Christophe Maillard, directeur général d'eBizcuss depuis février, revient sur le lancement de l'iPad en France. Cette enseigne a vendu la tablette dans 8 boutiques iCLG, (4 à Paris et 4 en régions). Si l'on sentait durant l'entretien que l'organisation de ce lancement, côté Apple, n'a pas été à la hauteur de l'événement, cela n'a pas empêché le produit d'avoir trouvé sa clientèle. Et les professionnels semblent déjà s'y intéresser.
MacGeneration : Le lancement de l'iPad a été réussi ?
Christophe Maillard : C'est une super opportunité, on a fait de très belles ventes. C'est un nouveau marché avec de nouveaux clients, et ça ne peut être que positif sur le point là. Tout ce qu'on a reçu est déjà payé et parti. Ca fait plaisir d'avoir un marché sur lequel il y a de la croissance et des opportunités pour vendre de nouveaux produits et des accessoires. Donc plein de choses positives.
Le jour du lancement de l'iPad, le vendredi, dans la boutique lyonnaise d'iCLG, on se plaignait quand même de livraisons au compte goutte, mal organisées et d'une absence de visibilité…
CM : Imaginez que vous veniez me voir pour votre repas de Noël et que je vous dise que je ne sais pas si j'aurai des huîtres… C'est vrai qu'Apple n'a pas été à la hauteur d'un maraîcher d'un Rungis sur cette opération là. Concrètement, on manque effectivement de visibilité sur la disponibilité du produit.
iCLG Lyon le 28 mai à 10h
Vous avez vendu des volumes de quel ordre ?
CM : Je n'ai pas le droit de donner de chiffres, il faut se tourner vers Apple pour ça. Mais je pense que je pourrai en vendre 5000 en 15 jours si on m'en donnait l'occasion (la rumeur veut que la Fnac ait vendu 10 000 iPad sur les trois premiers jours de vente, et au delà de 3000, sur la même période, à l'Apple Store du Louvre, ndlr).
Apple Store Louvre le 28 mai à 7h30
Passé le premier week-end, à quoi ressemble la courbe des ventes ?
CM : Il y a eu évidemment un petit tassement après les trois premiers jours, mais on a vraiment une demande très forte. Pour moi c'est un vrai succès. Ce n'était peut-être pas l'attente qu'on a connu pour d'autres produits, où l'on a vu des files d'attente plus importantes. Et puis ce produit, certains ont un peu de mal à comprendre ce qu'il est, mais huit jours après la sortie c'est un vrai succès. (l'entretien a été réalisé par téléphone lundi 7 juin, ndlr)
Quelle est la proportion des ventes entre le Wi-Fi et le 3G ?
CM : Il y a une forte demande sur le 3G, de l'ordre de 50%, ce qui est pour nous une surprise. Et puis sur les capacités de 32 et 64 Go. On a pour le moment des clients qui ont du pouvoir d'achat, qui n'ont pas à faire d'effort pour cette acquisition, c'est un achat d'impulsion. Et partant de là, 16 Go ne les intéresse pas trop.
Et le marché de l'accessoire ?
CM : Il n'est pas anecdotique du tout, il y a tout un écosystème à créer, à explorer et on en est qu'au début. Il faut bien voir que c'est une nouvelle gamme complète de produits. Ça ne vient pas supplanter la gamme d'ordinateurs qu'on a en magasin, ça vient vraiment les compléter. Avec notre propre gamme d’accessoires à notre marque Energy nous nous différentions fortement de nos concurrents. Et ce modèle 3G vient valider les efforts qu'on a entrepris autour de la vente dans nos boutiques de forfaits opérateurs avec les iPhone. L'arrivée de cet iPad renforce notre crédibilité auprès des opérateurs, et c'est important en prévision du prochain iPhone.
Les clients ont tous un profil de particulier ou plus généralement de grand public ?
CM : On a une forte demande sur l'entreprise, chose qu'on n'avait pas pressenti dès le départ.
Mais ils sont simplement curieux où ils prévoient vraiment d'acheter ?
CM : Ils ont des projets d'achat, peut-être qu'ils n'aboutiront pas, mais ils sont dans cette optique. Ce sont des gens qui pour certains ont connu le TabletPC, qui ont besoin d'un produit nomade et qui voient très vite l'intérêt de ce produit là. Avec le TabletPC ils se sont heurtés à des problèmes de coûts et de poids. Par exemple pour des gens qui doivent faire de la gestion de clientèle à distance.
Là par exemple j'ai un projet pour des experts en assurances et litiges. Il leur manque encore quelques accessoires, par exemple l'adaptateur USB pour décharger les photos qui n'a pas encore été livré. Mais attention, ce sont des clients qui vont aussi regarder les prochaines tablettes des concurrents.
C'est singulier, car l'iPad est à la fois connu puisqu'il profite de l'héritage de l'iPhone, mais c'est aussi un produit très nouveau, et pourtant les entreprises ont l'air de lui trouver déjà une légitimité.
CM : Le monde professionnel est venu assez lentement sur l'iPhone, puis il en a vu tous les avantages, avec aussi ses limitations sur son usage. Et là, avec ce grand écran, les développeurs voient qu'ils ne sont plus limités comme avec l'iPhone. Je trouve que l'iPhone est un appareil avec une interface où les gestes sont réfléchis. Poser son doigt sur une interface d'iPhone c'est un peu comme mettre un fil dans le chas d'une aiguille. Quand on est sur l'iPad on est dans le geste "réflexe". On est complètement dans le contenu de ce que l'on manipule. Et ça change pas mal de choses en terme de productivité.
Mais c'est une nouvelle clientèle ou est-ce qu'elle était déjà sur Apple ?
CM : On est sur des clients qui ont une expérience iPhone et Apple en général.
Avez-vous constaté des retours, on a entendu parler de gens qui rapportaient leur iPad parce qu'ils avaient peut-être fait justement un achat trop impulsif…
CM : Je n'ai fait aucun avoir client, j'ai juste eu deux retours SAV, mais ça dénote un très haut niveau de qualité au vu des quantités vendues.
Et maintenant, qu'en est-il de la disponibilité du produit ?
CM : J'en ai reçu à la fin de la semaine dernière, mais je suis encore en train d'essayer d'en obtenir davantage. Mais pour revenir au lancement, sur plein de petits détails ce n'est pas carré. Par exemple les accessoires comme l'adaptateur USB qu'on a du mal à avoir. Je pensais que le report de la sortie à l'international avait été justement prévu pour s'éviter ce genre de situation.…
Vous avez observé des différences au niveau de l'intérêt entre vos boutiques situées sur Paris et celles en régions ?
CM : Non, il n'y a pas une boutique qui a mieux marché que les autres. On a uniformisé nos actions, et elles ont toutes bien fonctionné. Par exemple, celle de Parmentier qui a un profil plus professionnel a marché comme d'autres. Ce qui montre bien que le produit intéresse déjà des gens en dehors du grand public.
Et la concurrence avec les Apple Store ?
CM : Est-ce qu'on est tous traités de manière égale face à la disponibilité produit ? Non. Il me semble quand même qu'il n'y a pas eu de rupture la semaine dernière au retail store du Louvre. Tous les jours il y avait du produit à vendre. Ce qui n'était pas le cas des APR.
MacGeneration : Le lancement de l'iPad a été réussi ?
Christophe Maillard : C'est une super opportunité, on a fait de très belles ventes. C'est un nouveau marché avec de nouveaux clients, et ça ne peut être que positif sur le point là. Tout ce qu'on a reçu est déjà payé et parti. Ca fait plaisir d'avoir un marché sur lequel il y a de la croissance et des opportunités pour vendre de nouveaux produits et des accessoires. Donc plein de choses positives.
Le jour du lancement de l'iPad, le vendredi, dans la boutique lyonnaise d'iCLG, on se plaignait quand même de livraisons au compte goutte, mal organisées et d'une absence de visibilité…
CM : Imaginez que vous veniez me voir pour votre repas de Noël et que je vous dise que je ne sais pas si j'aurai des huîtres… C'est vrai qu'Apple n'a pas été à la hauteur d'un maraîcher d'un Rungis sur cette opération là. Concrètement, on manque effectivement de visibilité sur la disponibilité du produit.
iCLG Lyon le 28 mai à 10h
Vous avez vendu des volumes de quel ordre ?
CM : Je n'ai pas le droit de donner de chiffres, il faut se tourner vers Apple pour ça. Mais je pense que je pourrai en vendre 5000 en 15 jours si on m'en donnait l'occasion (la rumeur veut que la Fnac ait vendu 10 000 iPad sur les trois premiers jours de vente, et au delà de 3000, sur la même période, à l'Apple Store du Louvre, ndlr).
Apple Store Louvre le 28 mai à 7h30
Passé le premier week-end, à quoi ressemble la courbe des ventes ?
CM : Il y a eu évidemment un petit tassement après les trois premiers jours, mais on a vraiment une demande très forte. Pour moi c'est un vrai succès. Ce n'était peut-être pas l'attente qu'on a connu pour d'autres produits, où l'on a vu des files d'attente plus importantes. Et puis ce produit, certains ont un peu de mal à comprendre ce qu'il est, mais huit jours après la sortie c'est un vrai succès. (l'entretien a été réalisé par téléphone lundi 7 juin, ndlr)
Quelle est la proportion des ventes entre le Wi-Fi et le 3G ?
CM : Il y a une forte demande sur le 3G, de l'ordre de 50%, ce qui est pour nous une surprise. Et puis sur les capacités de 32 et 64 Go. On a pour le moment des clients qui ont du pouvoir d'achat, qui n'ont pas à faire d'effort pour cette acquisition, c'est un achat d'impulsion. Et partant de là, 16 Go ne les intéresse pas trop.
Et le marché de l'accessoire ?
CM : Il n'est pas anecdotique du tout, il y a tout un écosystème à créer, à explorer et on en est qu'au début. Il faut bien voir que c'est une nouvelle gamme complète de produits. Ça ne vient pas supplanter la gamme d'ordinateurs qu'on a en magasin, ça vient vraiment les compléter. Avec notre propre gamme d’accessoires à notre marque Energy nous nous différentions fortement de nos concurrents. Et ce modèle 3G vient valider les efforts qu'on a entrepris autour de la vente dans nos boutiques de forfaits opérateurs avec les iPhone. L'arrivée de cet iPad renforce notre crédibilité auprès des opérateurs, et c'est important en prévision du prochain iPhone.
Les clients ont tous un profil de particulier ou plus généralement de grand public ?
CM : On a une forte demande sur l'entreprise, chose qu'on n'avait pas pressenti dès le départ.
Mais ils sont simplement curieux où ils prévoient vraiment d'acheter ?
CM : Ils ont des projets d'achat, peut-être qu'ils n'aboutiront pas, mais ils sont dans cette optique. Ce sont des gens qui pour certains ont connu le TabletPC, qui ont besoin d'un produit nomade et qui voient très vite l'intérêt de ce produit là. Avec le TabletPC ils se sont heurtés à des problèmes de coûts et de poids. Par exemple pour des gens qui doivent faire de la gestion de clientèle à distance.
Là par exemple j'ai un projet pour des experts en assurances et litiges. Il leur manque encore quelques accessoires, par exemple l'adaptateur USB pour décharger les photos qui n'a pas encore été livré. Mais attention, ce sont des clients qui vont aussi regarder les prochaines tablettes des concurrents.
C'est singulier, car l'iPad est à la fois connu puisqu'il profite de l'héritage de l'iPhone, mais c'est aussi un produit très nouveau, et pourtant les entreprises ont l'air de lui trouver déjà une légitimité.
CM : Le monde professionnel est venu assez lentement sur l'iPhone, puis il en a vu tous les avantages, avec aussi ses limitations sur son usage. Et là, avec ce grand écran, les développeurs voient qu'ils ne sont plus limités comme avec l'iPhone. Je trouve que l'iPhone est un appareil avec une interface où les gestes sont réfléchis. Poser son doigt sur une interface d'iPhone c'est un peu comme mettre un fil dans le chas d'une aiguille. Quand on est sur l'iPad on est dans le geste "réflexe". On est complètement dans le contenu de ce que l'on manipule. Et ça change pas mal de choses en terme de productivité.
Mais c'est une nouvelle clientèle ou est-ce qu'elle était déjà sur Apple ?
CM : On est sur des clients qui ont une expérience iPhone et Apple en général.
Avez-vous constaté des retours, on a entendu parler de gens qui rapportaient leur iPad parce qu'ils avaient peut-être fait justement un achat trop impulsif…
CM : Je n'ai fait aucun avoir client, j'ai juste eu deux retours SAV, mais ça dénote un très haut niveau de qualité au vu des quantités vendues.
Et maintenant, qu'en est-il de la disponibilité du produit ?
CM : J'en ai reçu à la fin de la semaine dernière, mais je suis encore en train d'essayer d'en obtenir davantage. Mais pour revenir au lancement, sur plein de petits détails ce n'est pas carré. Par exemple les accessoires comme l'adaptateur USB qu'on a du mal à avoir. Je pensais que le report de la sortie à l'international avait été justement prévu pour s'éviter ce genre de situation.…
Vous avez observé des différences au niveau de l'intérêt entre vos boutiques situées sur Paris et celles en régions ?
CM : Non, il n'y a pas une boutique qui a mieux marché que les autres. On a uniformisé nos actions, et elles ont toutes bien fonctionné. Par exemple, celle de Parmentier qui a un profil plus professionnel a marché comme d'autres. Ce qui montre bien que le produit intéresse déjà des gens en dehors du grand public.
Et la concurrence avec les Apple Store ?
CM : Est-ce qu'on est tous traités de manière égale face à la disponibilité produit ? Non. Il me semble quand même qu'il n'y a pas eu de rupture la semaine dernière au retail store du Louvre. Tous les jours il y avait du produit à vendre. Ce qui n'était pas le cas des APR.