Abandonner le Xserve sous prétexte de ventes insuffisantes est une hérésie, car il faut prendre en compte les ventes de matériels et de logiciels qu'une telle acquisition pouvait entraîner à sa suite. Tel est le message d'un administrateur du canton de Vaud en Suisse, adressé à son contact Éducation chez Apple. Une missive qu'il nous a transmise en parallèle et que l'on reproduit ici.
Certains administrateurs concernés par l'abandon de ce serveur se retrouveront peut-être dans cette position (lire aussi Premières réactions à l'arrêt du Xserve).
“La décision de l'entreprise pour laquelle tu travailles, d'arrêter la commercialisation de Xserve est mauvaise, et je suis mesuré” démarre notre administrateur d'un parc d'une bonne centaine de Mac “Si certains choix stratégiques sont parfois discutables, celui-ci est catastrophique, avant tout en terme d'image, auprès des IT ayant misé sur cette technologie. Les alternatives proposées ne sont tout bonnement pas crédibles. Un Mac mini pour servir des postes clients, quel gag ! Un Mac Pro dans un local serveur aussi !”
Vient ensuite le raisonnement selon lequel un Xserve peut motiver l'achat d'autres équipements “Ce produit est certes marginal, voir vendu à perte, et alors ? En prenant l'exemple de notre école, nous avons acheté 5 Xserve, mais également les machines qu'ils servent, soit près de 150 postes au total, ainsi que les licences des produits comme iWork. Je peux encore ajouter les ordinateurs qui ont été achetés par des collègues alors qu'ils étaient sous Windows.” (lire aussi Xserve : "Pour ainsi dire, personne ne les achetait" (Steve Jobs)).
Comme d'autres, il pose la question de l'avenir des solutions serveur d'Apple alors que celle-ci est restée complètement muette depuis l'annonce (façon de parler) de l'abandon du Xserve au profit du Mac mini et du Mac Pro (lire aussi Xserve : la non-réponse d'Apple).
“L'arrêt du Xserve est aussi un signe fort sur l'arrêt ou l'abandon des versions serveur de Mac OS X. Que vont penser un chef d'entreprise, un responsable informatique, qui misait par exemple sur l'iPod, l'iPhone (voir l'iPad qui ne prend pas vraiment en Europe) comme outil pour l'interne ? Bye, bye Apple. En résumé, ce produit est une machine plus importante qu'il n'y paraît, il faut être myope et sorti avec un MBA (diplôme américain, ndr) avec de belles théories pour prendre la décision évoquée ci-dessus.”
“Même si Apple n'a jamais voulu, selon les dires de Jobs (de toute façon, il a souvent prêché (subtilement) le contraire pour cacher sa stratégie), être une "enterprise oriented company", elle en aurait aujourd'hui largement les moyens et presque le devoir vu son importance. En résumé, j'espère, très égoïstement certes, qu'Apple revienne sur sa décision ou propose quelque chose de crédible. Sinon, c'est le début de la fin pour elle chez nous, car sans serveur digne de ce nom, un parc Apple n'offre aucun avantage par rapport à ses concurrents sous Windows ou Linux.”
Certains administrateurs concernés par l'abandon de ce serveur se retrouveront peut-être dans cette position (lire aussi Premières réactions à l'arrêt du Xserve).
“La décision de l'entreprise pour laquelle tu travailles, d'arrêter la commercialisation de Xserve est mauvaise, et je suis mesuré” démarre notre administrateur d'un parc d'une bonne centaine de Mac “Si certains choix stratégiques sont parfois discutables, celui-ci est catastrophique, avant tout en terme d'image, auprès des IT ayant misé sur cette technologie. Les alternatives proposées ne sont tout bonnement pas crédibles. Un Mac mini pour servir des postes clients, quel gag ! Un Mac Pro dans un local serveur aussi !”
Vient ensuite le raisonnement selon lequel un Xserve peut motiver l'achat d'autres équipements “Ce produit est certes marginal, voir vendu à perte, et alors ? En prenant l'exemple de notre école, nous avons acheté 5 Xserve, mais également les machines qu'ils servent, soit près de 150 postes au total, ainsi que les licences des produits comme iWork. Je peux encore ajouter les ordinateurs qui ont été achetés par des collègues alors qu'ils étaient sous Windows.” (lire aussi Xserve : "Pour ainsi dire, personne ne les achetait" (Steve Jobs)).
Comme d'autres, il pose la question de l'avenir des solutions serveur d'Apple alors que celle-ci est restée complètement muette depuis l'annonce (façon de parler) de l'abandon du Xserve au profit du Mac mini et du Mac Pro (lire aussi Xserve : la non-réponse d'Apple).
“L'arrêt du Xserve est aussi un signe fort sur l'arrêt ou l'abandon des versions serveur de Mac OS X. Que vont penser un chef d'entreprise, un responsable informatique, qui misait par exemple sur l'iPod, l'iPhone (voir l'iPad qui ne prend pas vraiment en Europe) comme outil pour l'interne ? Bye, bye Apple. En résumé, ce produit est une machine plus importante qu'il n'y paraît, il faut être myope et sorti avec un MBA (diplôme américain, ndr) avec de belles théories pour prendre la décision évoquée ci-dessus.”
“Même si Apple n'a jamais voulu, selon les dires de Jobs (de toute façon, il a souvent prêché (subtilement) le contraire pour cacher sa stratégie), être une "enterprise oriented company", elle en aurait aujourd'hui largement les moyens et presque le devoir vu son importance. En résumé, j'espère, très égoïstement certes, qu'Apple revienne sur sa décision ou propose quelque chose de crédible. Sinon, c'est le début de la fin pour elle chez nous, car sans serveur digne de ce nom, un parc Apple n'offre aucun avantage par rapport à ses concurrents sous Windows ou Linux.”