Patron de la décennie, c'est le titre que le magazine Fortune vient de décerner à Steve Jobs. Le patron d'Apple a été préféré à douze autres hommes et femmes parmi lesquels le duo fondateur de Google, le multi-milliardaire et investisseur Warren Buffet, Bill Gates, Alan Greenspan, Oprah Winfrey, etc.
L'hebdomadaire économique écrit "À 54 ans, la simple énumération de ses accomplissements suffit à expliquer pourquoi il est pour Fortune le patron de la décennie. Sur ces seules 10 dernières années il a radicalement et de manière très lucrative réorganisé trois marchés - la musique, les films et la téléphonie mobile - tandis que son influence sur son industrie d'origine, l'informatique, n'a fait que se développer."
Fortune dresse le parallèle avec d'autres grands chefs d'entreprise qui ont eu un impact profond, comme Henri Ford ou Juan Trippe (fondateur de la compagnie PanAm), mais sur un seul marché à chaque fois. Et encore, ces domaines de l'automobile et du transport aérien civil étaient largement balbutiants à leur époque. Contrairement à Jobs qui a mis cul par-dessus tête des industries déjà en place.
Fortune révèle aussi qu'autour de l'année 2001, Steve Jobs faillit lancer une offre de rachat sur Apple, avec l'aide d'une firme d'investissement. Ceci afin de prendre le contrôle plein et entier du capital de la Pomme et de sa destinée. A cette époque le marché n'avait pas su évaluer l'importance des produits et services qui avaient été lancés : iTunes, l'iPod, Mac OS X, les Apple Store. Et un mauvais trimestre avait été annoncé. Résultat, l'action d'Apple se traînait. Mais finalement, pour une raison qui n'est pas précisée, Steve Jobs stoppa ces grandes manœuvres.
L'avenir sans Jobs à la tête d'Apple est évoqué. Son meilleur ami Larry Ellison (Oracle) le juge "irremplaçable" et s'il a su construire une "marque fabuleuse" avec quantité de bons produits, il s'agit justement d'une entreprise où les cycles de vie des produits sont très rapides.
Les tenants du verre plein estiment que Jobs a su diffuser sa manière de voir les choses au sein de ses équipes et que ses hommes sauront prendre le relai et s'inscrire dans le même sillon.
Fortune donne également la parole à quelques figures connues. Extraits :
Andy Grove, (ex patron d'Intel) se souvient de Jobs "première période", qui à l'occasion d'un dîner, en 1983, se leva et lança "personne au-dessus de 30 ans ne peut comprendre quoi que ce soit à l'informatique." Grove le traita d'arrogant, Jobs lui demanda de lui apprendre quelque chose. S'en suivit une conversation qui finalement porta plutôt sur des sujets personnels. Et Grove aujourd'hui de rappeler malicieusement "Il avait tort d'effacer ainsi une génération, quel âge avait-il quand il a lancé l'iPod, 46 ans ?" Puis vint Jobs "seconde période", capable de démarrer et développer plusieurs coeurs de métier quand d'autres sont déjà bien heureux lorsqu'ils y parviennent au moins une fois.
Larry Ellison "La différence entre Steve et moi c'est que je suis disposé à vivre avec ce que le monde peut m'offrir de meilleur et qu'avec Steve ce n'est jamais assez bien. […] Il est incroyablement fier du fait qu'Apple est maintenant l'entreprise la plus cotée de la Silicon Valley, plus que Cisco, qu'Intel, Google et plus qu'Oracle".
Marc Andreessen (co-fondateur de Netscape) "Quand il est revenu chez Apple la société n'était qu'à quelques semaines de la banqueroute et il a réussi à passer de cette situation aux produits que l'on connaît aujourd'hui."
Bob Iger (patron de Disney) "Il définit des exigences sur la qualité, il remet en cause les statu quo et il n'accepte jamais un "non" comme une réponse". Iger évoque aussi la contribution de Jobs dans la remise en forme des boutiques de Disney : il nous a dit de nous définir un principe qui réponde à cette question "Que voulez-vous que ces magasins expriment lorsque les gens y entrent ?"
Ralph de la Vega (AT&T Mobility) se souvient lorsqu'il a vu l'iPhone à l'état de prototype "Steve Jobs avait trouvé le moyen de faire rentrer Mac OS X dans un appareil de poche. C'est là que ça a percuté, cet appareil allait changer l'industrie pour toujours. Et c'est ce qui s'est passé. Il a transformé les États-Unis en épicentre du développement des smartphones."
L'hebdomadaire économique écrit "À 54 ans, la simple énumération de ses accomplissements suffit à expliquer pourquoi il est pour Fortune le patron de la décennie. Sur ces seules 10 dernières années il a radicalement et de manière très lucrative réorganisé trois marchés - la musique, les films et la téléphonie mobile - tandis que son influence sur son industrie d'origine, l'informatique, n'a fait que se développer."
Fortune dresse le parallèle avec d'autres grands chefs d'entreprise qui ont eu un impact profond, comme Henri Ford ou Juan Trippe (fondateur de la compagnie PanAm), mais sur un seul marché à chaque fois. Et encore, ces domaines de l'automobile et du transport aérien civil étaient largement balbutiants à leur époque. Contrairement à Jobs qui a mis cul par-dessus tête des industries déjà en place.
Fortune révèle aussi qu'autour de l'année 2001, Steve Jobs faillit lancer une offre de rachat sur Apple, avec l'aide d'une firme d'investissement. Ceci afin de prendre le contrôle plein et entier du capital de la Pomme et de sa destinée. A cette époque le marché n'avait pas su évaluer l'importance des produits et services qui avaient été lancés : iTunes, l'iPod, Mac OS X, les Apple Store. Et un mauvais trimestre avait été annoncé. Résultat, l'action d'Apple se traînait. Mais finalement, pour une raison qui n'est pas précisée, Steve Jobs stoppa ces grandes manœuvres.
L'avenir sans Jobs à la tête d'Apple est évoqué. Son meilleur ami Larry Ellison (Oracle) le juge "irremplaçable" et s'il a su construire une "marque fabuleuse" avec quantité de bons produits, il s'agit justement d'une entreprise où les cycles de vie des produits sont très rapides.
Les tenants du verre plein estiment que Jobs a su diffuser sa manière de voir les choses au sein de ses équipes et que ses hommes sauront prendre le relai et s'inscrire dans le même sillon.
Fortune donne également la parole à quelques figures connues. Extraits :
Andy Grove, (ex patron d'Intel) se souvient de Jobs "première période", qui à l'occasion d'un dîner, en 1983, se leva et lança "personne au-dessus de 30 ans ne peut comprendre quoi que ce soit à l'informatique." Grove le traita d'arrogant, Jobs lui demanda de lui apprendre quelque chose. S'en suivit une conversation qui finalement porta plutôt sur des sujets personnels. Et Grove aujourd'hui de rappeler malicieusement "Il avait tort d'effacer ainsi une génération, quel âge avait-il quand il a lancé l'iPod, 46 ans ?" Puis vint Jobs "seconde période", capable de démarrer et développer plusieurs coeurs de métier quand d'autres sont déjà bien heureux lorsqu'ils y parviennent au moins une fois.
Larry Ellison "La différence entre Steve et moi c'est que je suis disposé à vivre avec ce que le monde peut m'offrir de meilleur et qu'avec Steve ce n'est jamais assez bien. […] Il est incroyablement fier du fait qu'Apple est maintenant l'entreprise la plus cotée de la Silicon Valley, plus que Cisco, qu'Intel, Google et plus qu'Oracle".
Marc Andreessen (co-fondateur de Netscape) "Quand il est revenu chez Apple la société n'était qu'à quelques semaines de la banqueroute et il a réussi à passer de cette situation aux produits que l'on connaît aujourd'hui."
Bob Iger (patron de Disney) "Il définit des exigences sur la qualité, il remet en cause les statu quo et il n'accepte jamais un "non" comme une réponse". Iger évoque aussi la contribution de Jobs dans la remise en forme des boutiques de Disney : il nous a dit de nous définir un principe qui réponde à cette question "Que voulez-vous que ces magasins expriment lorsque les gens y entrent ?"
Ralph de la Vega (AT&T Mobility) se souvient lorsqu'il a vu l'iPhone à l'état de prototype "Steve Jobs avait trouvé le moyen de faire rentrer Mac OS X dans un appareil de poche. C'est là que ça a percuté, cet appareil allait changer l'industrie pour toujours. Et c'est ce qui s'est passé. Il a transformé les États-Unis en épicentre du développement des smartphones."