
Wei explique que Hulu doit non seulement servir des vidéos, mais encore les sécuriser, fournir des statistiques à ses annonceurs, adapter la qualité du flux vidéo en fonction de la connexion de l'utilisateur, et plus encore. Des tâches que le HTML5 ne peut pour le moment remplir, ou du moins en partie : « pour le moment, [HTML5] ne répond pas à nos besoins ». Ce qui est savoureux lorsque l'on sait que le tiers du capital de Hulu est détenu par ABC, propriété de Disney, au conseil d'administration duquel on trouve Steve Jobs.
Eugene Wei ne balaie pas pour autant d'un revers de la main l'hypothèse HTML5 : « nous évaluons constamment quels outils nous permettent de remplir le mieux notre mission, auprès du plus grand nombre d'utilisateurs possible ». Le problème est bien là : si à chaque point soulevé par Wei on peut trouver une solution plus ou moins complexe à mettre en place en HTML5, aucune ne sera pour le moment aussi universelle qu'un bon vieux lecteur Flash, la faute à un poids encore très important des navigateurs ne supportant pas HTML5.