Avec la Freebox Revolution, Free a frappé un grand coup. L'annonce des appels illimités vers les téléphones mobiles a frappé les esprits, mais c'est aussi un changement radical dans la façon de concevoir la Freebox. Free essaie de faire oublier son côté un peu geek bidouilleur en proposant un produit pensé pour le grand public. L'essai est-il transformé ? Pas sûr…
Aujourd'hui, nous vous proposons un aperçu de la Freebox Server, c'est-à-dire le boitier qui reçoit le signal Internet et le répartit entre tous vos ordinateurs et appareils. C'est aussi ce boitier qui contient un disque dur réseau de 250 Go. Par la suite, nous vous proposerons une prise en main du second module, permettant de regarder la télévision.
Boitier : Free se met au design
L'opérateur français n'a pas manqué de le rappeler lors de la présentation de cette Freebox Revolution, le designer Philip Stark a dessiné les deux boitiers. Le résultat est étonnant, un bloc noir de forme irrégulière avec un port USB sur le devant qui forme une sorte de pied. Sur le dessus, quelques mots gravés dans le plastique qui donnent aux boitiers un aspect assez classe, même si les plastiques sont assez communs.
Que l'on aime ou que l'on n'aime pas ce nouveau design, on est sceptique sur quelques problèmes qui sont liés. Le plus évident est sans doute le port USB sur le dessous : nonobstant son aspect peu conservateur (notamment par le choix des couleurs), il crée un déséquilibre entre le côté gauche et le côté droit. Conséquence immédiate, les deux boîtes sont fortement bancales…
C'est d'autant plus gênant que le pied promis par Free pour positionner les boitiers en hauteur n'est pas dans la boite à la réception. Manifestement, il s'agira d'une option proposée ultérieurement. La forme irrégulière empêche tout autre positionnement qu'à l'horizontale. Finalement, le plus sûr serait de poser les boitiers de la Freebox Revolution à l'envers, côté mots. Malheureusement, l'affichage LCD ne suit pas cette orientation, alors qu'un accéléromètre permet de l'adapter à la station debout.
Un beau design était-il bien nécessaire pour une box Internet ? La question peut se poser une fois tous les branchements effectués le Freebox Server se perd, comme d'habitude, dans une masse de câbles et c'est alors surtout l'aspect peu pratique de la forme irrégulière qui ressort.
Malheureusement, la réflexion sur le design s'est arrêtée à l'aspect extérieur et a négligé les questions pratiques. Cela se ressent dans les connexions à l'arrière : les connecteurs sont déposés sur une grille (très) rouge un peu au hasard et on évite en rien le mélange des câbles. On trouve à l'arrière, outre l'alimentation, deux ports pour relier la box à l'ADSL ou à la fibre, quatre ports Ethernet 1 Gb, une prise pour le téléphone, deux ports USB, un port e-SATA et deux ports audio (In et Out). La Freebox Server est également dotée de deux haut-parleurs de part et d'autre.
Mais le pire est sans doute le connecteur USB à l'avant, relié par un câble… externe. Il vient se brancher sur un des ports USB à l'arrière et doit passer entre le connecteur d'alimentation et la prise pour le téléphone. On a vu mieux pensé…
L'arrière de la Freebox Server dissimule aussi une trappe inutilisée, mais qui pourrait servir à ajouter un disque dur, ou une carte qui ajoute une fonction. On ne sait pas ce que Free entend en faire, pour l'heure cette trappe et son connecteur PCI Express ne servent à rien.
Pour terminer cette présentation rapide, signalons un affichage à l'avant très amélioré par rapport aux anciennes Freebox. Les contrôles sont tactiles et ne sont visibles que lorsqu'ils sont nécessaires. L'écran carré de son côté affiche par défaut l'heure, mais aussi des petits menus qui donnent accès à quelques fonctions. L'ensemble fonctionne plutôt bien, les contrôles tactiles répondent correctement. Le menu permet notamment de redémarrer la Freebox et l'écran détaille, pendant le démarrage, toutes les étapes effectuées.
Free livre toujours sa Freebox avec un kit CPL qui est directement intégré à l'alimentation des deux modules. Le boitier CPL est désormais noir et plus petit, mais le fonctionnement est sinon identique. Les câbles sont assez courts et il faut brancher les deux adaptateurs sur des prises murales pour bénéficier du mode CPL.
Dans les cartons, un autre absent gênant, le manuel. Certes, un petit guide de démarrage est présent à l'intérieur des boites : c'est bien pour commencer, mais cela ne suffit pas. La Freebox est loin d'être intuitive et on ne sait toujours pas, par exemple, comment utiliser les haut-parleurs de la Freebox Server.
L'ajout de nouvelles fonctions, dont le disque dur réseau, devait nécessairement avoir un impact sur la consommation électrique de l'appareil. Le site Les Numériques a mesuré la consommation de la FreeBox Révolution et elle est effectivement en hausse par rapport à la Freebox 5. Le boitier Server consomme 18,1 Watts en veille et 20,5 Watts quand le disque dur est actif, alors que le boitier ADSL précédent consommait 11 Watts en utilisation seulement.
Le site précise que la Freebox Server seule pèsera sur votre facture électrique annuelle à hauteur de 18 €. Néanmoins, la fonction NAS consomme toujours beaucoup d'énergie et cette box permet finalement de se passer d'un boitier NAS dédié…
Nouvelles fonctions
La Freebox Revolution a repris l'ensemble des fonctions de la version précédente, nous ne reviendrons pas sur ces aspects. On peut toujours connecter jusqu'à quatre appareils par Ethernet, sachant que le kit CPL utilise un port par défaut. Le WiFi est bien sûr de la partie et Free a passé son modem-routeur à la norme N, beaucoup plus rapide.
La nouveauté la plus importante de cette Freebox Revolution est sans doute les appels illimités vers les téléphones mobiles. Cela fonctionne très bien avec un téléphone directement branché à la Freebox Server, mais pas avec en SIP (appels depuis un logiciel sur terminal mobile ou ordinateur, avec Téléphone par exemple). À terme, la SIP vers les mobiles devrait être proposée, mais elle sera payante. Autre nouveauté non active à ce jour, la base DECT que contient la Freebox Server et qui doit permettre d'utiliser des téléphones sans fil sans base.
Avec cette nouvelle version, Free permet d'accéder à quelques éléments d'administration en local. Une nouvelle adresse est accessible à condition d'être sur le même réseau que la Freebox Server : http://mafreebox.freebox.fr/. Sur cette adresse, on trouvera quelques informations sur l'état de la Freebox et de sa connexion, mais aussi deux fonctions nouvelles et liées au disque dur interne.
On trouvera tout d'abord toutes les informations utiles sur le statut de la Freebox. Au programme notamment un aperçu des débits, les statuts de la connexion ADSL ou fibre, des informations sur les clients connectés ou encore le statut de la partie téléphonie. On peut y faire quelques modifications, par exemple le nom du volume réseau associé au disque dur interne, mais l'essentiel des paramètres se règle toujours depuis l'interface en ligne de Free.
Le premier onglet est dédié aux téléchargements. Comme tous les NAS indépendants, la Freebox Server peut en effet effectuer des téléchargements pour vous, que ce soit des fichiers stockés sur des serveurs http ou ftp, ou des fichiers torrent. Le fonctionnement est assez simple, on colle l'adresse de l'élément à télécharger ou on sélectionne le fichier torrent avant de cliquer sur "Ajouter".
Une fenêtre donne alors accès au statut des téléchargements en cours. Rien à signaler ici, si ce n'est la prise en compte des spécificités du réseau P2P BitTorrent avec notamment l'affichage du nombre d'utilisateurs connectés.
Par défaut, ces téléchargements sont placés sur le disque dur, dans le dossier "Téléchargements". Ce comportement par défaut peut être modifié, de même que l'on peut changer les paramètres de téléchargement et notamment limiter les vitesses d'envoi et réception en P2P.
L'onglet à côté présente un navigateur de fichiers pour le disque dur interne. On ne pourra pas faire grand-chose avec ce navigateur, si ce n'est consulter les éléments et les télécharger si besoin.
Le disque dur interne est géré comme un volume réseau Windows à la norme SMB. Une norme parfaitement compatible avec Mac OS X : la Freebox Server apparaît automatiquement parmi les éléments partagés dans le Finder, comme un ordinateur Windows. On peut alors monter le disque dur dans le système et accéder à son contenu.
Le site Les Numeriques a effectué une batterie de tests pour déterminer les débits du NAS de la Freebox Server. Les résultats sont plutôt décevants : les débits se situent dans la fourchette basse des NAS. Moyens entre un ordinateur et la Freebox, ils sont même mauvais entre la Freebox et un périphérique connecté en USB.
Petite nouveauté discrète, une page personnalisée en cas de problème de connexion en lieu et place de l'erreur standard de Safari ou autre navigateur.
Free : quid de l'intégration avec l'univers Apple
Cette Freebox sera une mauvaise surprise pour certains utilisateurs Mac qui avaient confié la gestion de leur réseau à leur Time Capsule ou leur borne AirPort. En effet, la Freebox Révolution ne permet plus d'être utilisée uniquement en mode modem. Ce mode permettait jusqu'alors de se reposer sur la Time Capsule (ou autre) pour toutes les fonctions de gestion du réseau, avec à la clé notamment une gestion simplifiée dans le cas des produits Apple.
[MAJ] Alexandre Archambault, chez Free, nous a confirmé sur Twitter que la Freebox Server n'était effectivement pas capable de passer en mode bridge pour le moment. Il indique par ailleurs que ce mode sera ajouté dans une future mise à jour.
Par défaut, le disque dur de la Freebox Révolution ne peut pas être utilisé comme disque Time Machine. Il est toutefois possible et assez simple de le rendre compatible : il suffit de taper cette commande dans le terminal : defaults write com.apple.systempreferences TMShowUnsupportedNetworkVolumes 1.
Le disque dur de la Freebox Server devrait apparaître dans la liste des disques proposés par Time Machine. Il suffit de le sélectionner pour transformer la box en Time Capsule. Si la Freebox n'apparaît pas, utilisez le Finder pour monter le disque dur réseau.
Cette opération doit être répétée à chaque réouverture de session, mais on peut l'automatiser en ajoutant le disque dur de la Freebox dans la liste des éléments ouverts automatiquement avec la session ("Préférences systèmes", "Comptes", "Ouverture").
Malheureusement, un problème empêche Time Machine de sauvegarder sur le disque dur de la Freebox Server. Le système signale une erreur 45 et la sauvegarde ne commence pas. Il existerait une solution à ce problème, mais il n'est pas certain que cela fonctionne pour le disque dur de la Freebox.
Enfin, si les ports USB rechargent les iPhone ou iPod touch, ils ne sont pas assez puissants pour alimenter suffisamment un iPad au point de permettre la recharge alors qu'il est utilisé.
Conclusion
Précipitation de la part de Free ou indécrottable côté bidouilleur de l'opérateur ? Sans doute un peu des deux : l'absence de certains éléments promis par Free semble indiquer que la Freebox Revolution a été expédiée le plus rapidement possible, un peu trop rapidement sans doute. Certaines nouvelles fonctions de la Freebox Server sont ainsi toujours inactives, comme la base DECT pour les téléphones sans fil. L'absence de manuel, aussi bien en papier dans la boite que sur le site de Free, n'est pas très sérieuse : comment fonctionnent les haut-parleurs ? Fonctionnent-ils seulement dans cette version actuelle ? Free a une telle longueur d'avance sur la concurrence, on se dit que l'entreprise aurait peut-être dû peaufiner sa révolution avant envoi.
On sait que Free travaille depuis plusieurs années sur cette nouvelle Freebox. Pourtant, certains éléments sont mal pensés, voire pas pensés tout court. On ne reviendra pas sur le design de Stark, Free a pris des risques en s'éloignant de la box lambda, ce que l'on ne peut que saluer. Ce design implique néanmoins quelques partis-pris malheureux, à l'image de ce port USB à l'avant qui rend les deux box bancales et qui utilise un câble externe vraiment peu pratique.
Ce serait faire preuve de mauvaise foi de ne pas reconnaître que Free a fait un effort en direction du grand public avec cette Freebox Revolution. Sa simplicité d'utilisation est réelle et l'intégration d'un NAS est une bonne idée. Espérons que les oublis et lacunes de cette première version seront rapidement comblés par Free.
Aujourd'hui, nous vous proposons un aperçu de la Freebox Server, c'est-à-dire le boitier qui reçoit le signal Internet et le répartit entre tous vos ordinateurs et appareils. C'est aussi ce boitier qui contient un disque dur réseau de 250 Go. Par la suite, nous vous proposerons une prise en main du second module, permettant de regarder la télévision.
Boitier : Free se met au design
L'opérateur français n'a pas manqué de le rappeler lors de la présentation de cette Freebox Revolution, le designer Philip Stark a dessiné les deux boitiers. Le résultat est étonnant, un bloc noir de forme irrégulière avec un port USB sur le devant qui forme une sorte de pied. Sur le dessus, quelques mots gravés dans le plastique qui donnent aux boitiers un aspect assez classe, même si les plastiques sont assez communs.
Que l'on aime ou que l'on n'aime pas ce nouveau design, on est sceptique sur quelques problèmes qui sont liés. Le plus évident est sans doute le port USB sur le dessous : nonobstant son aspect peu conservateur (notamment par le choix des couleurs), il crée un déséquilibre entre le côté gauche et le côté droit. Conséquence immédiate, les deux boîtes sont fortement bancales…
C'est d'autant plus gênant que le pied promis par Free pour positionner les boitiers en hauteur n'est pas dans la boite à la réception. Manifestement, il s'agira d'une option proposée ultérieurement. La forme irrégulière empêche tout autre positionnement qu'à l'horizontale. Finalement, le plus sûr serait de poser les boitiers de la Freebox Revolution à l'envers, côté mots. Malheureusement, l'affichage LCD ne suit pas cette orientation, alors qu'un accéléromètre permet de l'adapter à la station debout.
Un beau design était-il bien nécessaire pour une box Internet ? La question peut se poser une fois tous les branchements effectués le Freebox Server se perd, comme d'habitude, dans une masse de câbles et c'est alors surtout l'aspect peu pratique de la forme irrégulière qui ressort.
Malheureusement, la réflexion sur le design s'est arrêtée à l'aspect extérieur et a négligé les questions pratiques. Cela se ressent dans les connexions à l'arrière : les connecteurs sont déposés sur une grille (très) rouge un peu au hasard et on évite en rien le mélange des câbles. On trouve à l'arrière, outre l'alimentation, deux ports pour relier la box à l'ADSL ou à la fibre, quatre ports Ethernet 1 Gb, une prise pour le téléphone, deux ports USB, un port e-SATA et deux ports audio (In et Out). La Freebox Server est également dotée de deux haut-parleurs de part et d'autre.
Mais le pire est sans doute le connecteur USB à l'avant, relié par un câble… externe. Il vient se brancher sur un des ports USB à l'arrière et doit passer entre le connecteur d'alimentation et la prise pour le téléphone. On a vu mieux pensé…
L'arrière de la Freebox Server dissimule aussi une trappe inutilisée, mais qui pourrait servir à ajouter un disque dur, ou une carte qui ajoute une fonction. On ne sait pas ce que Free entend en faire, pour l'heure cette trappe et son connecteur PCI Express ne servent à rien.
Pour terminer cette présentation rapide, signalons un affichage à l'avant très amélioré par rapport aux anciennes Freebox. Les contrôles sont tactiles et ne sont visibles que lorsqu'ils sont nécessaires. L'écran carré de son côté affiche par défaut l'heure, mais aussi des petits menus qui donnent accès à quelques fonctions. L'ensemble fonctionne plutôt bien, les contrôles tactiles répondent correctement. Le menu permet notamment de redémarrer la Freebox et l'écran détaille, pendant le démarrage, toutes les étapes effectuées.
Free livre toujours sa Freebox avec un kit CPL qui est directement intégré à l'alimentation des deux modules. Le boitier CPL est désormais noir et plus petit, mais le fonctionnement est sinon identique. Les câbles sont assez courts et il faut brancher les deux adaptateurs sur des prises murales pour bénéficier du mode CPL.
Dans les cartons, un autre absent gênant, le manuel. Certes, un petit guide de démarrage est présent à l'intérieur des boites : c'est bien pour commencer, mais cela ne suffit pas. La Freebox est loin d'être intuitive et on ne sait toujours pas, par exemple, comment utiliser les haut-parleurs de la Freebox Server.
L'ajout de nouvelles fonctions, dont le disque dur réseau, devait nécessairement avoir un impact sur la consommation électrique de l'appareil. Le site Les Numériques a mesuré la consommation de la FreeBox Révolution et elle est effectivement en hausse par rapport à la Freebox 5. Le boitier Server consomme 18,1 Watts en veille et 20,5 Watts quand le disque dur est actif, alors que le boitier ADSL précédent consommait 11 Watts en utilisation seulement.
Le site précise que la Freebox Server seule pèsera sur votre facture électrique annuelle à hauteur de 18 €. Néanmoins, la fonction NAS consomme toujours beaucoup d'énergie et cette box permet finalement de se passer d'un boitier NAS dédié…
Nouvelles fonctions
La Freebox Revolution a repris l'ensemble des fonctions de la version précédente, nous ne reviendrons pas sur ces aspects. On peut toujours connecter jusqu'à quatre appareils par Ethernet, sachant que le kit CPL utilise un port par défaut. Le WiFi est bien sûr de la partie et Free a passé son modem-routeur à la norme N, beaucoup plus rapide.
La nouveauté la plus importante de cette Freebox Revolution est sans doute les appels illimités vers les téléphones mobiles. Cela fonctionne très bien avec un téléphone directement branché à la Freebox Server, mais pas avec en SIP (appels depuis un logiciel sur terminal mobile ou ordinateur, avec Téléphone par exemple). À terme, la SIP vers les mobiles devrait être proposée, mais elle sera payante. Autre nouveauté non active à ce jour, la base DECT que contient la Freebox Server et qui doit permettre d'utiliser des téléphones sans fil sans base.
Avec cette nouvelle version, Free permet d'accéder à quelques éléments d'administration en local. Une nouvelle adresse est accessible à condition d'être sur le même réseau que la Freebox Server : http://mafreebox.freebox.fr/. Sur cette adresse, on trouvera quelques informations sur l'état de la Freebox et de sa connexion, mais aussi deux fonctions nouvelles et liées au disque dur interne.
On trouvera tout d'abord toutes les informations utiles sur le statut de la Freebox. Au programme notamment un aperçu des débits, les statuts de la connexion ADSL ou fibre, des informations sur les clients connectés ou encore le statut de la partie téléphonie. On peut y faire quelques modifications, par exemple le nom du volume réseau associé au disque dur interne, mais l'essentiel des paramètres se règle toujours depuis l'interface en ligne de Free.
Le premier onglet est dédié aux téléchargements. Comme tous les NAS indépendants, la Freebox Server peut en effet effectuer des téléchargements pour vous, que ce soit des fichiers stockés sur des serveurs http ou ftp, ou des fichiers torrent. Le fonctionnement est assez simple, on colle l'adresse de l'élément à télécharger ou on sélectionne le fichier torrent avant de cliquer sur "Ajouter".
Une fenêtre donne alors accès au statut des téléchargements en cours. Rien à signaler ici, si ce n'est la prise en compte des spécificités du réseau P2P BitTorrent avec notamment l'affichage du nombre d'utilisateurs connectés.
Par défaut, ces téléchargements sont placés sur le disque dur, dans le dossier "Téléchargements". Ce comportement par défaut peut être modifié, de même que l'on peut changer les paramètres de téléchargement et notamment limiter les vitesses d'envoi et réception en P2P.
L'onglet à côté présente un navigateur de fichiers pour le disque dur interne. On ne pourra pas faire grand-chose avec ce navigateur, si ce n'est consulter les éléments et les télécharger si besoin.
Le disque dur interne est géré comme un volume réseau Windows à la norme SMB. Une norme parfaitement compatible avec Mac OS X : la Freebox Server apparaît automatiquement parmi les éléments partagés dans le Finder, comme un ordinateur Windows. On peut alors monter le disque dur dans le système et accéder à son contenu.
Le site Les Numeriques a effectué une batterie de tests pour déterminer les débits du NAS de la Freebox Server. Les résultats sont plutôt décevants : les débits se situent dans la fourchette basse des NAS. Moyens entre un ordinateur et la Freebox, ils sont même mauvais entre la Freebox et un périphérique connecté en USB.
Petite nouveauté discrète, une page personnalisée en cas de problème de connexion en lieu et place de l'erreur standard de Safari ou autre navigateur.
Free : quid de l'intégration avec l'univers Apple
Cette Freebox sera une mauvaise surprise pour certains utilisateurs Mac qui avaient confié la gestion de leur réseau à leur Time Capsule ou leur borne AirPort. En effet, la Freebox Révolution ne permet plus d'être utilisée uniquement en mode modem. Ce mode permettait jusqu'alors de se reposer sur la Time Capsule (ou autre) pour toutes les fonctions de gestion du réseau, avec à la clé notamment une gestion simplifiée dans le cas des produits Apple.
[MAJ] Alexandre Archambault, chez Free, nous a confirmé sur Twitter que la Freebox Server n'était effectivement pas capable de passer en mode bridge pour le moment. Il indique par ailleurs que ce mode sera ajouté dans une future mise à jour.
Par défaut, le disque dur de la Freebox Révolution ne peut pas être utilisé comme disque Time Machine. Il est toutefois possible et assez simple de le rendre compatible : il suffit de taper cette commande dans le terminal : defaults write com.apple.systempreferences TMShowUnsupportedNetworkVolumes 1.
Le disque dur de la Freebox Server devrait apparaître dans la liste des disques proposés par Time Machine. Il suffit de le sélectionner pour transformer la box en Time Capsule. Si la Freebox n'apparaît pas, utilisez le Finder pour monter le disque dur réseau.
Cette opération doit être répétée à chaque réouverture de session, mais on peut l'automatiser en ajoutant le disque dur de la Freebox dans la liste des éléments ouverts automatiquement avec la session ("Préférences systèmes", "Comptes", "Ouverture").
Malheureusement, un problème empêche Time Machine de sauvegarder sur le disque dur de la Freebox Server. Le système signale une erreur 45 et la sauvegarde ne commence pas. Il existerait une solution à ce problème, mais il n'est pas certain que cela fonctionne pour le disque dur de la Freebox.
Enfin, si les ports USB rechargent les iPhone ou iPod touch, ils ne sont pas assez puissants pour alimenter suffisamment un iPad au point de permettre la recharge alors qu'il est utilisé.
Conclusion
Précipitation de la part de Free ou indécrottable côté bidouilleur de l'opérateur ? Sans doute un peu des deux : l'absence de certains éléments promis par Free semble indiquer que la Freebox Revolution a été expédiée le plus rapidement possible, un peu trop rapidement sans doute. Certaines nouvelles fonctions de la Freebox Server sont ainsi toujours inactives, comme la base DECT pour les téléphones sans fil. L'absence de manuel, aussi bien en papier dans la boite que sur le site de Free, n'est pas très sérieuse : comment fonctionnent les haut-parleurs ? Fonctionnent-ils seulement dans cette version actuelle ? Free a une telle longueur d'avance sur la concurrence, on se dit que l'entreprise aurait peut-être dû peaufiner sa révolution avant envoi.
On sait que Free travaille depuis plusieurs années sur cette nouvelle Freebox. Pourtant, certains éléments sont mal pensés, voire pas pensés tout court. On ne reviendra pas sur le design de Stark, Free a pris des risques en s'éloignant de la box lambda, ce que l'on ne peut que saluer. Ce design implique néanmoins quelques partis-pris malheureux, à l'image de ce port USB à l'avant qui rend les deux box bancales et qui utilise un câble externe vraiment peu pratique.
Ce serait faire preuve de mauvaise foi de ne pas reconnaître que Free a fait un effort en direction du grand public avec cette Freebox Revolution. Sa simplicité d'utilisation est réelle et l'intégration d'un NAS est une bonne idée. Espérons que les oublis et lacunes de cette première version seront rapidement comblés par Free.