Daniel Lyons, que l'on connaît aussi sous l'identité du Fake Steve Jobs n'a rien fait de moins que la nécrologie de Mac OS dans son dernier article pour Newsweek.
« Cher Macintosh, je déteste avoir à te l'apprendre, mais je pense que tu l'auras pressenti. Il n'y a pas de façon agréable de le dire, alors laisse-moi te le dire franchement : tu as été lâché. Abandonné en rase campagne. C'est terminé. », ainsi commence la lettre de Lyons à un Mac qui aurait un pied dans la tombe. Le reste de son texte est du même acabit, mais au fil de sa lecture, on sent comme un goût d'inachevé — comme si Lyons lui-même ne croyait pas un mot de ce qu'il disait.
Lyons a clairement raison sur un point : « le futur d'Apple n'est plus centré sur le Mac ». Le futur d'Apple n'est plus centré autour du seul Mac, mais autour du Mac et de l'iPhone, de l'iPod, de l'iPad, pourquoi pas de l'Apple TV, et des services et logiciels : Apple s'est diversifiée, pour le moment avec succès.
La diversification d'Apple reste tout de même très contrôlée, et centrée autour du sacro-saint logiciel : Mac OS est à la base d'iOS, et iOS a déjà commencé à s'infiltrer dans Mac OS, et le fera certainement encore plus dans de prochaines versions. Les deux fusionneront peut-être dans le futur, mais c'est loin d'être encore le cas : l'iPhone et le Mac sont deux produits très différents, et l'iPad, entre les deux, ne peut pas encore remplacer le Mac pour tout le monde. Le Mac tel qu'on a pu le connaître il y a quelques années est peut-être mort, mais le Mac lui-même est encore loin de la retraite.
Lyons voit dans le keynote de Steve Jobs l'acte de décès du Mac : il n'y a pas été mentionné une seule fois. Ce n'est pourtant pas dans ces présentations très formatées qu'il faut aller chercher l'avis du patron d'Apple, qui sait d'ailleurs enterrer un produit avec beaucoup plus de spectacle. À chaque interview, notamment à celles données à Walt Mossberg au cours de la D:All Things, Steve Jobs martèle sa vision de l'informatique : le Mac est le hub sur lequel viennent se greffer naturellement les autres produits d'Apple — pour paraphraser un autre PDG du secteur : « intégration, intégration, intégration », tel est le credo d'Apple.
Hub numérique hier, le Mac est peut-être aujourd'hui en train de devenir un camion, un poids-lourd de l'informatique peu à peu supplanté par ce que Steve Jobs appelle les « appareils post-PC » (lire : Steve Jobs : Le PC est un camion). Mais ni l'iPhone, ni l'iPod ni l'iPad ne sont complètement indépendants du Mac, qui devient indispensable pour des tâches pointues. Comme station de travail et comme centre de la vie numérique, le Mac a encore de belles années devant lui — et Apple ne semble pas manquer d'idées pour l'améliorer.
Si la WWDC de cette année est en effet toute dévolue à l'iPhone et iOS, Snow Leopard avait fait sensation à la WWDC 2008, et encore à la WWDC 2009, où il avait partagé l'affiche avec son petit frère. Cette mise à jour majeure de Mac OS X a certainement été sous-estimée, mais est une fondation essentielle au futur de Mac OS, feuille presque blanche sur laquelle repartir du bon pied.
À un développeur qui s'inquiétait de la disparition des Apple Design Awards pour le Mac, Steve Jobs répondait récemment par courriel : « nous nous concentrons principalement (mais pas uniquement) sur iPhone OS cette année. Peut-être que l'an prochain, nous nous concentrerons sur le Mac. C'est le cycle normal des choses. » (lire : Steve Jobs à propos du Mac à la WWDC 2010). On a parfois tendance à oublier qu'Apple a des ressources relativement limitées : le cycle de cette année était dédié à iOS, celui de l'an prochain sera peut-être dédié à Mac OS. Reste à savoir quel félin les équipes de Steve Jobs tireront de leur chapeau.
« Cher Macintosh, je déteste avoir à te l'apprendre, mais je pense que tu l'auras pressenti. Il n'y a pas de façon agréable de le dire, alors laisse-moi te le dire franchement : tu as été lâché. Abandonné en rase campagne. C'est terminé. », ainsi commence la lettre de Lyons à un Mac qui aurait un pied dans la tombe. Le reste de son texte est du même acabit, mais au fil de sa lecture, on sent comme un goût d'inachevé — comme si Lyons lui-même ne croyait pas un mot de ce qu'il disait.
Lyons a clairement raison sur un point : « le futur d'Apple n'est plus centré sur le Mac ». Le futur d'Apple n'est plus centré autour du seul Mac, mais autour du Mac et de l'iPhone, de l'iPod, de l'iPad, pourquoi pas de l'Apple TV, et des services et logiciels : Apple s'est diversifiée, pour le moment avec succès.
La diversification d'Apple reste tout de même très contrôlée, et centrée autour du sacro-saint logiciel : Mac OS est à la base d'iOS, et iOS a déjà commencé à s'infiltrer dans Mac OS, et le fera certainement encore plus dans de prochaines versions. Les deux fusionneront peut-être dans le futur, mais c'est loin d'être encore le cas : l'iPhone et le Mac sont deux produits très différents, et l'iPad, entre les deux, ne peut pas encore remplacer le Mac pour tout le monde. Le Mac tel qu'on a pu le connaître il y a quelques années est peut-être mort, mais le Mac lui-même est encore loin de la retraite.
Lyons voit dans le keynote de Steve Jobs l'acte de décès du Mac : il n'y a pas été mentionné une seule fois. Ce n'est pourtant pas dans ces présentations très formatées qu'il faut aller chercher l'avis du patron d'Apple, qui sait d'ailleurs enterrer un produit avec beaucoup plus de spectacle. À chaque interview, notamment à celles données à Walt Mossberg au cours de la D:All Things, Steve Jobs martèle sa vision de l'informatique : le Mac est le hub sur lequel viennent se greffer naturellement les autres produits d'Apple — pour paraphraser un autre PDG du secteur : « intégration, intégration, intégration », tel est le credo d'Apple.
Hub numérique hier, le Mac est peut-être aujourd'hui en train de devenir un camion, un poids-lourd de l'informatique peu à peu supplanté par ce que Steve Jobs appelle les « appareils post-PC » (lire : Steve Jobs : Le PC est un camion). Mais ni l'iPhone, ni l'iPod ni l'iPad ne sont complètement indépendants du Mac, qui devient indispensable pour des tâches pointues. Comme station de travail et comme centre de la vie numérique, le Mac a encore de belles années devant lui — et Apple ne semble pas manquer d'idées pour l'améliorer.
Si la WWDC de cette année est en effet toute dévolue à l'iPhone et iOS, Snow Leopard avait fait sensation à la WWDC 2008, et encore à la WWDC 2009, où il avait partagé l'affiche avec son petit frère. Cette mise à jour majeure de Mac OS X a certainement été sous-estimée, mais est une fondation essentielle au futur de Mac OS, feuille presque blanche sur laquelle repartir du bon pied.
À un développeur qui s'inquiétait de la disparition des Apple Design Awards pour le Mac, Steve Jobs répondait récemment par courriel : « nous nous concentrons principalement (mais pas uniquement) sur iPhone OS cette année. Peut-être que l'an prochain, nous nous concentrerons sur le Mac. C'est le cycle normal des choses. » (lire : Steve Jobs à propos du Mac à la WWDC 2010). On a parfois tendance à oublier qu'Apple a des ressources relativement limitées : le cycle de cette année était dédié à iOS, celui de l'an prochain sera peut-être dédié à Mac OS. Reste à savoir quel félin les équipes de Steve Jobs tireront de leur chapeau.