Tim Cook, le directeur exécutif d'Apple, participait à une réunion - la Goldman Sachs Technology and Internet conference - où il a répondu à plusieurs questions autour des activités d'Apple.
Apple
Cook a réitéré les récents propos de Steve Jobs qui avait expliqué qu'il fallait considérer Apple comme une entreprise de produits mobiles (téléphone et portables), sinon la première dans ce domaine (des propos qui avaient eu le don d'agacer Nokia). Et ce en se basant sur le chiffre d'affaires du dernier trimestre fiscal d'Apple a complété Cook. Il a observé que cette transition avait démarré vers 1991 (avec les premiers PowerBook) et s'est intensifiée depuis, notamment avec la part prise par les portables dans les ventes de Mac (ndr : 7,1 millions de portables vendus en 2009 chez Apple contre 3,1 millions de Mac de bureau et Xserve), suivis par les baladeurs et téléphones.
Et de se dire confiant dans la capacité d'Apple "à réussir sur le marché des appareils mobiles" où elle gère le matériel et le logiciel. Des appareils qui, de par leurs ventes et les achats que l'on réalise avec (iPod, iPhone, etc.), contribuent amplement au chiffre d'affaires de l'entreprise.
Ami ou ennemi ?
À la question de savoir qui aujourd'hui était dans le camp des partenaires d'Apple et dans celui de ses adversaires, il a jugé la question un peu trop dichotomique. Chez Microsoft, Apple "adore" la division Mac chargée d'Office avec qui elle travaille en étroite collaboration, tandis qu'elle est en concurrence avec toutes les autres activités du groupe. Idem pour Google, partenariat sur les cartes et le moteur de recherche, mais compétition sur les OS mobiles et les smartphones. Il a cité aussi les producteurs de contenus numériques qu'Apple vend dans des volumes de l'ordre de milliards de dollars ou les opérateurs avec qui elle distribue aujourd'hui l'iPhone dans 86 pays. Mais ce sont toujours ceux qui ont un pied dans les deux camps qui suscitent le plus d'attention de la part des observateurs.
Apple TV
Le media center garde son titre de "hobby". "Nous avons été très clair à ce sujet". Un qualificatif qu'il explique par le faible marché que représente l'Apple TV comparé aux autres, "immenses", sur lesquels Apple est présente. Toutefois, il précise que sur le dernier trimestre fiscal (octobre/décembre 2009), le nombre d'unités vendues a progressé de 35% comparé à la même période de 2008 (ndr : Apple n'a jamais donné la quantité d'Apple TV vendus). Cook a ajouté qu'Apple ne sentait pas l'intérêt d'aller sur le marché de la télévision, mais qu'il s'y passait des choses et qu'il y avait tout de même matière à investir dans cet Apple TV… toujours à titre de hobby.
Le Mac
"Le Mac est un facteur clef et il le restera. Je pense que les gens continueront de vouloir des grands et magnifiques écrans, dans un tout-en-un, simple à utiliser, des machines très élégantes, et nous allons continuer à en proposer."
Pour appuyer son propos, Cook a déclaré que depuis 5 ans la croissance des ventes de Mac dépassait - et parfois nettement - celle des PC (20 trimestres d'affilée sur les 21 derniers). Avec 300 millions de PC vendus par an et 10 millions de Mac vendus sur l'année fiscale 2009, il estime que le potentiel de progression est encore important. Et qu'il n'y a même pas besoin que le marché global grossisse pour cela puisqu'Apple piocherait dans les clients d'en face "50% des clients dans les Apple Store viennent de Windows".
iPad
Sans surprise, il aime bien sa tablette "J'en utilise une depuis environ 6 mois, je peux vous dire que son utilisation est tout simplement incroyable, je suis très impatient qu'on commence à la vendre".
"Je pense qu'avec l'iPhone on n'en est qu'au tout début. 3 milliards de téléchargements sur l'App Store, plus de 140 000 applications, ce sont des chiffres incroyables. Qui aurait pensé cela ? Je vois des opportunités de partout".
"Le mot Terminé n'est pas dans notre dictionnaire. Nous sommes complètement dans l'innovation. Et nous nous rendons obsolètes nous-mêmes."
Sur le risque de voir l'iPad cannibaliser les ventes de portables, Cook se décrit comme un paranoïaque par nature, mais que cette question ne l'empêche absolument pas de dormir. Comme l'avait dit Jobs avant lui, il voit l'iPad comme un concurrent des netbook. Des portables qui auront déçu certains de leurs utilisateurs d'abord alléchés par leurs faibles prix. Et qui verraient dans la tablette un produit mieux adapté.
L'iPad sera d'abord vendu via l'Apple Store et dans les lieux de ventes où Apple a une présence marquée, comme les Apple Premium Resellers ou les store-in-store (probablement les espace Apple dans les Fnac). Des endroits où la vente est accompagnée (ndr : où le vendeur peut faire oeuvre de pédagogie sur ce nouveau produit). Plus tard les canaux de distribution seront élargis.
Mac OS X
Plutôt que de l'opposer à sa version mobile, Cook décrit Mac OS comme un système extrêmement flexible, qu'Apple utilise dans plusieurs de ses produits, "un avantage énorme". À son goût aucune autre entreprise ne peut utiliser de cette manière son OS comme fondation "On avance très vite, avec moins de monde qu'il n'en faudrait si nous étions situés géographiquement un peu plus au Nord" (ndr : sous-entendu, État de Washington, Redmond…).
Apple et l'entreprise
Cook a redonné quelques chiffres d'utilisation de l'iPhone au sein de grandes entreprises et s'est dit étonné par le nombre de responsables informatiques qui venaient rendre une petite visite à Apple. Il a aussi admis qu'Apple n'avait pas un canal de distribution pour l'entreprise ni une force de vente très développés. Mais il a tenté de remettre les choses en perspective "Je crois que les gens pensent que le marché de l'entreprise est plus important que celui du grand public. Mais c'est faux. Dans le monde PC le premier représente 10%, ce qui est pas mal, mais le grand public dépasse les 50%. Notre âme, notre coeur et notre ADN sont dans le grand public. Et puis il s'avère qu'il y a des gens qui travaillent en entreprises qui veulent utiliser nos produits".
Boutiques Apple Store
300 magasins Apple Store ouverts aujourd'hui dans le monde, 50 nouveaux sont attendus cette année. Au départ de l'aventure de ces boutiques raconte Cook, Apple pensait s'en tenir à 25 ou 50 au niveau mondial, histoire d'être en mesure de gérer cette nouvelle activité. Puis en 2008 Apple a senti qu'elle pouvait passer à la vitesse supérieure.
Processeur
Apple a déjà conçu ses propres puces pour accompagner les PowerPC a rappelé, Cook, ce n'est donc pas une chose tout à fait nouvelle. Mais pour des produits comme l'iPad "et pour d'autres prévus à l'avenir" Apple préférait avoir du sur mesure avec une puce qui réponde précisément à ses besoins plutôt qu'une solution tierce moins adaptée.
Rachats
Cook a expliqué qu'Apple avait parfois envisagé le rachat de grosses entreprises (plus importantes que celles acquises ces derniers temps), mais qu'aucune n'avait répondu aux critères stratégiques et financiers que s'était imposés Apple. "Si nous tombons sur une grosse entreprise, on ne fera pas les timides. Mais on ne le fera pas juste pour le principe. Acheter quelque chose qui permettrait d'augmenter notre chiffre d'affaires ne serait pas la raison de cette acquisition".
La gestion du succès
"Ce n'est pas ce qui nous définit (ndr : grossir à tout prix). Nous préférons nous concentrer sur une petite liste de choses à faire. Nous disons non à de bonnes idées tous les jours. Nous le faisons pour consacrer toute notre énergie aux choses que nous avons choisies."
Apple
Cook a réitéré les récents propos de Steve Jobs qui avait expliqué qu'il fallait considérer Apple comme une entreprise de produits mobiles (téléphone et portables), sinon la première dans ce domaine (des propos qui avaient eu le don d'agacer Nokia). Et ce en se basant sur le chiffre d'affaires du dernier trimestre fiscal d'Apple a complété Cook. Il a observé que cette transition avait démarré vers 1991 (avec les premiers PowerBook) et s'est intensifiée depuis, notamment avec la part prise par les portables dans les ventes de Mac (ndr : 7,1 millions de portables vendus en 2009 chez Apple contre 3,1 millions de Mac de bureau et Xserve), suivis par les baladeurs et téléphones.
Et de se dire confiant dans la capacité d'Apple "à réussir sur le marché des appareils mobiles" où elle gère le matériel et le logiciel. Des appareils qui, de par leurs ventes et les achats que l'on réalise avec (iPod, iPhone, etc.), contribuent amplement au chiffre d'affaires de l'entreprise.
Ami ou ennemi ?
À la question de savoir qui aujourd'hui était dans le camp des partenaires d'Apple et dans celui de ses adversaires, il a jugé la question un peu trop dichotomique. Chez Microsoft, Apple "adore" la division Mac chargée d'Office avec qui elle travaille en étroite collaboration, tandis qu'elle est en concurrence avec toutes les autres activités du groupe. Idem pour Google, partenariat sur les cartes et le moteur de recherche, mais compétition sur les OS mobiles et les smartphones. Il a cité aussi les producteurs de contenus numériques qu'Apple vend dans des volumes de l'ordre de milliards de dollars ou les opérateurs avec qui elle distribue aujourd'hui l'iPhone dans 86 pays. Mais ce sont toujours ceux qui ont un pied dans les deux camps qui suscitent le plus d'attention de la part des observateurs.
Apple TV
Le media center garde son titre de "hobby". "Nous avons été très clair à ce sujet". Un qualificatif qu'il explique par le faible marché que représente l'Apple TV comparé aux autres, "immenses", sur lesquels Apple est présente. Toutefois, il précise que sur le dernier trimestre fiscal (octobre/décembre 2009), le nombre d'unités vendues a progressé de 35% comparé à la même période de 2008 (ndr : Apple n'a jamais donné la quantité d'Apple TV vendus). Cook a ajouté qu'Apple ne sentait pas l'intérêt d'aller sur le marché de la télévision, mais qu'il s'y passait des choses et qu'il y avait tout de même matière à investir dans cet Apple TV… toujours à titre de hobby.
Le Mac
"Le Mac est un facteur clef et il le restera. Je pense que les gens continueront de vouloir des grands et magnifiques écrans, dans un tout-en-un, simple à utiliser, des machines très élégantes, et nous allons continuer à en proposer."
Pour appuyer son propos, Cook a déclaré que depuis 5 ans la croissance des ventes de Mac dépassait - et parfois nettement - celle des PC (20 trimestres d'affilée sur les 21 derniers). Avec 300 millions de PC vendus par an et 10 millions de Mac vendus sur l'année fiscale 2009, il estime que le potentiel de progression est encore important. Et qu'il n'y a même pas besoin que le marché global grossisse pour cela puisqu'Apple piocherait dans les clients d'en face "50% des clients dans les Apple Store viennent de Windows".
iPad
Sans surprise, il aime bien sa tablette "J'en utilise une depuis environ 6 mois, je peux vous dire que son utilisation est tout simplement incroyable, je suis très impatient qu'on commence à la vendre".
"Je pense qu'avec l'iPhone on n'en est qu'au tout début. 3 milliards de téléchargements sur l'App Store, plus de 140 000 applications, ce sont des chiffres incroyables. Qui aurait pensé cela ? Je vois des opportunités de partout".
"Le mot Terminé n'est pas dans notre dictionnaire. Nous sommes complètement dans l'innovation. Et nous nous rendons obsolètes nous-mêmes."
Sur le risque de voir l'iPad cannibaliser les ventes de portables, Cook se décrit comme un paranoïaque par nature, mais que cette question ne l'empêche absolument pas de dormir. Comme l'avait dit Jobs avant lui, il voit l'iPad comme un concurrent des netbook. Des portables qui auront déçu certains de leurs utilisateurs d'abord alléchés par leurs faibles prix. Et qui verraient dans la tablette un produit mieux adapté.
L'iPad sera d'abord vendu via l'Apple Store et dans les lieux de ventes où Apple a une présence marquée, comme les Apple Premium Resellers ou les store-in-store (probablement les espace Apple dans les Fnac). Des endroits où la vente est accompagnée (ndr : où le vendeur peut faire oeuvre de pédagogie sur ce nouveau produit). Plus tard les canaux de distribution seront élargis.
Mac OS X
Plutôt que de l'opposer à sa version mobile, Cook décrit Mac OS comme un système extrêmement flexible, qu'Apple utilise dans plusieurs de ses produits, "un avantage énorme". À son goût aucune autre entreprise ne peut utiliser de cette manière son OS comme fondation "On avance très vite, avec moins de monde qu'il n'en faudrait si nous étions situés géographiquement un peu plus au Nord" (ndr : sous-entendu, État de Washington, Redmond…).
Apple et l'entreprise
Cook a redonné quelques chiffres d'utilisation de l'iPhone au sein de grandes entreprises et s'est dit étonné par le nombre de responsables informatiques qui venaient rendre une petite visite à Apple. Il a aussi admis qu'Apple n'avait pas un canal de distribution pour l'entreprise ni une force de vente très développés. Mais il a tenté de remettre les choses en perspective "Je crois que les gens pensent que le marché de l'entreprise est plus important que celui du grand public. Mais c'est faux. Dans le monde PC le premier représente 10%, ce qui est pas mal, mais le grand public dépasse les 50%. Notre âme, notre coeur et notre ADN sont dans le grand public. Et puis il s'avère qu'il y a des gens qui travaillent en entreprises qui veulent utiliser nos produits".
Boutiques Apple Store
300 magasins Apple Store ouverts aujourd'hui dans le monde, 50 nouveaux sont attendus cette année. Au départ de l'aventure de ces boutiques raconte Cook, Apple pensait s'en tenir à 25 ou 50 au niveau mondial, histoire d'être en mesure de gérer cette nouvelle activité. Puis en 2008 Apple a senti qu'elle pouvait passer à la vitesse supérieure.
Processeur
Apple a déjà conçu ses propres puces pour accompagner les PowerPC a rappelé, Cook, ce n'est donc pas une chose tout à fait nouvelle. Mais pour des produits comme l'iPad "et pour d'autres prévus à l'avenir" Apple préférait avoir du sur mesure avec une puce qui réponde précisément à ses besoins plutôt qu'une solution tierce moins adaptée.
Rachats
Cook a expliqué qu'Apple avait parfois envisagé le rachat de grosses entreprises (plus importantes que celles acquises ces derniers temps), mais qu'aucune n'avait répondu aux critères stratégiques et financiers que s'était imposés Apple. "Si nous tombons sur une grosse entreprise, on ne fera pas les timides. Mais on ne le fera pas juste pour le principe. Acheter quelque chose qui permettrait d'augmenter notre chiffre d'affaires ne serait pas la raison de cette acquisition".
La gestion du succès
"Ce n'est pas ce qui nous définit (ndr : grossir à tout prix). Nous préférons nous concentrer sur une petite liste de choses à faire. Nous disons non à de bonnes idées tous les jours. Nous le faisons pour consacrer toute notre énergie aux choses que nous avons choisies."