Google a annoncé plusieurs nouveautés pour Google Maps, dont une qui concerne les voitures électriques qui reposent sur Android Automotive… pardon, « Google Built-in » comme il faut désormais le nommer. Quel que soit le nom du système d’exploitation dérivé d’Android et destiné à gérer les tableaux de bord des voitures, il exploite Google Maps pour les fonctions de navigation, à la fois pour calculer un itinéraire standard et pour gérer la partie recharge des modèles électriques. Ce sont justement eux qui sont à la fête, avec trois nouveautés signalées par le géant de la recherche.
Les calculs d’itinéraire tiendront désormais toujours compte de l’état actuel de la batterie ainsi que de l’estimation de l’énergie nécessaire pour se rendre à l’arrivée, une information qui dépend notamment du trafic estimé. En fonction de tous ces paramètres, Google Maps pourra toujours suggérer une pause recharge, même si le trajet est court. Jusque-là, cette fonctionnalité était davantage pensée aux longs trajets, ceux qui durent plusieurs heures et nécessitent systématiquement des arrêts pour remplir la batterie.
Autre nouveauté signalée par Google et bienvenue : la possibilité de choisir une station de charge différente de celle proposée par défaut. Lors du calcul d’itinéraire, Google Maps va choisir des stations sur votre route et avec suffisamment de puissance, mais vous pouvez préférer une borne différente ou encore un réseau de charge différent. Un bouton permettra de remplacer l’un des choix automatiques sur le trajet par une autre station présente dans les environs. L’app de cartographie tiendra compte de ce choix personnel, pour adapter votre itinéraire et aussi pour calculer des temps de charge différents, le cas échéant.
La recherche de stations de charge, justement, a été elle aussi enrichie avec un filtre qui permet de ne garder que les bornes les plus rapides. À l’image de ce que Tesla propose dans ses voitures, les véhicules Google built-in pourront n’afficher que les stations qui proposent des bornes avec 150 kW de puissance au minimum. C’est surtout utile sur les longs trajets, où ces bornes rapides permettent de réduire les temps de pause.
Enfin, Google profitera de ses connaissances complètes des points d’intérêt pour mettre en avant les bornes situées dans les recherche. Par exemple, si vous cherchez les supermarchés dans les environs, Google Maps indiquera d’un logo ceux qui disposent de bornes de charge sur leur parking. C’est un exemple intéressant, car les supermarchés installent de nombreuses bornes depuis quelques mois et ils deviennent de plus en plus des lieux où charger sa voiture est une option parfaitement viable.
Sans surprise, Google exploite toutes les données à sa disposition pour offrir une expérience complète et aussi riche que possible aux constructeurs automobiles qui optent pour son système d’exploitation. Par rapport à Tesla, qui a longtemps fait figure de référence dans le domaine, il peut encore manquer l’identification automatique de la voiture lors de la connexion aux bornes, même si cela vient timidement chez certains constructeurs et pour certains réseaux de charge.
Pour la majorité des cas, la réalité reste encore qu’il faut un abonnement ou une carte de charge tierce. Des solutions comme celle des français de Chargemap, qui entend proposer une expérience complète, de la recherche de bornes au calcul d’itinéraire en passant par la charge elle-même, n’ont pas encore dit leur dernier mot.
Chargemap veut proposer « une expérience complète » aux conducteurs de voitures électriques