La première version Mac OS X de Chrome, le navigateur de Google, est attendue au début du prochain semestre, mais on peut mesurer l'avancée des travaux avec Chromium. Il est à Chrome ce que Webkit.app est à Safari, sa souche open source. Depuis le début du mois de mai les versions Mac de développement de Chromium s'enchainent à raison de plusieurs par jour et sont librement téléchargeables. Contrairement à de précédentes mouture très brouillonnes, celles-ci basées autour du code de Chromium Windows 2.0 sont beaucoup plus fonctionnelles. Mais pas au point d'en faire son navigateur de tous les jours. Toutefois, il y a voir et à aimer…
Dans la liste des absents (et sans souci d'exhaustivité), on inscrira le gestionnaire de signets (limité ici un simple menu), l'import de ceux d'autres navigateurs, le support des plug-ins (pas de Susan Boyle sur YouTube ni de Terminator Salvation sur QuickTime Trailers ou même d'affichage de PDF). Et assez peu de réglages, les rares présents dans la fenêtre des préférences n'étant même pas tous opérationnels, loin s'en faut.
L'interface, dans ses tons neutres (le gris est réservé à Chromium et le bleu clair à Chrome) est dotée de ses effets visuels. Comme celui de l'affichage du contenu de la page lorsqu'on détache un onglet vers le bureau pour le transformer en une fenêtre. Safari le fait depuis longtemps, Firefox 3.5 s'y met tout juste et de façon moins élégante.
La navigation sur les pages est assez rapide et une comparaison des performances JavaScript (via SunSpider) met Chromium au niveau de la version bêta de Safari 4, avec même un (infime) avantage pour le premier. Si Google a repris le moteur de rendu de pages open source d'Apple (le WebKit) il a par contre développé son propre moteur JavaScript (V8). Signe toutefois que tout n'est pas encore bien huilé dans cette mécanique, nous avons obtenu un plantage à une occasion dans Gmail.
Une interface très Google
Lors de l'ouverture d'une nouvelle page ou d'un onglet on tombe sur l'équivalent de la fonction Top Sites de Safari 4. Normal Apple l'a photocopiée chez Google qui l'avait lui-même trouvé chez Opera. Mais sa présentation est plus dans l'esprit de sobriété des interfaces du moteur de recherche. On a des prévisualisations des sites récemment visités, mais sans les effets visuels d'Apple.
Cette page contient aussi la liste des tout derniers signets créés, une recherche dans l'historique et celui des onglets fermés en dernier. D'un clic on peut accéder à la version complète de l'historique des pages vues, comme dans Safari 4. Mais là aussi sans chichi : point de Cover Flow (qui parfois est pratique pour retrouver un site par son aspect), juste la liste des liens de pages.
La barre de saisie d'adresses est multifonction comme sur les navigateurs récents. Et il n'y a pas de champ dédié à la recherche. Au fil de la frappe, le navigateur suggère des pages issues de l'historique, occasionnellement un article de la Wikipedia ou encore des mots clefs ou une requête toute prête pour Google.
À signaler également le gestionnaire de téléchargement. Avec ses options habituelles de mise en pause ou de relance d'un téléchargement. Lui aussi voit son interface davantage inspirée par celle d'une page web (ce qu'elle est en fait) plutôt que d'une fenêtre d'application classique. Dans une récente interview, la responsable du projet Chrome insistait toutefois sur le fait que les codes d'interface de Mac OS X seraient respectés (voir l'article Chrome pour Mac OS X avance à pas comptés). À voir, car si Picasa Mac doit servir de précédent sur cette question, on a tout lieu de rester prudent.
Chromium sépare les tâches
Enfin, il y a des choses intéressantes à attendre de la mécanique du navigateur avec sa capacité à gérer fenêtres et onglets comme des tâches séparées. En observant Chromium avec Moniteur d'activité on constate que chaque ouverture d'onglet génère une tâche.
Et chacun de ces onglets peut être, au besoin, quitté de force sans que le navigateur ne s'effondre avec lui. L'onglet reste accessible mais avec un message d'erreur (clin d'oeil au "Sad Mac" des premiers Macintosh et baptisé "Sad Tab of Death"…) venu remplacer son contenu planthogène.
Dans la liste des absents (et sans souci d'exhaustivité), on inscrira le gestionnaire de signets (limité ici un simple menu), l'import de ceux d'autres navigateurs, le support des plug-ins (pas de Susan Boyle sur YouTube ni de Terminator Salvation sur QuickTime Trailers ou même d'affichage de PDF). Et assez peu de réglages, les rares présents dans la fenêtre des préférences n'étant même pas tous opérationnels, loin s'en faut.
L'interface, dans ses tons neutres (le gris est réservé à Chromium et le bleu clair à Chrome) est dotée de ses effets visuels. Comme celui de l'affichage du contenu de la page lorsqu'on détache un onglet vers le bureau pour le transformer en une fenêtre. Safari le fait depuis longtemps, Firefox 3.5 s'y met tout juste et de façon moins élégante.
La navigation sur les pages est assez rapide et une comparaison des performances JavaScript (via SunSpider) met Chromium au niveau de la version bêta de Safari 4, avec même un (infime) avantage pour le premier. Si Google a repris le moteur de rendu de pages open source d'Apple (le WebKit) il a par contre développé son propre moteur JavaScript (V8). Signe toutefois que tout n'est pas encore bien huilé dans cette mécanique, nous avons obtenu un plantage à une occasion dans Gmail.
Une interface très Google
Lors de l'ouverture d'une nouvelle page ou d'un onglet on tombe sur l'équivalent de la fonction Top Sites de Safari 4. Normal Apple l'a photocopiée chez Google qui l'avait lui-même trouvé chez Opera. Mais sa présentation est plus dans l'esprit de sobriété des interfaces du moteur de recherche. On a des prévisualisations des sites récemment visités, mais sans les effets visuels d'Apple.
Cette page contient aussi la liste des tout derniers signets créés, une recherche dans l'historique et celui des onglets fermés en dernier. D'un clic on peut accéder à la version complète de l'historique des pages vues, comme dans Safari 4. Mais là aussi sans chichi : point de Cover Flow (qui parfois est pratique pour retrouver un site par son aspect), juste la liste des liens de pages.
La barre de saisie d'adresses est multifonction comme sur les navigateurs récents. Et il n'y a pas de champ dédié à la recherche. Au fil de la frappe, le navigateur suggère des pages issues de l'historique, occasionnellement un article de la Wikipedia ou encore des mots clefs ou une requête toute prête pour Google.
À signaler également le gestionnaire de téléchargement. Avec ses options habituelles de mise en pause ou de relance d'un téléchargement. Lui aussi voit son interface davantage inspirée par celle d'une page web (ce qu'elle est en fait) plutôt que d'une fenêtre d'application classique. Dans une récente interview, la responsable du projet Chrome insistait toutefois sur le fait que les codes d'interface de Mac OS X seraient respectés (voir l'article Chrome pour Mac OS X avance à pas comptés). À voir, car si Picasa Mac doit servir de précédent sur cette question, on a tout lieu de rester prudent.
Chromium sépare les tâches
Enfin, il y a des choses intéressantes à attendre de la mécanique du navigateur avec sa capacité à gérer fenêtres et onglets comme des tâches séparées. En observant Chromium avec Moniteur d'activité on constate que chaque ouverture d'onglet génère une tâche.
Et chacun de ces onglets peut être, au besoin, quitté de force sans que le navigateur ne s'effondre avec lui. L'onglet reste accessible mais avec un message d'erreur (clin d'oeil au "Sad Mac" des premiers Macintosh et baptisé "Sad Tab of Death"…) venu remplacer son contenu planthogène.