Ortelius [1.0.2 – 30 Mo – US – 79 $ (puis 99 $) – Mac OS 10.5] est un nouveau logiciel uniquement sur Mac à destination des géographes. Contrairement à Cartographica que nous avions évoqué sur MacGeneration, il ne s'agit pas d'un SIG (système d'information géographique), mais d'un hybride original entre logiciels de dessin (Illustrator) et SIG. L'idée étant, sur le papier au moins, de pouvoir bénéficier de la qualité d'un outil de dessin, combinée à un géotraitement SIG.
Chaque élément d'une carte peut, ainsi, être doté d'attributs, comme dans tous les SIG. Ces attributs sont consultables et modifiables dans l'inspecteur d'objet, mais l'absence de table attributive est vite gênante. De la même manière, on ne peut pas faire de traitement sur ces données et encore moins effectuer des opérations basiques de SIG, telle que la recherche et sélection par attributs. On peut par contre imposer des fichiers shape créés par les SIG, ce qui semble fonctionner correctement.
Sur cette carte des régions françaises, chaque région est caractérisée par un nom et quelques autres informations.
À vrai dire, le SIG se limite pour le moment à l'automatisation de la cartographie : on peut définir un texte de la carte en fonction d'un attribut, par exemple un numéro de route. Pour l'heure, Ortelius est surtout un logiciel de dessin, mais une version professionnelle devrait être bientôt disponible pour ajouter la gestion des projections et coordonnées. Cette version devrait aussi permettre l'import des données liées à un fichier shape.
Liste des fonctions de la version pro, à venir.
L'outil de dessin est beaucoup plus simple d'accès qu'un logiciel comme Illustrator. Il bénéficie aussi de l'avantage d'être spécialisé dans la cartographie. On peut ainsi tracer rapidement et efficacement un réseau routier ou des frontières, ou encore réaliser des cartes simples comme cette carte des régions françaises.
Exemple d'une carte créée en quelques minutes avec Ortelius.
Les styles sont mieux gérés que par Illustrator. Ainsi, vous pouvez enregistrer les styles dans une librairie. Ils sont classés dans une ou plusieurs catégories pour une navigation simplifiée, tandis qu'un champ de recherche permet de trouver facilement le style voulu. Ensuite, si vous glissez un style sur une ligne ou surface, le style est immédiatement appliqué. Certes, la fonction pipette du logiciel d'Adobe en fait autant, mais seulement à l'intérieur d'un document alors qu'Ortelius centralise ces informations. C'est bien vu, mais le processus nous a paru trop complexe et peu confortable : il faut d'aborder créer un style, puis modifier ses aspects avant de se rendre dans l'onglet Expert, lui donner un nom et seulement enfin de l'ajouter à la librairie.
Définition d'un style à gauche, et sauvegarde à droite.
D'autres éléments permettent aux cartographes de gagner du temps, comme le calcul d'échelle, ou encore l'écriture automatique le long d'une ligne. Autre élément qui fera gagner beaucoup de temps, le logiciel est fourni avec de nombreux fonds de carte qui pourront servir de base.
Néanmoins, si Ortelius peut se révéler suffisant et très efficace pour de la cartographie basique, dès que l'on veut produire quelque chose de complexe ou précis, Illustrator reprend indéniablement le dessus. La gestion des calques, par exemple, est encore bien trop limitée puisque l'on ne peut pas voir la liste exhaustive des objets présents dans un calque. Autre manque, on ne peut pas sélectionner tous les éléments de plusieurs calques sans créer préalablement un groupe.
Le plus pénalisant est sans doute qu'Ortelius ne peut pas communiquer avec Illustrator : il ne sait ni lire, ni écrire dans le format .ai, ce qui oblige à de longues et un peu pénibles manipulations (par exemple export en PNG avec fond transparent). En outre, il sera impossible d'ouvrir et modifier des cartes créées avec le logiciel d'Adobe. Dans le même esprit, on comprend mal pourquoi Ortelius est si différent d'Illustrator au point de ne pas reprendre les mêmes raccourcis claviers pour les outils. Certes, chercher à faire mieux est tout à fait louable, mais oublier ses habitudes et en prendre de nouvelles est difficile.
L'idée d'Ortelius est loin d'être mauvaise. Les logiciels de SIG sont tous mauvais pour faire des cartes et Illustrator est un outil puissant, mais pas toujours adapté pour un usage confortable en cartographie, et assez peu compatible avec les SIG pourtant indispensables aujourd'hui. Néanmoins, la réalisation n'est pas encore satisfaisante pour utiliser exclusivement Ortelius, en lieu et place des outils habituels. Si les développeurs réussissent à améliorer leur logiciel, il pourrait constituer une alternative intéressante. En attendant, son prix réduit en fait une solution intéressante pour qui à des besoins limités dans le domaine de la cartographie.
Chaque élément d'une carte peut, ainsi, être doté d'attributs, comme dans tous les SIG. Ces attributs sont consultables et modifiables dans l'inspecteur d'objet, mais l'absence de table attributive est vite gênante. De la même manière, on ne peut pas faire de traitement sur ces données et encore moins effectuer des opérations basiques de SIG, telle que la recherche et sélection par attributs. On peut par contre imposer des fichiers shape créés par les SIG, ce qui semble fonctionner correctement.
Sur cette carte des régions françaises, chaque région est caractérisée par un nom et quelques autres informations.
À vrai dire, le SIG se limite pour le moment à l'automatisation de la cartographie : on peut définir un texte de la carte en fonction d'un attribut, par exemple un numéro de route. Pour l'heure, Ortelius est surtout un logiciel de dessin, mais une version professionnelle devrait être bientôt disponible pour ajouter la gestion des projections et coordonnées. Cette version devrait aussi permettre l'import des données liées à un fichier shape.
Liste des fonctions de la version pro, à venir.
L'outil de dessin est beaucoup plus simple d'accès qu'un logiciel comme Illustrator. Il bénéficie aussi de l'avantage d'être spécialisé dans la cartographie. On peut ainsi tracer rapidement et efficacement un réseau routier ou des frontières, ou encore réaliser des cartes simples comme cette carte des régions françaises.
Exemple d'une carte créée en quelques minutes avec Ortelius.
Les styles sont mieux gérés que par Illustrator. Ainsi, vous pouvez enregistrer les styles dans une librairie. Ils sont classés dans une ou plusieurs catégories pour une navigation simplifiée, tandis qu'un champ de recherche permet de trouver facilement le style voulu. Ensuite, si vous glissez un style sur une ligne ou surface, le style est immédiatement appliqué. Certes, la fonction pipette du logiciel d'Adobe en fait autant, mais seulement à l'intérieur d'un document alors qu'Ortelius centralise ces informations. C'est bien vu, mais le processus nous a paru trop complexe et peu confortable : il faut d'aborder créer un style, puis modifier ses aspects avant de se rendre dans l'onglet Expert, lui donner un nom et seulement enfin de l'ajouter à la librairie.
Définition d'un style à gauche, et sauvegarde à droite.
D'autres éléments permettent aux cartographes de gagner du temps, comme le calcul d'échelle, ou encore l'écriture automatique le long d'une ligne. Autre élément qui fera gagner beaucoup de temps, le logiciel est fourni avec de nombreux fonds de carte qui pourront servir de base.
Néanmoins, si Ortelius peut se révéler suffisant et très efficace pour de la cartographie basique, dès que l'on veut produire quelque chose de complexe ou précis, Illustrator reprend indéniablement le dessus. La gestion des calques, par exemple, est encore bien trop limitée puisque l'on ne peut pas voir la liste exhaustive des objets présents dans un calque. Autre manque, on ne peut pas sélectionner tous les éléments de plusieurs calques sans créer préalablement un groupe.
Le plus pénalisant est sans doute qu'Ortelius ne peut pas communiquer avec Illustrator : il ne sait ni lire, ni écrire dans le format .ai, ce qui oblige à de longues et un peu pénibles manipulations (par exemple export en PNG avec fond transparent). En outre, il sera impossible d'ouvrir et modifier des cartes créées avec le logiciel d'Adobe. Dans le même esprit, on comprend mal pourquoi Ortelius est si différent d'Illustrator au point de ne pas reprendre les mêmes raccourcis claviers pour les outils. Certes, chercher à faire mieux est tout à fait louable, mais oublier ses habitudes et en prendre de nouvelles est difficile.
L'idée d'Ortelius est loin d'être mauvaise. Les logiciels de SIG sont tous mauvais pour faire des cartes et Illustrator est un outil puissant, mais pas toujours adapté pour un usage confortable en cartographie, et assez peu compatible avec les SIG pourtant indispensables aujourd'hui. Néanmoins, la réalisation n'est pas encore satisfaisante pour utiliser exclusivement Ortelius, en lieu et place des outils habituels. Si les développeurs réussissent à améliorer leur logiciel, il pourrait constituer une alternative intéressante. En attendant, son prix réduit en fait une solution intéressante pour qui à des besoins limités dans le domaine de la cartographie.