TomTom ne veut plus se contenter de diriger les conducteurs sur la route, le spécialiste des logiciels de navigation a de plus grandes ambitions désormais. Avec le projet IndiGO, l’entreprise souhaite proposer une interface complète pour les écrans installés sur les tableaux de bord des voitures électriques. Un projet ambitieux, même s’il se base sur une brique existante et bien connue : Android Automotive OS.
Pourquoi utiliser IndiGO au lieu d’Android Automotive ? TomTom a remplacé tous les services de Google par d’autres composants. La cartographie avec la navigation est maison, naturellement, c’est donc l’expertise de TomTom qui prime pour calculer les itinéraires en fonction du trafic, mais aussi de la batterie intégrée à la voiture. Même si ce n’est pas une obligation, ce nouveau système est pensé pour l’électrique et il intègre tout le nécessaire pour recharger la batterie, dont une liste de bornes triées en fonction de leur puissance.
Google Assistant a été remplacé par Alexa d’Amazon pour toutes les commandes vocales. TomTom ajoute sa propre dose d’intelligence, notamment pour bloquer les commandes en fonction du contexte. Un exemple donné dans la vidéo concerne la réponse aux messages textuels, qui ne pourra se faire qu’à l’arrêt à un feu rouge et non en conduisant. Pour le multimédia, on repère Spotify dans la démonstration, mais comme Android Automotive reste à la manœuvre sous le capot, les services pourront développer des apps pour IndiGO.
D’ailleurs, TomTom insiste sur la modularité de son système, pensé pour permettre aux constructeurs automobiles de créer leurs propres apps ou de modifier les existantes. Un bon exemple concerne les contrôles de navigation qui sont différents d’un véhicule à l’autre et qui pourront être modifiés sans toucher au reste. Le système s’adapte aussi à chaque voiture, puisqu’il doit être capable de s’intégrer dans des tableaux de bord variés, avec un nombre d’écrans différent d’un modèle à un autre.
TomTom n’a annoncé aucun partenariat avec un constructeur automobile à ce stade. Il va falloir convaincre face à Android Automotive qui est fourni gratuitement et qui peut déjà être modifié en profondeur, puisqu’il est modulaire et open-source. Quoi qu’il en soit, si TomTom réussit son pari, c’est aussi Google qui renforce sa position de futur leader du secteur :
Android Automotive : Google bien parti pour remporter la bataille des OS de voiture