En quelques heures, il aura réussi à provoquer un raz-de-marée médiatique comme on en a rarement vu dans le domaine informatique, au point que la presse générale en a fait ses grands titres. Présenté lundi dernier, en plein Labor Day, alors que Gustave menaçait encore la Nouvelle-Orléans, Chrome était disponible quelques heures ensuite, pour Windows uniquement pour le moment. Entre temps, le nouveau navigateur Internet de Google parvenait à créer un véritable buzz.
Alors que la version Mac (tout comme la version Linux) n'est pas attendue avant un certain temps (lire notre article "Chrome Mac : la patience est de mise"), nous vous proposons un aperçu de la version Windows (testée sur un iMac 24", pour la petite histoire…).
Première chose, essentielle et qui saute aux yeux : l'interface. On ne sait pas à quoi ressemblera celle sous Mac OS X mais Google a indiqué que ses grands principes seraient communs aux trois versions Windows, Mac et Linux. Les différences n'apparaissant qu'à la marge, sur des détails spécifiques à chacun des OS.
Par défaut, toute la fenêtre de Chrome est presque occupée par la page affichée. C'est à peine si on remarque la barre d'onglets et celle des titres qui est réduite au maximum, n'affichant d'ailleurs aucun titre, se contentant de donner un mot, "Google", et les trois boutons de fermeture, réduction et agrandissement. On peut toutefois demander l'affichage d'une barre des favoris. Pas de barre d'état en bas de la fenêtre non plus. Voilà qui fait gagner de la place et qui devrait être apprécié des utilisateurs d'ultraportables. Pour ce qui de la progression des chargements des sites, elle est indiquée par une barre qui vient s'afficher en bas de la fenêtre là où, justement, on s'attendrait à trouver la Barre d'état. Quant à l'adresse complète d'un lien sur lequel le curseur se promène, elle s'affiche elle aussi en bas de la fenêtre, là encore où on s'attend à trouver la barre d'état.
Les onglets se gèrent comme sous Safari, Firefox ou Internet Explorer 7 : Control+t ouvre un nouvel onglet (on imagine que sous Mac OS, ce sera Command+t) à moins qu'on préfère passer par la souris et cliquer sur le petit "+" dans la même barre d'onglets. On peut modifier l'ordre des onglets par simple glisser-déposer. Tout comme Safari encore, on peut faire d'un onglet une fenêtre à part entière ou, à l'inverse, transformer une fenêtre autonome en onglet.
Comme dans Firefox, et à la différence de Safari (à moins, encore une fois, qu'on installe un utilitaire comme Glims), les onglets de Chrome affichent le favicon du site visité. Pratique pour identifier plus facilement ce dernier.
L'interface, dans son ensemble, est donc marquée par une grande sobriété, une certaine élégance. Au métal de Safari répond ici un bleu un peu layette, marque de fabrique de la maison Google. On peut espérer qu'on pourra jouer avec les coloris dans les versions prochaines.
Autre signe de cette sobriété, la page d'accueil. Par défaut, elle n'affiche pas un site favori, mais, sur fond blanc, les vignettes des neuf sites les plus fréquemment visités. Sur la même page blanche, un petit pavé bleu signale alors les favoris les plus récents. Une zone, bleue également, permet de faire une recherche dans l'historique. Google donne de la cohérence. Foin d'effets 3D spectaculaires, mais un spectacle reposant.
Finalement, l'interface de Chrome rappelle les pages du moteur de recherche, de Gmail, de Google Docs, etc. Dommage toutefois que cette page ne puisse pas, au moins pour le moment, être personnifiée. Il serait sympathique de choisir d'afficher sous forme de vignettes quelques sites préférés (ou des sites sur lesquels on a besoin de revenir pendant un certain temps) et non pas nécessairement les plus fréquemment visités.
On le voit, Apple avait ouvert la voie des navigateurs simples, élégants, légers, Google marche sur ses pas.
Autre caractéristique : le mode de navigation privée. Les utilisateurs de Safari connaissent ce mode bien pratique qui permet de ne laisser aucune trace de ce qu'on a fait sur le net avec son navigateur. À moins qu'ils n'utilisent Safari ou Internet Explorer 8 (disponible en bêta depuis quelques jours également), les utilisateurs Windows ne connaissent en revanche souvent pas ledit mode. Une fois demandé, le mode de navigation privée affiche une jolie icône rappelant la figure d'un homme en faction devant un domicile qu'il surveille et change les couleurs du navigateur (le bleu se fait plus sombre). Un message s'affiche qui explique de quoi il retourne. Petite différence avec Safari : tous les fenêtres et onglets ne sont pas concernés par ce mode. Seule l'est la nouvelle fenêtre qui s'est ouverte quand on l'a demandé. Si on navigue dans deux fenêtres, Chrome peut enregistrer ce qu'on fait dans l'une et ignorer ce qu'on fait dans l'autre.
Chrome se démarque toutefois de Safari par deux fonctions très intéressantes. La première est celle qui permet de créer des raccourcis vers des applications. Merci Google Gears. Si, par exemple, vous utilisez Google Reader, vous pouvez choisir de faire du site une application autonome. Dans ce cas, un clic suffit pour convoquer le lecteur RSS et on n'accède à rien d'autre qu'à lui (plus de barre d'adresses, plus de favoris, rien). Rapide et simple. Chrome peut installer un raccourci dans le menu Démarrer de Windows, sur son Bureau ou dans la Barre de lancement rapide. On imagine que la version Mac permettra de créer un raccourci dans le Dock.
On imagine aussi que cette fonction prendra tout son intérêt avec Google Docs qui, grâce encore à Google Gears, pourra être utilisé hors ligne. Précisons pour clore ce chapitre que Safari 4 permettra lui aussi de créer des applications autonomes. C'est dans l'air du temps, décidément.
Autre petit plus : le gestionnaire de tâches. Un peu à l'image de ce que permet le moniteur d'activité de Mac OS X, le gestionnaire de tâches (qui n'intéressera toutefois que les utilisateurs avancés) permet de surveiller les différents processus à l'œuvre. On peut ainsi connaître l'utilisation de la mémoire et de l'UC qui est faite par chaque page ouverte et, au besoin, interrompre un processus en cours (une application Web qui aurait planté, une animation qui prendrait trop de ressources). Google explique d'ailleurs que les ouvertures et les fermetures de nouvelles pages ou de nouveaux onglets ne provoquent pas de phénomènes de fragmentation de la mémoire et que toute mémoire empruntée par le logiciel est rendue ensuite. Le navigateur est capable, selon ses développeurs, de purger sa mémoire, mais aussi les données et les scripts lancés afin de ne pas perdre en vélocité. Dans la même veine, Chrome propose la commande "about:memory" qui permet de suivre la consommation de tous les navigateurs ouverts.
Dernier plus par rapport à Safari, mais pas par rapport à Firefox (ou par rapport à OmniWeb) : l'omnibox. On retrouve là la barre d'adresses intelligente du navigateur de Mozilla. Si dans Safari, dans Internet Explorer aussi, la zone de recherche est séparée de la zone de saisie des adresses Web, ce n'est pas le cas dans Chrome. Taper une chaîne de caractère lance un processus de recherche dans les favoris du navigateur, dans son historique, mais aussi sur Google.
Quant à la rapidité, elle est réelle. Google axe une grande partie de son discours sur la vélocité et la légèreté du programme. Pas de doute, Chrome donne un vrai sentiment d'aller vite. Plusieurs onglets ouverts, dont certains faisant appel à des plug-ins, le navigateur ne semble pas ralenti pour autant. Difficile d'être précis sans instrument de mesure, mais le sentiment de rapidité vient est aussi certainement renforcé par cette interface épurée, légère et par la rapidité avec laquelle l'application s'ouvre. Les contenus s'affichent sans tarder et sans erreur le plus souvent. Une page de Dailymotion ne tarde pas à afficher toutes ses vignettes, plus vite assurément qu'avec Internet Explorer. Même un site comme celui de Microsoft, qui s'affiche parfois si mal dans Safari, ne pose aucun problème avec Chrome. Les vidéos sont jouées sans soucis. On a rencontré néanmoins des problèmes sur certains sites, celui de viaMichelin, notamment, mais dans l'ensemble, encore une fois, Chrome est absolument opérationnel.
Si un plug-in pose d'ailleurs problème, il est immédiatement bloqué et une petite icône, qui rappelle le Mac triste d'il y a quelque temps, apparaît.
Reste que Chrome souffre aussi de quelques défauts. Il ne sait pas (encore ?) gérer les RSS. Au fil des mois, tous les navigateurs s'y sont mis et si un agrégateur est souvent nécessaire quand on gère un grand nombre de fils, on peut vouloir utiliser son butineur pour certains flux. Rappelons qu'on peut toutefois utiliser Google Reader et, comme dit plus haut, créer une application autonome.
Mais, du coup, on se demande pourquoi Google n'en fait pas plus avec ses autres services. Au moins pour l'heure, Chrome ne propose aucune intégration de Google Docs, par exemple.
La gestion des favoris est encore très médiocre. Chrome n'offre pas de fenêtre spécifique. Tout se fait depuis la Barre des favoris qui affiche les liens préférés et un dossier "Autre favoris". Pour ajouter unn signet, il faut cliquer sur l'étoile à côté de la zone d'adresse, préciser un emplacement (Barre des favoris, dossier "Autres favoris" ou un autre répertoire). Si on veut supprimer un favori, il faut le convoquer dans la barre d'adresse et choisir "Supprimer" lorsqu'on clique sur la même étoile. On peut aussi cliquer droit sur le signet dans la Barre des favoris et choisir de le supprimer. Pour l'heure, la gestion des favoris est un point faible de Chrome.
Il n'empêche, même proposé dans une première bêta publique, Chrome est déjà un navigateur séduisant. Il a quelques défauts, certainement de jeunesse ? Il est très prometteur. Rapide (merci le Webkit d'Apple), il offre sous Windows une nouvelle expérience de navigation qui répond à un souci clef : la légèreté. Reste à savoir ce qu'il pourrait bien offrir de plus à l'utilisateur Mac qui, avec Safari, possède déjà un navigateur fondé sur Webkit (sans parler des autres butineurs qui ont eux aussi adopté le moteur de rendu d'Apple). La réponse tient peut-être dans deux mots : Google Gears. On ne doute pas qu'avec Chrome, le géant de l'informatique entende aider ses propres solutions logicielles. Chrome est fait pour Google Docs, pour Gmail, etc. On sent bien que Google veut aller plus loin que la simple navigation Internet. Chrome, c'est quelque part l'esquisse d'un mini système d'exploitation.En témoigne d'ailleurs ce gestionnaire des tâches qui fait office de grandes nouveauté dans un tel contexte. En témoigne aussi la volonté de dépasser les frontières de Windows et de proposer Chrome sur toutes les plates-formes.
Alors que la version Mac (tout comme la version Linux) n'est pas attendue avant un certain temps (lire notre article "Chrome Mac : la patience est de mise"), nous vous proposons un aperçu de la version Windows (testée sur un iMac 24", pour la petite histoire…).
Première chose, essentielle et qui saute aux yeux : l'interface. On ne sait pas à quoi ressemblera celle sous Mac OS X mais Google a indiqué que ses grands principes seraient communs aux trois versions Windows, Mac et Linux. Les différences n'apparaissant qu'à la marge, sur des détails spécifiques à chacun des OS.
Par défaut, toute la fenêtre de Chrome est presque occupée par la page affichée. C'est à peine si on remarque la barre d'onglets et celle des titres qui est réduite au maximum, n'affichant d'ailleurs aucun titre, se contentant de donner un mot, "Google", et les trois boutons de fermeture, réduction et agrandissement. On peut toutefois demander l'affichage d'une barre des favoris. Pas de barre d'état en bas de la fenêtre non plus. Voilà qui fait gagner de la place et qui devrait être apprécié des utilisateurs d'ultraportables. Pour ce qui de la progression des chargements des sites, elle est indiquée par une barre qui vient s'afficher en bas de la fenêtre là où, justement, on s'attendrait à trouver la Barre d'état. Quant à l'adresse complète d'un lien sur lequel le curseur se promène, elle s'affiche elle aussi en bas de la fenêtre, là encore où on s'attend à trouver la barre d'état.
Les onglets se gèrent comme sous Safari, Firefox ou Internet Explorer 7 : Control+t ouvre un nouvel onglet (on imagine que sous Mac OS, ce sera Command+t) à moins qu'on préfère passer par la souris et cliquer sur le petit "+" dans la même barre d'onglets. On peut modifier l'ordre des onglets par simple glisser-déposer. Tout comme Safari encore, on peut faire d'un onglet une fenêtre à part entière ou, à l'inverse, transformer une fenêtre autonome en onglet.
Comme dans Firefox, et à la différence de Safari (à moins, encore une fois, qu'on installe un utilitaire comme Glims), les onglets de Chrome affichent le favicon du site visité. Pratique pour identifier plus facilement ce dernier.
L'interface, dans son ensemble, est donc marquée par une grande sobriété, une certaine élégance. Au métal de Safari répond ici un bleu un peu layette, marque de fabrique de la maison Google. On peut espérer qu'on pourra jouer avec les coloris dans les versions prochaines.
Autre signe de cette sobriété, la page d'accueil. Par défaut, elle n'affiche pas un site favori, mais, sur fond blanc, les vignettes des neuf sites les plus fréquemment visités. Sur la même page blanche, un petit pavé bleu signale alors les favoris les plus récents. Une zone, bleue également, permet de faire une recherche dans l'historique. Google donne de la cohérence. Foin d'effets 3D spectaculaires, mais un spectacle reposant.
Finalement, l'interface de Chrome rappelle les pages du moteur de recherche, de Gmail, de Google Docs, etc. Dommage toutefois que cette page ne puisse pas, au moins pour le moment, être personnifiée. Il serait sympathique de choisir d'afficher sous forme de vignettes quelques sites préférés (ou des sites sur lesquels on a besoin de revenir pendant un certain temps) et non pas nécessairement les plus fréquemment visités.
On le voit, Apple avait ouvert la voie des navigateurs simples, élégants, légers, Google marche sur ses pas.
Autre caractéristique : le mode de navigation privée. Les utilisateurs de Safari connaissent ce mode bien pratique qui permet de ne laisser aucune trace de ce qu'on a fait sur le net avec son navigateur. À moins qu'ils n'utilisent Safari ou Internet Explorer 8 (disponible en bêta depuis quelques jours également), les utilisateurs Windows ne connaissent en revanche souvent pas ledit mode. Une fois demandé, le mode de navigation privée affiche une jolie icône rappelant la figure d'un homme en faction devant un domicile qu'il surveille et change les couleurs du navigateur (le bleu se fait plus sombre). Un message s'affiche qui explique de quoi il retourne. Petite différence avec Safari : tous les fenêtres et onglets ne sont pas concernés par ce mode. Seule l'est la nouvelle fenêtre qui s'est ouverte quand on l'a demandé. Si on navigue dans deux fenêtres, Chrome peut enregistrer ce qu'on fait dans l'une et ignorer ce qu'on fait dans l'autre.
Chrome se démarque toutefois de Safari par deux fonctions très intéressantes. La première est celle qui permet de créer des raccourcis vers des applications. Merci Google Gears. Si, par exemple, vous utilisez Google Reader, vous pouvez choisir de faire du site une application autonome. Dans ce cas, un clic suffit pour convoquer le lecteur RSS et on n'accède à rien d'autre qu'à lui (plus de barre d'adresses, plus de favoris, rien). Rapide et simple. Chrome peut installer un raccourci dans le menu Démarrer de Windows, sur son Bureau ou dans la Barre de lancement rapide. On imagine que la version Mac permettra de créer un raccourci dans le Dock.
On imagine aussi que cette fonction prendra tout son intérêt avec Google Docs qui, grâce encore à Google Gears, pourra être utilisé hors ligne. Précisons pour clore ce chapitre que Safari 4 permettra lui aussi de créer des applications autonomes. C'est dans l'air du temps, décidément.
Autre petit plus : le gestionnaire de tâches. Un peu à l'image de ce que permet le moniteur d'activité de Mac OS X, le gestionnaire de tâches (qui n'intéressera toutefois que les utilisateurs avancés) permet de surveiller les différents processus à l'œuvre. On peut ainsi connaître l'utilisation de la mémoire et de l'UC qui est faite par chaque page ouverte et, au besoin, interrompre un processus en cours (une application Web qui aurait planté, une animation qui prendrait trop de ressources). Google explique d'ailleurs que les ouvertures et les fermetures de nouvelles pages ou de nouveaux onglets ne provoquent pas de phénomènes de fragmentation de la mémoire et que toute mémoire empruntée par le logiciel est rendue ensuite. Le navigateur est capable, selon ses développeurs, de purger sa mémoire, mais aussi les données et les scripts lancés afin de ne pas perdre en vélocité. Dans la même veine, Chrome propose la commande "about:memory" qui permet de suivre la consommation de tous les navigateurs ouverts.
Dernier plus par rapport à Safari, mais pas par rapport à Firefox (ou par rapport à OmniWeb) : l'omnibox. On retrouve là la barre d'adresses intelligente du navigateur de Mozilla. Si dans Safari, dans Internet Explorer aussi, la zone de recherche est séparée de la zone de saisie des adresses Web, ce n'est pas le cas dans Chrome. Taper une chaîne de caractère lance un processus de recherche dans les favoris du navigateur, dans son historique, mais aussi sur Google.
Quant à la rapidité, elle est réelle. Google axe une grande partie de son discours sur la vélocité et la légèreté du programme. Pas de doute, Chrome donne un vrai sentiment d'aller vite. Plusieurs onglets ouverts, dont certains faisant appel à des plug-ins, le navigateur ne semble pas ralenti pour autant. Difficile d'être précis sans instrument de mesure, mais le sentiment de rapidité vient est aussi certainement renforcé par cette interface épurée, légère et par la rapidité avec laquelle l'application s'ouvre. Les contenus s'affichent sans tarder et sans erreur le plus souvent. Une page de Dailymotion ne tarde pas à afficher toutes ses vignettes, plus vite assurément qu'avec Internet Explorer. Même un site comme celui de Microsoft, qui s'affiche parfois si mal dans Safari, ne pose aucun problème avec Chrome. Les vidéos sont jouées sans soucis. On a rencontré néanmoins des problèmes sur certains sites, celui de viaMichelin, notamment, mais dans l'ensemble, encore une fois, Chrome est absolument opérationnel.
Si un plug-in pose d'ailleurs problème, il est immédiatement bloqué et une petite icône, qui rappelle le Mac triste d'il y a quelque temps, apparaît.
Reste que Chrome souffre aussi de quelques défauts. Il ne sait pas (encore ?) gérer les RSS. Au fil des mois, tous les navigateurs s'y sont mis et si un agrégateur est souvent nécessaire quand on gère un grand nombre de fils, on peut vouloir utiliser son butineur pour certains flux. Rappelons qu'on peut toutefois utiliser Google Reader et, comme dit plus haut, créer une application autonome.
Mais, du coup, on se demande pourquoi Google n'en fait pas plus avec ses autres services. Au moins pour l'heure, Chrome ne propose aucune intégration de Google Docs, par exemple.
La gestion des favoris est encore très médiocre. Chrome n'offre pas de fenêtre spécifique. Tout se fait depuis la Barre des favoris qui affiche les liens préférés et un dossier "Autre favoris". Pour ajouter unn signet, il faut cliquer sur l'étoile à côté de la zone d'adresse, préciser un emplacement (Barre des favoris, dossier "Autres favoris" ou un autre répertoire). Si on veut supprimer un favori, il faut le convoquer dans la barre d'adresse et choisir "Supprimer" lorsqu'on clique sur la même étoile. On peut aussi cliquer droit sur le signet dans la Barre des favoris et choisir de le supprimer. Pour l'heure, la gestion des favoris est un point faible de Chrome.
Il n'empêche, même proposé dans une première bêta publique, Chrome est déjà un navigateur séduisant. Il a quelques défauts, certainement de jeunesse ? Il est très prometteur. Rapide (merci le Webkit d'Apple), il offre sous Windows une nouvelle expérience de navigation qui répond à un souci clef : la légèreté. Reste à savoir ce qu'il pourrait bien offrir de plus à l'utilisateur Mac qui, avec Safari, possède déjà un navigateur fondé sur Webkit (sans parler des autres butineurs qui ont eux aussi adopté le moteur de rendu d'Apple). La réponse tient peut-être dans deux mots : Google Gears. On ne doute pas qu'avec Chrome, le géant de l'informatique entende aider ses propres solutions logicielles. Chrome est fait pour Google Docs, pour Gmail, etc. On sent bien que Google veut aller plus loin que la simple navigation Internet. Chrome, c'est quelque part l'esquisse d'un mini système d'exploitation.En témoigne d'ailleurs ce gestionnaire des tâches qui fait office de grandes nouveauté dans un tel contexte. En témoigne aussi la volonté de dépasser les frontières de Windows et de proposer Chrome sur toutes les plates-formes.