Habituellement Steve Jobs boude ces réunions d'analystes durant lesquelles Apple décline ses chiffres et résultats financiers trimestriels (voir l'article Apple a vendu 2,6 millions de Mac). Mais cette fois le patron d'Apple en a été l'invité surprise. Et il y fut bavard ! Pas de scoop sur de nouveaux produits (de maigres indices toutefois) mais de nombreuses explications, observations et commentaires sur la crise économique, la stratégie produits d'Apple et sur ses concurents. Voici un florilège de ses interventions.
Sur l'iPhone
"RIM a vendu 6,1 millions de BlackBerry sur son dernier trimestre, nous avons vendu 6,9 millions d'iPhone. Apple a surpassé RIM ce trimestre. Et c'est une étape importante pour nous. RIM est une bonne entreprise qui fait de bons produits. Il est étonnant de les avoir dépassés en seulement quinze mois."
"Encore plus remarquable : en terme de chiffre d'affaires, Apple est devenu le troisième plus gros vendeur de mobiles. Je sais que ça semble fou, mais c'est vrai. Nokia est clairement premier (12,7 milliards), Samsung est numéro deux (5,9 milliards), Apple troisième (4,6 milliards)."
"La 200 millionième application sera téléchargée demain mercredi sur l'App Store, seulement 102 jours après son lancement le 11 juillet. Nous n'avons jamais connu quelque chose de comparable dans nos carrières."
"Nos concurrents s'échinent à copier notre App Store, mais ce n'est pas aussi facile que cela en a l'air. Un cercle vertueux veut que plus de ventes d'iPhone mènent vers plus d'applications (on en dénombre 5500), qui mènent vers plus de ventes."
"C'est le logiciel qui fait la différence. Beaucoup de nos concurrents n'ont pas une expérience importante dans le domaine."
Sur l'Apple TV
"Je crois que toute cette catégorie est encore aujourd'hui un passe-temps. Je crois que personne n'a réussi et les expérimentations ont ralenti. Au regard des conditions économiques, cela restera un hobby en 2009."
Sur les MacBook
"Le niveau de qualité que ces produits apportent aux clients est inimaginable".
"Ca coûterait moins cher de vendre des blocs d'aluminium, c'est l'usinage qui coûte cher".
Sur les prix et les "netbooks"
"Le ralentissement économique n'a pas créé un marché pour les PC à bas coût. Ce marché existe depuis un bon moment."
"Autant que je sache, il ne se vend pas tant de netbook que ça. L'un des nouveaux entrants de cette catégorie est d'ailleurs l'iPhone, avec internet et les email par le réseau mobile. L'iPhone est une plutôt bonne solution pour ça et tient dans la poche. Nous verrons bien comment cette catégorie naissante évolue, et nous avons quelques idées très intéressantes si cela évolue."
"Il y a des clients vers lesquels nous avons décidé de ne pas aller. Nous ne savons pas comment faire un PC à 500 dollars qui ne soit pas pourri ("a piece of junk") et notre ADN ne nous permet pas de vendre ça."
"Nous avons rencontré pas mal de succès en décidant de nous concentrer sur certains marchés et en refusant de proposer à tout prix quelque chose à tout le monde. Donc je crois que nous allons nous en ternir à cette stratégie gagnante et continuer à proposer de plus en plus de valeur ajoutée à ces clients que nous avons choisi. Et ils sont nombreux."
"Le ralentissement va-t-il pousser certains de nos clients vers ces PC à bas prix ? Je serai surpris que cela arrive dans des proportions importantes. Je crois en fait qu'il y a toujours un nombre important de clients dans le monde Windows que nous n'avons pas attiré ou sur les 99% du marché mobile que nous ne possédons pas, qui veulent et qui ont les moyens d'acheter des produits Apple. Nous ne sommes pas très inquiets."
Sur des TabletPC
"Nous avons des gens très créatifs qui réfléchissent à beaucoup de choses, mais je ne peux vous en dire plus sur les futurs produits. Désolé."
Sur l'absence d'une gamme d'iPhone
"Le jeu jusqu'à présent sur le marché de la téléphonie a été de produire un téléphone et de le décliner en une centaine de modèles. Mais lorsque le logiciel commence à devenir la technologie qui les différencie, je crois que les gens vont commencer à se dire qu'une centaine de modèles différents proposés à un développeur de logiciel n'est pas quelque chose de très attirant. Et la plupart des acteurs sur ce marché du téléphone n'ont pas beaucoup d'expérience dans le logiciel en tant que plateforme. Nous sommes extrêmement satisfaits avec notre stratégie produit telle qu'elle se présente, et nous l'abordons en tant que spécialistes en plateforme logicielle, ce qui est très différent de la plupart de nos concurrents. "
Sur la situation économique
"Nous ne sommes pas des économistes, nous lisons les mêmes journaux que vous. Votre voisin peut sûrement prédire ce qui va se passer avec autant de justesse que nous."
"Nous avons les meilleurs clients au monde. Nous ne les échangerions avec ceux d'aucunes autre entreprise. Ils sont parmi les plus intelligents et les plus au fait des produits du secteur. Ils ont choisi la qualité du matériel et des logiciels Apple. S'ils peuvent peut-être retarder leurs achats dans les moments difficiles, ils n'abandonneront certainement la qualité et l'intégration qu'ils ont expérimenté et dont ils ont l'habitude avec les produits Apple. Ce sera probablement un délai plutôt qu'un switch."
"Nous disposons près de 25 milliards de dollars en banque et aucune dette. Nous avons les moyens d'investir durant la crise. Nous avions déjà augmenté la recherche et développement au cours de la précédente crise, lancé de nouveaux produits et par exemple aussi les boutiques Apple Store. Ce ralentissement ouvre des opportunités à des entreprises qui ont l'argent pour en tirer profit, comme Apple."
Sur l'iPhone
"RIM a vendu 6,1 millions de BlackBerry sur son dernier trimestre, nous avons vendu 6,9 millions d'iPhone. Apple a surpassé RIM ce trimestre. Et c'est une étape importante pour nous. RIM est une bonne entreprise qui fait de bons produits. Il est étonnant de les avoir dépassés en seulement quinze mois."
"Encore plus remarquable : en terme de chiffre d'affaires, Apple est devenu le troisième plus gros vendeur de mobiles. Je sais que ça semble fou, mais c'est vrai. Nokia est clairement premier (12,7 milliards), Samsung est numéro deux (5,9 milliards), Apple troisième (4,6 milliards)."
"La 200 millionième application sera téléchargée demain mercredi sur l'App Store, seulement 102 jours après son lancement le 11 juillet. Nous n'avons jamais connu quelque chose de comparable dans nos carrières."
"Nos concurrents s'échinent à copier notre App Store, mais ce n'est pas aussi facile que cela en a l'air. Un cercle vertueux veut que plus de ventes d'iPhone mènent vers plus d'applications (on en dénombre 5500), qui mènent vers plus de ventes."
"C'est le logiciel qui fait la différence. Beaucoup de nos concurrents n'ont pas une expérience importante dans le domaine."
Sur l'Apple TV
"Je crois que toute cette catégorie est encore aujourd'hui un passe-temps. Je crois que personne n'a réussi et les expérimentations ont ralenti. Au regard des conditions économiques, cela restera un hobby en 2009."
Sur les MacBook
"Le niveau de qualité que ces produits apportent aux clients est inimaginable".
"Ca coûterait moins cher de vendre des blocs d'aluminium, c'est l'usinage qui coûte cher".
Sur les prix et les "netbooks"
"Le ralentissement économique n'a pas créé un marché pour les PC à bas coût. Ce marché existe depuis un bon moment."
"Autant que je sache, il ne se vend pas tant de netbook que ça. L'un des nouveaux entrants de cette catégorie est d'ailleurs l'iPhone, avec internet et les email par le réseau mobile. L'iPhone est une plutôt bonne solution pour ça et tient dans la poche. Nous verrons bien comment cette catégorie naissante évolue, et nous avons quelques idées très intéressantes si cela évolue."
"Il y a des clients vers lesquels nous avons décidé de ne pas aller. Nous ne savons pas comment faire un PC à 500 dollars qui ne soit pas pourri ("a piece of junk") et notre ADN ne nous permet pas de vendre ça."
"Nous avons rencontré pas mal de succès en décidant de nous concentrer sur certains marchés et en refusant de proposer à tout prix quelque chose à tout le monde. Donc je crois que nous allons nous en ternir à cette stratégie gagnante et continuer à proposer de plus en plus de valeur ajoutée à ces clients que nous avons choisi. Et ils sont nombreux."
"Le ralentissement va-t-il pousser certains de nos clients vers ces PC à bas prix ? Je serai surpris que cela arrive dans des proportions importantes. Je crois en fait qu'il y a toujours un nombre important de clients dans le monde Windows que nous n'avons pas attiré ou sur les 99% du marché mobile que nous ne possédons pas, qui veulent et qui ont les moyens d'acheter des produits Apple. Nous ne sommes pas très inquiets."
Sur des TabletPC
"Nous avons des gens très créatifs qui réfléchissent à beaucoup de choses, mais je ne peux vous en dire plus sur les futurs produits. Désolé."
Sur l'absence d'une gamme d'iPhone
"Le jeu jusqu'à présent sur le marché de la téléphonie a été de produire un téléphone et de le décliner en une centaine de modèles. Mais lorsque le logiciel commence à devenir la technologie qui les différencie, je crois que les gens vont commencer à se dire qu'une centaine de modèles différents proposés à un développeur de logiciel n'est pas quelque chose de très attirant. Et la plupart des acteurs sur ce marché du téléphone n'ont pas beaucoup d'expérience dans le logiciel en tant que plateforme. Nous sommes extrêmement satisfaits avec notre stratégie produit telle qu'elle se présente, et nous l'abordons en tant que spécialistes en plateforme logicielle, ce qui est très différent de la plupart de nos concurrents. "
Sur la situation économique
"Nous ne sommes pas des économistes, nous lisons les mêmes journaux que vous. Votre voisin peut sûrement prédire ce qui va se passer avec autant de justesse que nous."
"Nous avons les meilleurs clients au monde. Nous ne les échangerions avec ceux d'aucunes autre entreprise. Ils sont parmi les plus intelligents et les plus au fait des produits du secteur. Ils ont choisi la qualité du matériel et des logiciels Apple. S'ils peuvent peut-être retarder leurs achats dans les moments difficiles, ils n'abandonneront certainement la qualité et l'intégration qu'ils ont expérimenté et dont ils ont l'habitude avec les produits Apple. Ce sera probablement un délai plutôt qu'un switch."
"Nous disposons près de 25 milliards de dollars en banque et aucune dette. Nous avons les moyens d'investir durant la crise. Nous avions déjà augmenté la recherche et développement au cours de la précédente crise, lancé de nouveaux produits et par exemple aussi les boutiques Apple Store. Ce ralentissement ouvre des opportunités à des entreprises qui ont l'argent pour en tirer profit, comme Apple."