Une affaire défraie actuellement la chronique à mesure qu'elle gagne en ampleur. Celle-ci commence comme un fait divers et finit en guerre fratricide entre deux mastodontes de l'industrie informatique.
Tout est parti d'une plainte pour harcèlement sexuel à l'encontre de Mark Hurd, PDG de HP depuis 2005. La société a diligenté une enquête en juin, et bien que ses conclusions ne permettent en rien de démontrer une faute quelconque du patron dans cette affaire, elle a néanmoins découvert des éléments indépendants des accusations portées contre lui, qui ont mené à son éviction.
En substance, il est reproché à Mark Hurd d'avoir des liens d'amitié avec une intervenante externe à la société, Jodie Fisher, qui était engagée pour participer à l'organisation des divers événements autour de la marque. Bien que les relations entre Mark Hurd et Jodie Fisher aient été parfaitement amicales, elles n'en étaient pas moins personnelles et, selon le comité de direction de HP, causaient un conflit de loyauté pour son PDG… En conséquence, le conseil d'administration, considérant la « trahison » de Mark Hurd comme un dommage irrémédiable à la confiance qui lui était accordée, a décidé de le limoger au début du mois d'août, un confortable parachute doré à la clé.
Vu la minorité des faits qui lui sont reprochés, particulièrement au regard des résultats obtenus par Hurd depuis qu'il se trouve à la tête de HP (la capitalisation boursière de la société est passée de 46 à 108 milliards de dollars sous sa tutelle, l'annonce fait d'ailleurs perdre 8 % à l'action HP), certains observateurs pensent que le conseil d'administration de HP avait besoin de trouver une raison de se défaire du PDG à cause, entre autres, de son impopularité parmi les salariés et de la très mauvaise ambiance qu'il faisait régner au sein de l'entreprise (un sondage interne à la société a par exemple révélé que les deux tiers des employés auraient volontiers quitté le navire si une offre d'emploi équivalente leur avait été faite ailleurs).
L'affaire fait donc quelques remous et Larry Ellison, PDG et fondateur d'Oracle, et ami de Hurd, s'émeut publiquement de l'affaire : « Le conseil d'administration de HP vient de prendre la pire décision depuis que les idiots du conseil d'Apple ont viré Steve Jobs il y a bien des années de cela. Cette décision a failli détruire Apple, et l'aurait probablement fait si Steve n'était pas revenu pour les sauver » (Ellison est également un ami de longue date de Steve Jobs). La petite phrase est d'autant plus significative qu'Oracle et HP sont partenaires de longue date.
Mieux encore, Oracle, second éditeur mondial de logiciels, décide d'embaucher Mark Hurd en qualité de coprésident avec Larry Ellison, et de lui offrir un siège à son conseil d'administration au début de ce mois. La réaction de HP ne s'est pas fait attendre : le lendemain de l'annonce, l'ancien employeur de Mark Hurd lançait une procédure judiciaire à son encontre, se prévalant d'une clause de non-concurrence dans le contrat qui les unissait, afin de l'empêcher de prendre ses fonctions chez Oracle. D'autre part, Hurd ayant établi une stratégie sur deux ans pour HP avant son départ, Oracle pourrait ainsi bénéficier de secrets essentiels.
Larry Ellison, fidèle à son franc-parler, n'a pas mâché ses mots : « Oracle considère HP comme un partenaire important de longue date. En lançant cette procédure judiciaire vindicative à l'encontre d'Oracle et de Mark Hurd, le conseil de HP se comporte avec le dédain le plus absolu pour ce partenariat, nos clients communs, et leurs propres actionnaires et employés. Le conseil de HP rend la poursuite de la coopération et du travail commun dans l'industrie informatique virtuellement impossible pour Oracle et HP. »
L'affaire, eu égard à la manière dont elle a commencé, prend donc des proportions invraisemblables et pourrait bien continuer de faire des remous dans les mois à venir.
Tout est parti d'une plainte pour harcèlement sexuel à l'encontre de Mark Hurd, PDG de HP depuis 2005. La société a diligenté une enquête en juin, et bien que ses conclusions ne permettent en rien de démontrer une faute quelconque du patron dans cette affaire, elle a néanmoins découvert des éléments indépendants des accusations portées contre lui, qui ont mené à son éviction.
En substance, il est reproché à Mark Hurd d'avoir des liens d'amitié avec une intervenante externe à la société, Jodie Fisher, qui était engagée pour participer à l'organisation des divers événements autour de la marque. Bien que les relations entre Mark Hurd et Jodie Fisher aient été parfaitement amicales, elles n'en étaient pas moins personnelles et, selon le comité de direction de HP, causaient un conflit de loyauté pour son PDG… En conséquence, le conseil d'administration, considérant la « trahison » de Mark Hurd comme un dommage irrémédiable à la confiance qui lui était accordée, a décidé de le limoger au début du mois d'août, un confortable parachute doré à la clé.
Vu la minorité des faits qui lui sont reprochés, particulièrement au regard des résultats obtenus par Hurd depuis qu'il se trouve à la tête de HP (la capitalisation boursière de la société est passée de 46 à 108 milliards de dollars sous sa tutelle, l'annonce fait d'ailleurs perdre 8 % à l'action HP), certains observateurs pensent que le conseil d'administration de HP avait besoin de trouver une raison de se défaire du PDG à cause, entre autres, de son impopularité parmi les salariés et de la très mauvaise ambiance qu'il faisait régner au sein de l'entreprise (un sondage interne à la société a par exemple révélé que les deux tiers des employés auraient volontiers quitté le navire si une offre d'emploi équivalente leur avait été faite ailleurs).
L'affaire fait donc quelques remous et Larry Ellison, PDG et fondateur d'Oracle, et ami de Hurd, s'émeut publiquement de l'affaire : « Le conseil d'administration de HP vient de prendre la pire décision depuis que les idiots du conseil d'Apple ont viré Steve Jobs il y a bien des années de cela. Cette décision a failli détruire Apple, et l'aurait probablement fait si Steve n'était pas revenu pour les sauver » (Ellison est également un ami de longue date de Steve Jobs). La petite phrase est d'autant plus significative qu'Oracle et HP sont partenaires de longue date.
Mieux encore, Oracle, second éditeur mondial de logiciels, décide d'embaucher Mark Hurd en qualité de coprésident avec Larry Ellison, et de lui offrir un siège à son conseil d'administration au début de ce mois. La réaction de HP ne s'est pas fait attendre : le lendemain de l'annonce, l'ancien employeur de Mark Hurd lançait une procédure judiciaire à son encontre, se prévalant d'une clause de non-concurrence dans le contrat qui les unissait, afin de l'empêcher de prendre ses fonctions chez Oracle. D'autre part, Hurd ayant établi une stratégie sur deux ans pour HP avant son départ, Oracle pourrait ainsi bénéficier de secrets essentiels.
Larry Ellison, fidèle à son franc-parler, n'a pas mâché ses mots : « Oracle considère HP comme un partenaire important de longue date. En lançant cette procédure judiciaire vindicative à l'encontre d'Oracle et de Mark Hurd, le conseil de HP se comporte avec le dédain le plus absolu pour ce partenariat, nos clients communs, et leurs propres actionnaires et employés. Le conseil de HP rend la poursuite de la coopération et du travail commun dans l'industrie informatique virtuellement impossible pour Oracle et HP. »
L'affaire, eu égard à la manière dont elle a commencé, prend donc des proportions invraisemblables et pourrait bien continuer de faire des remous dans les mois à venir.