Ionity a annoncé que ses bornes destinées à la recharge rapide des voitures électriques allaient basculer sur une facturation de l’énergie consommée et non plus du temps passé en France. À partir du premier juillet, il faudra compter 0,69 € par kWh consommé sur les bornes rapides et 0,39 € pour les bornes lentes (jusqu’à 50 kW de puissance). Un changement qui était attendu et qui corrige une exception française : le numéro un européen des bornes de charge en dehors de Tesla faisait jusque-là payer 0,79 € par minute.
Cette tarification au temps était une réponse de la part d’Ionity à une réglementation française qui complique la vente d’électricité. La législation impose des règles précises pour la mesure de l’énergie vendue et en attendant de pouvoir les respecter, le consortium facturait un service de charge, plutôt que de l’électricité. Le paiement à la minute avait l’avantage de la simplicité, mais il était aussi très injuste, avec un prix bien meilleur pour les véhicules qui chargeaient le plus rapidement que pour ceux qui chargeaient plus lentement. Par ailleurs, la puissance diminuant avec le niveau de charge dans la batterie, le prix du kWh allait croissant pendant une recharge.
Comme tous les acteurs majeurs sur le marché, l’entreprise est enfin capable de facturer le kWh d’électricité, équivalent au litre pour les véhicules thermiques. À 0,69 € le kWh, Ionity va devenir bien plus cher pour les conducteurs de véhicules capables d’encaisser une puissance élevée, mais bien moins cher pour d’autres qui peinaient à atteindre les 100 kW. Le réseau de superchargeurs Tesla, qui s’ouvre petit à petit à toutes les voitures, est dans les mêmes zones tarifaires1 pour les conducteurs d’autres marques. D’autres concurrents sont un petit peu mieux placés pour le moment, à l’image de Fastned qui facture 0,59 € par kWh ou encore Allego qui est à 0,55 €.
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À titre d’exemples, Tesla facture 0,68 € le kWh à Velizy 2 ou au Mans, mais 0,69 € à Valenciennes ou à Lorient. ↩︎