Après avoir été annoncé pour Leopard, puis Snow Leopard, ZFS, l'impressionnant filesystem de Sun, est toujours introuvable sur Mac (voir notre article La saga ZFS n'en finit plus).
Robin Harris, un spécialiste émérite des systèmes de stockage, émet d'abord une première théorie sur ZDNet:
«Peut-être était-ce du à un problème d'agenda - les filesystems nécessitent de nombreux tests - et réécrire toutes les autres choses a eu la priorité. Le syndrome NIH - Not Invented Here [pas inventé ici] - est une autre possibilité. Ou peut-être l'incertitude sur le futur de Sun a conduit Apple à se retirer.
Ou peut-être ont-ils tout simplement décidé que les clients n'en savaient pas assez pour s'en préoccuper, alors pourquoi s'en faire? Quelle qu'en soit la raison, c'est un grand pas en arrière pour toute l'industrie informatique.»
Mais Harris revient sur la question dans un autre article, publié cette fois sur son site, Storage Mojo, avec d'autres pistes:
«[…]Puis deux sources ont proposé un nouvel angle : les exigences de Sun concernant la licence auraient pu faire avorter l'accord. Sun préfère CDDL [Common Development and Distribution Licence] et a pu demander des protections supplémentaires, y compris une indemnisation sur les brevets, qui aurait pu pousser Apple à reconsidérer le risque d'exploiter ZFS.
Bien sûr, Sun pourrait placer ZFS sous la licence GPL, mais il se pourrait que l'équipe de ZFS - comme d'ailleurs d'autres ingénieurs de Sun - aient rejeté GPL.»
Robin Harris revient également sur deux autres éléments qui ont pu jouer dans l'affaire : le procès que la société NetApp a intenté en 2007 à l'encontre de Sun autour de la mise en open-source de ZFS et de sept brevets afférents, et le rachat de Sun par Oracle:
«Le procès NetApp a pu jouer un rôle, justifiant l'indemnisation des brevets tout en la rendant potentiellement coûteuse. Ceci considéré, ainsi que d'autres risques liés à la licence CDDL, plus l'opposition des ingénieurs à GPL, Apple a du se retirer à contre-cœur. Apple adorerait pouvoir se targuer des avancées que ZFS apporterait vis à vis de Windows 7, mais dans cette hypothèse le contexte d'inquiétude qui a précédé l'acquisition de Sun et les termes de la licence plus difficiles qu'escomptés auraient pu mettre un terme aux négociations.
Maintenant qu'Oracle rachète Sun les choses pourraient s'arranger. Oracle est déjà en train de financer un clone de ZFS sous licence GPL - btrfs - qui mettra des années avant d'arriver au niveau de maturité actuel de ZFS. Une fois qu'ils possèdent ZFS pourquoi ne pas le mettre directement sous licence GPL? De plus, Oracle se trouve dans une position de force pour négocier un arrangement avec NetApp concernant le procès. Après tout, une société de stockage ne souhaite probablement pas se faire un ennemi de la plus grande société de base de données du monde.»
La question est intéressante, mais il semble discutable que la licence CDDL soit à l'origine du désaccord : Mac OS X comporte certaines parties sous licence CDDL. Cependant il est possible qu'une partie de bas niveau comme le filesystem nécéssite impérativement GPL pour pouvoir être fournie dans Darwin, la base open-source de Mac OS X.
Robin Harris, un spécialiste émérite des systèmes de stockage, émet d'abord une première théorie sur ZDNet:
«Peut-être était-ce du à un problème d'agenda - les filesystems nécessitent de nombreux tests - et réécrire toutes les autres choses a eu la priorité. Le syndrome NIH - Not Invented Here [pas inventé ici] - est une autre possibilité. Ou peut-être l'incertitude sur le futur de Sun a conduit Apple à se retirer.
Ou peut-être ont-ils tout simplement décidé que les clients n'en savaient pas assez pour s'en préoccuper, alors pourquoi s'en faire? Quelle qu'en soit la raison, c'est un grand pas en arrière pour toute l'industrie informatique.»
Mais Harris revient sur la question dans un autre article, publié cette fois sur son site, Storage Mojo, avec d'autres pistes:
«[…]Puis deux sources ont proposé un nouvel angle : les exigences de Sun concernant la licence auraient pu faire avorter l'accord. Sun préfère CDDL [Common Development and Distribution Licence] et a pu demander des protections supplémentaires, y compris une indemnisation sur les brevets, qui aurait pu pousser Apple à reconsidérer le risque d'exploiter ZFS.
Bien sûr, Sun pourrait placer ZFS sous la licence GPL, mais il se pourrait que l'équipe de ZFS - comme d'ailleurs d'autres ingénieurs de Sun - aient rejeté GPL.»
Robin Harris revient également sur deux autres éléments qui ont pu jouer dans l'affaire : le procès que la société NetApp a intenté en 2007 à l'encontre de Sun autour de la mise en open-source de ZFS et de sept brevets afférents, et le rachat de Sun par Oracle:
«Le procès NetApp a pu jouer un rôle, justifiant l'indemnisation des brevets tout en la rendant potentiellement coûteuse. Ceci considéré, ainsi que d'autres risques liés à la licence CDDL, plus l'opposition des ingénieurs à GPL, Apple a du se retirer à contre-cœur. Apple adorerait pouvoir se targuer des avancées que ZFS apporterait vis à vis de Windows 7, mais dans cette hypothèse le contexte d'inquiétude qui a précédé l'acquisition de Sun et les termes de la licence plus difficiles qu'escomptés auraient pu mettre un terme aux négociations.
Maintenant qu'Oracle rachète Sun les choses pourraient s'arranger. Oracle est déjà en train de financer un clone de ZFS sous licence GPL - btrfs - qui mettra des années avant d'arriver au niveau de maturité actuel de ZFS. Une fois qu'ils possèdent ZFS pourquoi ne pas le mettre directement sous licence GPL? De plus, Oracle se trouve dans une position de force pour négocier un arrangement avec NetApp concernant le procès. Après tout, une société de stockage ne souhaite probablement pas se faire un ennemi de la plus grande société de base de données du monde.»
La question est intéressante, mais il semble discutable que la licence CDDL soit à l'origine du désaccord : Mac OS X comporte certaines parties sous licence CDDL. Cependant il est possible qu'une partie de bas niveau comme le filesystem nécéssite impérativement GPL pour pouvoir être fournie dans Darwin, la base open-source de Mac OS X.