Jeudi midi, à Paris, Apple a convié la presse française à une présentation de ses nouveautés. L'occasion de découvrir Time Capsule, les fonctions de géolocalisation de l'iPhone et de l'iPod touch, et bien évidemment le MacBook Air, dont nous avons obtenu des précisions sur le processeur. Astucieusement caché sous une nappe et dévoilé après un récapitulatif très complet des annonces de Steve Jobs où les responsables marketing venus de Londres et de Cupertino en sont parfois revenus aux bases ("Avez-vous déjà entendu parler de Time Machine ?"), l'ultra-portable d'Apple a fait son petit effet.
Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Car le nouvel ordinateur d'Apple, première innovation formelle dans le domaine des portables depuis les PowerBook Alu et l'iBook de deuxième génération, si l'on considère que les MacBook et MacBook Pro n'en sont que de discrètes adaptations, ne peut pas être pleinement apprécié à distance. Il faut l'avoir vu, touché, manipulé, pour comprendre ce que la finesse chiffrée et les slogans assenés par Steve Jobs signifient réellement.
Le MacBook Air est donc fin. Étonnamment fin. Et léger. Pourtant, il ne donne aucune impression de fragilité, grâce à sa coque qui reprend l'aluminium anodisé et les finitions du MacBook Pro en les améliorant parfois, comme ce port MagSafe miniaturisé qui pénètre par le côté. Le MacBook Air emprunte aussi quelques caractéristiques au MacBook. La taille de l'écran, particulièrement lumineux, le clavier, familier, et le système d'ouverture simplifié, dépourvu des éléments mécaniques du MacBook Pro. En sautant une génération, la forme bombée et les coins longuement arrondis rappellent aussi la première génération de l'iBook (si, si) ou, plus récent, le dernier iPod nano.
Le MacBook Air s'inspire d'ailleurs aussi du vieil iBook en n'intégrant qu'un haut-parleur mono, dans le coin droit du clavier. Le résultat, après un passage rapide sur iTunes, est médiocre. Cela justifiera au moins la présence d'un jack 3,5", l'un des trois seuls ports, au côté de l'USB et du micro-DVI, masqués derrière une trappe qui ne perturbe en rien l'assise de l'appareil. En revanche, la taille du trackpad et l'amincissement du bouton de clic pourront déstabiliser un court instant. Les nouveaux mouvements de la main, pour zoomer ou pivoter une photo, agrandir un texte ou passer d'une page à l'autre dans Safari, fonctionnent eux parfaitement. Tout comme la lecture à distance, sur le lecteur d'un Mac connecté via Time Capsule, d'une copie d'Office 2008 de démonstration ("vous n'aurez même pas besoin du SuperDrive externe").
Le MacBook Air nous a été confié trop peu de temps pour effectuer des tests de performance. En attendant de le soumettre, dès sa sortie, à un essai poussé, nous avons cherché à obtenir des détails sur le processeur, l'un des grands mystères de ce portable. Derrière le Core 2 Duo à 1,6 ou 1,8 GHz se cache un Merom, assure Todd Benjamin, responsable marketing pour les portables à Cupertino. C'est-à-dire un processeur gravé à 65 nanomètres de la même lignée que ceux qui propulsent le MacBook, le MacBook Pro et l'iMac. Son bus est ainsi à 800 MHz et sa mémoire cache niveau 2 de 4 Mo, là où de nombreux ultra-portables du marché se contentent de caractéristiques techniques moindres (voir notre comparatif "Le MacBook Air face à 10 ultra-portables PC"). Apple n'a fait ici aucun compromis.
Ce processeur n'est pourtant pas un simple Core 2 Duo. Un temps, une note technique d'Apple, corrigée depuis, a entretenu la confusion, en mentionnant une compatibilité du MacBook Air avec les jeux d'instructions multimédia SSE1, SSE2, SSE3 et SSSE4 (sic), ce dernier étant pourtant réservé au Penryn. Cela ne sera pas le cas, sauf nouvelle surprise. Comme annoncé lors du keynote, la vraie différence vient de la taille de la puce, réduite par Intel à la demande d'Apple, ce qui témoigne des excellentes relations entre les deux groupes. D'autres fabricants pourront en profiter si Intel décide de distribuer largement ce processeur pour l'instant hors du circuit traditionnel, nous a indiqué Todd Benjamin, ce qui n'a rien d'évident. Lors de la sortie de la plate-forme Montevina courant mai, une série spéciale "Small Form Factor" réduira tout simplement le packaging des Penryn, successeurs du Merom, de 35mm2 à 22 mm2.
Autre confirmation, le processeur n'est pas véritablement à basse consommation. Intel propose pourtant ce type de puce à son catalogue sur du Merom alors que, dans quelques mois, des Penryn plus petits et moins gourmands en énergie seront les partenaires rêvés d'un ultra-portable. L'explication la plus crédible veut qu'Apple ait planifié depuis bien longtemps la sortie du MacBook Air en janvier, et préféré assurer avec une plate-forme dont elle maîtrise tous les aspects, sans transiger sur la puissance. D'après AnandTech, la dissipation thermique du Core 2 Duo sur le MacBook Air serait tout de même moindre que celle d'un Core 2 Duo classique, soit 20W contre 35W, ce qui est appréciable, vu la taille de l'appareil. Au toucher, sans trop en demander au portable, la chaleur sur le dos est perceptible mais mesurée. Et l'autonomie paraît préservée, puisque la batterie, lors d'une utilisation courante comprenant l'accès au WiFi, est censée tenir environ cinq heures. Là encore, nos tests se chargeront de revenir sur ce point.
[MAJ] Retrouvez notre test du MacBook Air !
Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Car le nouvel ordinateur d'Apple, première innovation formelle dans le domaine des portables depuis les PowerBook Alu et l'iBook de deuxième génération, si l'on considère que les MacBook et MacBook Pro n'en sont que de discrètes adaptations, ne peut pas être pleinement apprécié à distance. Il faut l'avoir vu, touché, manipulé, pour comprendre ce que la finesse chiffrée et les slogans assenés par Steve Jobs signifient réellement.
Le MacBook Air est donc fin. Étonnamment fin. Et léger. Pourtant, il ne donne aucune impression de fragilité, grâce à sa coque qui reprend l'aluminium anodisé et les finitions du MacBook Pro en les améliorant parfois, comme ce port MagSafe miniaturisé qui pénètre par le côté. Le MacBook Air emprunte aussi quelques caractéristiques au MacBook. La taille de l'écran, particulièrement lumineux, le clavier, familier, et le système d'ouverture simplifié, dépourvu des éléments mécaniques du MacBook Pro. En sautant une génération, la forme bombée et les coins longuement arrondis rappellent aussi la première génération de l'iBook (si, si) ou, plus récent, le dernier iPod nano.
Le MacBook Air s'inspire d'ailleurs aussi du vieil iBook en n'intégrant qu'un haut-parleur mono, dans le coin droit du clavier. Le résultat, après un passage rapide sur iTunes, est médiocre. Cela justifiera au moins la présence d'un jack 3,5", l'un des trois seuls ports, au côté de l'USB et du micro-DVI, masqués derrière une trappe qui ne perturbe en rien l'assise de l'appareil. En revanche, la taille du trackpad et l'amincissement du bouton de clic pourront déstabiliser un court instant. Les nouveaux mouvements de la main, pour zoomer ou pivoter une photo, agrandir un texte ou passer d'une page à l'autre dans Safari, fonctionnent eux parfaitement. Tout comme la lecture à distance, sur le lecteur d'un Mac connecté via Time Capsule, d'une copie d'Office 2008 de démonstration ("vous n'aurez même pas besoin du SuperDrive externe").
Le MacBook Air nous a été confié trop peu de temps pour effectuer des tests de performance. En attendant de le soumettre, dès sa sortie, à un essai poussé, nous avons cherché à obtenir des détails sur le processeur, l'un des grands mystères de ce portable. Derrière le Core 2 Duo à 1,6 ou 1,8 GHz se cache un Merom, assure Todd Benjamin, responsable marketing pour les portables à Cupertino. C'est-à-dire un processeur gravé à 65 nanomètres de la même lignée que ceux qui propulsent le MacBook, le MacBook Pro et l'iMac. Son bus est ainsi à 800 MHz et sa mémoire cache niveau 2 de 4 Mo, là où de nombreux ultra-portables du marché se contentent de caractéristiques techniques moindres (voir notre comparatif "Le MacBook Air face à 10 ultra-portables PC"). Apple n'a fait ici aucun compromis.
Ce processeur n'est pourtant pas un simple Core 2 Duo. Un temps, une note technique d'Apple, corrigée depuis, a entretenu la confusion, en mentionnant une compatibilité du MacBook Air avec les jeux d'instructions multimédia SSE1, SSE2, SSE3 et SSSE4 (sic), ce dernier étant pourtant réservé au Penryn. Cela ne sera pas le cas, sauf nouvelle surprise. Comme annoncé lors du keynote, la vraie différence vient de la taille de la puce, réduite par Intel à la demande d'Apple, ce qui témoigne des excellentes relations entre les deux groupes. D'autres fabricants pourront en profiter si Intel décide de distribuer largement ce processeur pour l'instant hors du circuit traditionnel, nous a indiqué Todd Benjamin, ce qui n'a rien d'évident. Lors de la sortie de la plate-forme Montevina courant mai, une série spéciale "Small Form Factor" réduira tout simplement le packaging des Penryn, successeurs du Merom, de 35mm2 à 22 mm2.
Autre confirmation, le processeur n'est pas véritablement à basse consommation. Intel propose pourtant ce type de puce à son catalogue sur du Merom alors que, dans quelques mois, des Penryn plus petits et moins gourmands en énergie seront les partenaires rêvés d'un ultra-portable. L'explication la plus crédible veut qu'Apple ait planifié depuis bien longtemps la sortie du MacBook Air en janvier, et préféré assurer avec une plate-forme dont elle maîtrise tous les aspects, sans transiger sur la puissance. D'après AnandTech, la dissipation thermique du Core 2 Duo sur le MacBook Air serait tout de même moindre que celle d'un Core 2 Duo classique, soit 20W contre 35W, ce qui est appréciable, vu la taille de l'appareil. Au toucher, sans trop en demander au portable, la chaleur sur le dos est perceptible mais mesurée. Et l'autonomie paraît préservée, puisque la batterie, lors d'une utilisation courante comprenant l'accès au WiFi, est censée tenir environ cinq heures. Là encore, nos tests se chargeront de revenir sur ce point.
[MAJ] Retrouvez notre test du MacBook Air !