La rumeur revient régulièrement : Apple va bientôt lancer un iPhone CDMA. Mais qu'est-ce qu'un iPhone CDMA ? Et qu'est-ce que cela signifierait pour Apple ?
Pour résumer, il existe actuellement deux grandes normes de réseau : le GSM d'une part, et le CDMA d'autre part. La GSM Association est une association internationale vieille de 20 ans : la GSM est donc déployée mondialement, notamment en Europe. Le CDMA a été développé exclusivement par Qualcomm : il domine donc aux États-Unis, mais est aussi utilisé en Asie et en Afrique. Sur de nombreux marchés, GSM et CDMA cohabitent : c'est le cas aux États-Unis.
GSM et CDMA ont été améliorés au fil des années, pour apporter notamment des fonctions DATA. Le GSM a ainsi été dérivé en EDGE, et le CDMA en Ev-Do, aussi connut sous le nom de CDMA 2000, plus rapide que l'EDGE. Le CDMA 2000 s'est assez bien développé, notamment aux États unis, où l'EDGE est inexistant, et en Corée du Sud, où il est seul.
Le camp du GSM a donc dû évoluer, et est allé chercher dans le camp d'en face de quoi faire sa révolution : le W-CDMA a été transformé et a donné naissance à l'UMTS, qui n'est pas directement compatible avec le GSM (d'où l'installation de nouveaux relais), mais pas non plus compatible avec le CDMA 2000. Plus rapide que l'Ev-Do et avec un meilleur potentiel d'évolution, l'UMTS a été largement adopté : on le connaît notamment sous son appellation commerciale, la 3G.
La 3G est plus rapide que l'Ev-Do (384 kbs contre 275 kbs), et peut évoluer plus facilement : 3G+ (HDSPA) et 3,75G (HSUPA), de plus en plus rapides. Le CDMA est cependant plus optimisé, et offre une meilleure couverture réseau, plus stable et plus large (il avait été conçu pour des applications militaires).
Mais au quotidien, une différence de taille s'impose : les téléphones GSM/UMTS utilisent une carte SIM pour s'authentifier sur le réseau, alors que les téléphones CDMA sont en général à la place spécialement conçus pour établir un lien propriétaire avec le réseau sur lequel ils doivent fonctionner, sans carte. Il est donc facile de changer d'opérateur avec un téléphone GSM/UMTS (il suffit de changer la carte SIM), mais il faut changer de téléphone pour changer d'opérateur sur un réseau CDMA.
On comprend donc la complexité de concevoir un iPhone CDMA : Apple devrait concevoir un iPhone différent. Il existe pourtant une autre manière de faire. D'abord côté réseau : des puces hybrides GSM/UMTS/CDMA existent. Ensuite côté SIM : si Apple conçoit un iPhone avec une puce hybride, le logement microSIM ne servira à rien aux utilisateurs du CDMA.
Mais de la même manière qu'Apple est en train d'imposer le standard microSIM aux opérateurs GSM, Apple pourrait imposer le standard microSIM UICC R-UIM aux opérateurs CDMA. Ce standard permet de produire des cartes microSIM compatibles réseaux GSM, UMTS et CDMA, et apporte aux utilisateurs CDMA la même flexibilité qu'aux utilisateurs GSM, notamment la possibilité de changer d'opérateur facilement. En discutant avec les opérateurs-clefs pour utiliser ce standard plutôt que le lien propriétaire actuel, Apple résoudrait la quadrature du cercle.
L'opérateur avec lequel Apple discute très certainement est sans aucun doute Verizon, deuxième opérateur américain derrière AT&T, qui utilise la CDMA. Selon l'analyste Yair Reiner, l'iPhone pourrait arriver chez Verizon dès janvier 2011 : cela nécessite en effet la fin de l'exclusivité avec AT&T, qui termine justement en 2011.
On voit cependant mal Apple changer l'iPhone 4 en cours de route, et l'arrivée d'un iPhone CDMA pourrait devoir attendre l'iPhone 5 et l'été 2011. Elle pourrait alors intégrer aussi des fonctions 4G, la 4G LTE ayant semble-t-il mis tout le monde d'accord. La sortie d'un tel iPhone ouvrirait de nouvelles perspectives de ventes pour Apple, notamment en Asie, mais rien qu'aux États-Unis, ce seraient 12 millions d'iPhone supplémentaires qui pourraient ainsi être vendus. L'iPhone pourrait alors à nouveau creuser l'écart avec Android… dont Verizon est un grand supporter.
Pour résumer, il existe actuellement deux grandes normes de réseau : le GSM d'une part, et le CDMA d'autre part. La GSM Association est une association internationale vieille de 20 ans : la GSM est donc déployée mondialement, notamment en Europe. Le CDMA a été développé exclusivement par Qualcomm : il domine donc aux États-Unis, mais est aussi utilisé en Asie et en Afrique. Sur de nombreux marchés, GSM et CDMA cohabitent : c'est le cas aux États-Unis.
GSM et CDMA ont été améliorés au fil des années, pour apporter notamment des fonctions DATA. Le GSM a ainsi été dérivé en EDGE, et le CDMA en Ev-Do, aussi connut sous le nom de CDMA 2000, plus rapide que l'EDGE. Le CDMA 2000 s'est assez bien développé, notamment aux États unis, où l'EDGE est inexistant, et en Corée du Sud, où il est seul.
Le camp du GSM a donc dû évoluer, et est allé chercher dans le camp d'en face de quoi faire sa révolution : le W-CDMA a été transformé et a donné naissance à l'UMTS, qui n'est pas directement compatible avec le GSM (d'où l'installation de nouveaux relais), mais pas non plus compatible avec le CDMA 2000. Plus rapide que l'Ev-Do et avec un meilleur potentiel d'évolution, l'UMTS a été largement adopté : on le connaît notamment sous son appellation commerciale, la 3G.
La 3G est plus rapide que l'Ev-Do (384 kbs contre 275 kbs), et peut évoluer plus facilement : 3G+ (HDSPA) et 3,75G (HSUPA), de plus en plus rapides. Le CDMA est cependant plus optimisé, et offre une meilleure couverture réseau, plus stable et plus large (il avait été conçu pour des applications militaires).
Mais au quotidien, une différence de taille s'impose : les téléphones GSM/UMTS utilisent une carte SIM pour s'authentifier sur le réseau, alors que les téléphones CDMA sont en général à la place spécialement conçus pour établir un lien propriétaire avec le réseau sur lequel ils doivent fonctionner, sans carte. Il est donc facile de changer d'opérateur avec un téléphone GSM/UMTS (il suffit de changer la carte SIM), mais il faut changer de téléphone pour changer d'opérateur sur un réseau CDMA.
On comprend donc la complexité de concevoir un iPhone CDMA : Apple devrait concevoir un iPhone différent. Il existe pourtant une autre manière de faire. D'abord côté réseau : des puces hybrides GSM/UMTS/CDMA existent. Ensuite côté SIM : si Apple conçoit un iPhone avec une puce hybride, le logement microSIM ne servira à rien aux utilisateurs du CDMA.
Mais de la même manière qu'Apple est en train d'imposer le standard microSIM aux opérateurs GSM, Apple pourrait imposer le standard microSIM UICC R-UIM aux opérateurs CDMA. Ce standard permet de produire des cartes microSIM compatibles réseaux GSM, UMTS et CDMA, et apporte aux utilisateurs CDMA la même flexibilité qu'aux utilisateurs GSM, notamment la possibilité de changer d'opérateur facilement. En discutant avec les opérateurs-clefs pour utiliser ce standard plutôt que le lien propriétaire actuel, Apple résoudrait la quadrature du cercle.
L'opérateur avec lequel Apple discute très certainement est sans aucun doute Verizon, deuxième opérateur américain derrière AT&T, qui utilise la CDMA. Selon l'analyste Yair Reiner, l'iPhone pourrait arriver chez Verizon dès janvier 2011 : cela nécessite en effet la fin de l'exclusivité avec AT&T, qui termine justement en 2011.
On voit cependant mal Apple changer l'iPhone 4 en cours de route, et l'arrivée d'un iPhone CDMA pourrait devoir attendre l'iPhone 5 et l'été 2011. Elle pourrait alors intégrer aussi des fonctions 4G, la 4G LTE ayant semble-t-il mis tout le monde d'accord. La sortie d'un tel iPhone ouvrirait de nouvelles perspectives de ventes pour Apple, notamment en Asie, mais rien qu'aux États-Unis, ce seraient 12 millions d'iPhone supplémentaires qui pourraient ainsi être vendus. L'iPhone pourrait alors à nouveau creuser l'écart avec Android… dont Verizon est un grand supporter.