Comment se compare Snow Leopard à Leopard sur la question des performances ? Réponse : bien, mais sans zèle. Les développeurs que nous avons interrogés l'ont dit (article 1 et article 2), avec les applications actuelles on ne devrait pas observer de poussées d'adrénaline dans Snow Leopard. Ce n'est qu'après des phases successives d'optimisation de leurs logiciels : passage au 64 bits, adaptation à Grand Central Dispatch et enfin réécriture (éventuelle) de certaines portions de code pour OpenCL que les différences devraient se manifester, voire surprendre.
Aujourd'hui, aucune application tierce n'a été adaptée pour tirer parti de Grand Central Dispatch (meilleure répartition de la charge entre les différents coeurs de l'ordinateur), même situation avec OpenCL qui nécessite une réécriture plus significative et comme contrainte supplémentaire l'apprentissage d'un nouveau langage de programmation. Seul le 64 bits commence à être utilisé. Quasiment toutes les applications Apple livrées avec Snow Leopard sont en 64 bits (sauf Lecteur DVD, Front Row, Grapher et… iTunes), et d'autres logiciels s'y mettent. Exemple avec le client BitTorrent Transmission. C'est probablement sur le 64 bits que la bascule va se faire en premier chez les éditeurs.
Coup de jeune sur l'ancien ?
Nous avons réalisé cette première série de tests sur un MacBook Pro 2.2 GHz doté de 4 Go de RAM. La machine est ancienne - elle est sortie en juin 2007 - mais elle demeure parfaitement apte à remplir des tâches gourmandes en puissance comme du montage vidéo HD. Ce n'est pas tout, la présence d'un Core 2 Duo lui ouvre les portes de Grand Central et sa carte NVIDIA 8600M GT figure parmi celles compatibles OpenCL. À l'inverse, ce portable est absent des modèles capables de démarrer en 64 bits (voir plus loin). En somme voilà une "vieille" machine qui pourrait retrouver à terme une seconde jeunesse et voir sa durée de vie prolongée. En attendant, est-ce que l'installation, aujourd'hui, de Snow Leopard peut déjà lui donner ne serait-ce qu'un léger coup de fouet ?
Les deux systèmes - Leopard en 10.5.8 et Snow Leopard build 10A432 - ont été à chaque fois installés de neuf. Les applications testées (voir le détail en fin d'article) n'ont reçu aucune optimisation spécifique à Snow Leopard, hormis QuickTime X et le Finder. Il s'agit donc de voir si, avec l'existant, quelques améliorations se font néanmoins sentir.
Sur Photoshop, GarageBand et l'archivage Zip le gain est nul ou très peu significatif. Au moins, on ne perd rien à passer au 10.6. On y gagne même un peu si l'on considère la minute gagnée avec iMovie (mais sur une vingtaine de minutes d'encodage…). Par contre Cinebench s'est montré un soupçon plus rapide sur Leopard et, plus curieux, QuickTime 7 est allé (nettement) plus vite avec le 10.5.8 que QuickTime X pour finir sa conversion vidéo.
On a également observé la charge processeur du lecteur QuickTime pendant qu'il jouait une bande-annonce HD (la BA d'Avatar en 1080p). Avec une bonne surprise à la clef. Sur Leopard le lecteur restait dans les 80 à 95% de charge, ne redescendant vers les 50/55% que ponctuellement. Sur Snow Leopard, les rapports s'inversent. L'occupation processeur se situait dans une fourchette de 45 à 60%, avec des pointes occasionnelles à 75 ou 85%.
Lecteur QuickTime - Leopard (ci-dessous Snow Leopard)
Plus difficile à mesurer, la réactivité ou la fluidité. On sent le système plus vif sur de petites choses, comme l'animation des vignettes de fenêtres dans Exposé. Safari aussi paraît plus nerveux et l'on apprécie sa capacité à rester debout lorsque le plug-in Flash part en vrille. Les temps de démarrage de notre portable sont eux restés dans la même moyenne de 35 secondes.
Au vu de ces résultats, on a assiste plutôt à une addition de légers mieux. Rien de spectaculaire, mais pour peu que des applications cruciales pour vous ne soient pas incompatibles avec le 10.6, les 29 € réclamés par Apple ne sont pas une mauvaise affaire. Et c'est sans parler des petites mais multiples améliorations fonctionnelles saupoudrées dans l'OS. Un nouveau système qui n'oblige pas non plus à réapprendre son fonctionnement, on reste en terrain connu.
Cependant, si votre Mac vous donne toute satisfaction avec Leopard, inutile de se précipiter. Snow Leopard ne devrait dévoiler le meilleur de lui-même que dans les prochains mois et son tarif de 29 € n'est pas une promo temporaire façon Windows 7.
Visas pour un nouveau départ
On l'a vu avec les développeurs, pour peu que la mayonnaise des nouvelles technologies de Snow Leopard prenne, "demain sera un autre jour" (refrain, certes, maintes fois entonné lors du passage au mode 32 bits, au PowerPC, à Mac OS X et aux puces Intel…). Certaines personnes seront néanmoins exclues de quelques-unes des améliorations promises. Un petit tour par l'utilitaire Informations Système s'impose pour confronter son équipement aux configurations requises par Apple. Revue de détail.
64 bits
Apple indique sur sa page Snow Leopard que ne sont capables de démarrer en 64 bits que les Mac équipés d'un… processeur 64 bits. Un tableau diffusé dans les notes de version de la golden master de Snow Leopard précisait des références matérielles et indiquait si le démarrage y était déjà réglé par défaut en 64 bits (sur les Xserve) ou techniquement possible. Ces références de modèles peuvent être trouvées dans Informations Système (Applications/Utilitaires), à la ligne Matériel > identidiant du modèle (voir aussi l'article Snow Leopard : le noyau démarre en 32 bits par défaut). Une fiche technique chez Apple indique de son côté que les Mac dotés d'un Core Solo ou Core Duo ne sont que 32 bits.
OpenCL
Le cadre de la compatibilité OpenCL sera parfois synonyme de soupe à la grimace chez les utilisateurs de Mac de bureau, même relativement récents. OpenCL est accessible à tous les Mac mini, iMac et Mac Pro lancés en 2009. Avant, c'est le désert. Sauf pour les Mac Pro du début 2008 pour peu qu'on les ait dotés des cartes ad hoc (voir plus loin). Chez les portables, les filets ramènent plus de poissons : tous les modèles sortis en 2009 (quelle que soit la famille), le MacBook Air de novembre 2008, la gamme "unibdoy" dévoilée en octobre et les MacBook Pro de février 2008 et juin 2007. Les cartes compatibles OpenCL sont les NVIDIA GeForce 9400M, 9600M GT, 8600M GT, GT 120, GT 130, GTX 285, 8800 GT, 8800 GS, Quadro FX 4800 et FX5600. Côté ATI les possibilités sont très limitées : Radeon 4850 ou 4870. Pour les puces intégrées Intel, longtemps utilisées dans les MacBook, MacBook Air, Mac mini et de rares iMac, c'est la voie sans issue.
Grand Central Dispatch
Là au moins les choses sont simples, n'importe quel Mac Intel équipé d'un processeur comportant au moins deux coeurs reçoit son visa. Seul exclu, le petit Mac mini Core Solo de février 2006.
Accélération QuickTime
Une carte NVIDIA 9400M est exigée pour l'accélération matérielle de QuickTime avec le codec H.264. Cela comprend tous les portables unibody depuis octobre 2008, les MacBook blancs de février 2009 et Mac mini de mars 2009. Pour les iMac, si l'on se base sur la documentation d'Apple, parmi les modèles de mars 2009, seuls les 20" et 24" à 2.66 GHz sont reçus, les autres, à 2.93 GHz et 3.06 GHz ont des cartes ATI ou des NVIDIA d'un autre modèle (GT 120 et 130).
Détail des tests : GarageBand '09 : encodage d'un podcast de 30 min en qualité "musicale". iMovie '09 : encodage en qualité "grande" (960x540) d'un film HD (1280x720) de 10 min. Lecture QuickTime : encodage au format "iPhone" du film créé précédemment avec iMovie. Finder : archivage zip d'un dossier de 1 Go (3000 éléments variés). Photoshop CS4 : exécution d'un script de 15 filtres sur une image en 7000x5443 (test de DriverHeaven). Cinebench R10 : rendu multiprocesseurs. Démarrage : compte utilisateur vierge avec l'utilitaire Calculette placé dans ouverture de session pour servir de repère de fin de chronométrage. Chaque test a été réalisé trois fois, lorsque les résultats divergeaient une moyenne était appliquée.
Aujourd'hui, aucune application tierce n'a été adaptée pour tirer parti de Grand Central Dispatch (meilleure répartition de la charge entre les différents coeurs de l'ordinateur), même situation avec OpenCL qui nécessite une réécriture plus significative et comme contrainte supplémentaire l'apprentissage d'un nouveau langage de programmation. Seul le 64 bits commence à être utilisé. Quasiment toutes les applications Apple livrées avec Snow Leopard sont en 64 bits (sauf Lecteur DVD, Front Row, Grapher et… iTunes), et d'autres logiciels s'y mettent. Exemple avec le client BitTorrent Transmission. C'est probablement sur le 64 bits que la bascule va se faire en premier chez les éditeurs.
Coup de jeune sur l'ancien ?
Nous avons réalisé cette première série de tests sur un MacBook Pro 2.2 GHz doté de 4 Go de RAM. La machine est ancienne - elle est sortie en juin 2007 - mais elle demeure parfaitement apte à remplir des tâches gourmandes en puissance comme du montage vidéo HD. Ce n'est pas tout, la présence d'un Core 2 Duo lui ouvre les portes de Grand Central et sa carte NVIDIA 8600M GT figure parmi celles compatibles OpenCL. À l'inverse, ce portable est absent des modèles capables de démarrer en 64 bits (voir plus loin). En somme voilà une "vieille" machine qui pourrait retrouver à terme une seconde jeunesse et voir sa durée de vie prolongée. En attendant, est-ce que l'installation, aujourd'hui, de Snow Leopard peut déjà lui donner ne serait-ce qu'un léger coup de fouet ?
Les deux systèmes - Leopard en 10.5.8 et Snow Leopard build 10A432 - ont été à chaque fois installés de neuf. Les applications testées (voir le détail en fin d'article) n'ont reçu aucune optimisation spécifique à Snow Leopard, hormis QuickTime X et le Finder. Il s'agit donc de voir si, avec l'existant, quelques améliorations se font néanmoins sentir.
Sur Photoshop, GarageBand et l'archivage Zip le gain est nul ou très peu significatif. Au moins, on ne perd rien à passer au 10.6. On y gagne même un peu si l'on considère la minute gagnée avec iMovie (mais sur une vingtaine de minutes d'encodage…). Par contre Cinebench s'est montré un soupçon plus rapide sur Leopard et, plus curieux, QuickTime 7 est allé (nettement) plus vite avec le 10.5.8 que QuickTime X pour finir sa conversion vidéo.
On a également observé la charge processeur du lecteur QuickTime pendant qu'il jouait une bande-annonce HD (la BA d'Avatar en 1080p). Avec une bonne surprise à la clef. Sur Leopard le lecteur restait dans les 80 à 95% de charge, ne redescendant vers les 50/55% que ponctuellement. Sur Snow Leopard, les rapports s'inversent. L'occupation processeur se situait dans une fourchette de 45 à 60%, avec des pointes occasionnelles à 75 ou 85%.
Lecteur QuickTime - Leopard (ci-dessous Snow Leopard)
Plus difficile à mesurer, la réactivité ou la fluidité. On sent le système plus vif sur de petites choses, comme l'animation des vignettes de fenêtres dans Exposé. Safari aussi paraît plus nerveux et l'on apprécie sa capacité à rester debout lorsque le plug-in Flash part en vrille. Les temps de démarrage de notre portable sont eux restés dans la même moyenne de 35 secondes.
Au vu de ces résultats, on a assiste plutôt à une addition de légers mieux. Rien de spectaculaire, mais pour peu que des applications cruciales pour vous ne soient pas incompatibles avec le 10.6, les 29 € réclamés par Apple ne sont pas une mauvaise affaire. Et c'est sans parler des petites mais multiples améliorations fonctionnelles saupoudrées dans l'OS. Un nouveau système qui n'oblige pas non plus à réapprendre son fonctionnement, on reste en terrain connu.
Cependant, si votre Mac vous donne toute satisfaction avec Leopard, inutile de se précipiter. Snow Leopard ne devrait dévoiler le meilleur de lui-même que dans les prochains mois et son tarif de 29 € n'est pas une promo temporaire façon Windows 7.
Visas pour un nouveau départ
On l'a vu avec les développeurs, pour peu que la mayonnaise des nouvelles technologies de Snow Leopard prenne, "demain sera un autre jour" (refrain, certes, maintes fois entonné lors du passage au mode 32 bits, au PowerPC, à Mac OS X et aux puces Intel…). Certaines personnes seront néanmoins exclues de quelques-unes des améliorations promises. Un petit tour par l'utilitaire Informations Système s'impose pour confronter son équipement aux configurations requises par Apple. Revue de détail.
64 bits
Apple indique sur sa page Snow Leopard que ne sont capables de démarrer en 64 bits que les Mac équipés d'un… processeur 64 bits. Un tableau diffusé dans les notes de version de la golden master de Snow Leopard précisait des références matérielles et indiquait si le démarrage y était déjà réglé par défaut en 64 bits (sur les Xserve) ou techniquement possible. Ces références de modèles peuvent être trouvées dans Informations Système (Applications/Utilitaires), à la ligne Matériel > identidiant du modèle (voir aussi l'article Snow Leopard : le noyau démarre en 32 bits par défaut). Une fiche technique chez Apple indique de son côté que les Mac dotés d'un Core Solo ou Core Duo ne sont que 32 bits.
OpenCL
Le cadre de la compatibilité OpenCL sera parfois synonyme de soupe à la grimace chez les utilisateurs de Mac de bureau, même relativement récents. OpenCL est accessible à tous les Mac mini, iMac et Mac Pro lancés en 2009. Avant, c'est le désert. Sauf pour les Mac Pro du début 2008 pour peu qu'on les ait dotés des cartes ad hoc (voir plus loin). Chez les portables, les filets ramènent plus de poissons : tous les modèles sortis en 2009 (quelle que soit la famille), le MacBook Air de novembre 2008, la gamme "unibdoy" dévoilée en octobre et les MacBook Pro de février 2008 et juin 2007. Les cartes compatibles OpenCL sont les NVIDIA GeForce 9400M, 9600M GT, 8600M GT, GT 120, GT 130, GTX 285, 8800 GT, 8800 GS, Quadro FX 4800 et FX5600. Côté ATI les possibilités sont très limitées : Radeon 4850 ou 4870. Pour les puces intégrées Intel, longtemps utilisées dans les MacBook, MacBook Air, Mac mini et de rares iMac, c'est la voie sans issue.
Grand Central Dispatch
Là au moins les choses sont simples, n'importe quel Mac Intel équipé d'un processeur comportant au moins deux coeurs reçoit son visa. Seul exclu, le petit Mac mini Core Solo de février 2006.
Accélération QuickTime
Une carte NVIDIA 9400M est exigée pour l'accélération matérielle de QuickTime avec le codec H.264. Cela comprend tous les portables unibody depuis octobre 2008, les MacBook blancs de février 2009 et Mac mini de mars 2009. Pour les iMac, si l'on se base sur la documentation d'Apple, parmi les modèles de mars 2009, seuls les 20" et 24" à 2.66 GHz sont reçus, les autres, à 2.93 GHz et 3.06 GHz ont des cartes ATI ou des NVIDIA d'un autre modèle (GT 120 et 130).
Détail des tests : GarageBand '09 : encodage d'un podcast de 30 min en qualité "musicale". iMovie '09 : encodage en qualité "grande" (960x540) d'un film HD (1280x720) de 10 min. Lecture QuickTime : encodage au format "iPhone" du film créé précédemment avec iMovie. Finder : archivage zip d'un dossier de 1 Go (3000 éléments variés). Photoshop CS4 : exécution d'un script de 15 filtres sur une image en 7000x5443 (test de DriverHeaven). Cinebench R10 : rendu multiprocesseurs. Démarrage : compte utilisateur vierge avec l'utilitaire Calculette placé dans ouverture de session pour servir de repère de fin de chronométrage. Chaque test a été réalisé trois fois, lorsque les résultats divergeaient une moyenne était appliquée.