étude a été menée du 10 au 12 janvier auprès de 2235 développeurs utilisant la solution Appcelerator Titanium.
La situation de Nokia est similaire sur quelques points à celle d'Apple à la fin des années 90 avant le retour de Steve Jobs aux commandes. L'analyste Adnaan Ahmad ne fait pas dans la dentelle, il considère MeeGo "comme étant actuellement la plus grande blague de l'industrie high-tech", qui ne fera qu'accentuer le retard de Nokia par rapport à Google et à Apple. Sa recommandation est simple : "garder Symbian pour l'entrée et le milieu de gamme et adopter Windows Phone 7 pour le haut de gamme". Vu la culture de Nokia habituée à maîtriser le matériel et le logiciel, une telle décision serait une défaite cinglante pour Nokia. Elle n'est pas sans rappeler l'époque où Apple songeait très sérieusement à Windows NT pour les fondations de son système d'exploitation avant finalement d'opter pour NeXT.
À défaut d'avoir un Steve Jobs, Nokia ferait peut-être bien d'adopter une ou deux recettes qu'il a appliquées lors de son retour aux commandes en 1997. À savoir notamment taper dans le gras et rationaliser les dépenses. À son arrivée, il avait très rapidement arrêté le développement du Newton estimant qu'Apple n'avait pas les forces nécessaires pour à la fois développer Mac OS X, son successeur et NewtonOS.
En 2010, Nokia a investi en R&D 3,9 milliards de dollars. Ce département emploie environ 17 200 personnes. Selon les calculs de Horace Dediu qui a travaillé en tant qu'analyste pour Nokia, la division Symbian compte 6200 personnes, Meego 1800, QT 1800 et S40 1800. À cela, il faut ajouter 1800 personnes pour la branche services 4700 pour la division hardware. Enfin, Nokia emploie environ 900 pour faire de la recherche fondamentale.
C'est une véritable armada comparée à la R&D d'Apple. Selon les estimations d'Horace Dediu, le département d'Apple compte 8200 personnes, dont 3200 pour l'iPhone. Autrement dit, Nokia possède autant de chercheurs et d'ingénieurs pour ses plates-formes logicielles qu'Apple pour l'ensemble de ses gammes produits.
Non seulement Nokia malgré ses efforts ne parvient pas à être compétitif, mais toutes ses dépenses lui coûtent très cher. Le développement de Symbian revient deux fois plus cher à Nokia que le développement de l'iPhone à Apple.
Nokia est dans une situation d'autant plus embarrassante que ses solutions ont de plus en plus de mal à convaincre tant les clients que les développeurs. Une étude récente réalisée par IDC/Appcelerator, montrait que 92 % des programmeurs s'intéressaient à l'iPhone, 87 % à l'iPhone et à Android. Pendant ce temps, Symbian et MeeGo n’attirent respectivement que 12 % et 6 % des développeurs.
Cette étude a été menée du 10 au 12 janvier auprès de 2235 développeurs utilisant la solution Appcelerator Titanium.
La situation de Nokia est similaire sur quelques points à celle d'Apple à la fin des années 90 avant le retour de Steve Jobs aux commandes. L'analyste Adnaan Ahmad ne fait pas dans la dentelle, il considère MeeGo "comme étant actuellement la plus grande blague de l'industrie high-tech", qui ne fera qu'accentuer le retard de Nokia par rapport à Google et à Apple. Sa recommandation est simple : "garder Symbian pour l'entrée et le milieu de gamme et adopter Windows Phone 7 pour le haut de gamme". Vu la culture de Nokia habituée à maîtriser le matériel et le logiciel, une telle décision serait une défaite cinglante pour Nokia. Elle n'est pas sans rappeler l'époque où Apple songeait très sérieusement à Windows NT pour les fondations de son système d'exploitation avant finalement d'opter pour NeXT.
À défaut d'avoir un Steve Jobs, Nokia ferait peut-être bien d'adopter une ou deux recettes qu'il a appliquées lors de son retour aux commandes en 1997. À savoir notamment taper dans le gras et rationaliser les dépenses. À son arrivée, il avait très rapidement arrêté le développement du Newton estimant qu'Apple n'avait pas les forces nécessaires pour à la fois développer Mac OS X, son successeur et NewtonOS.