La conduite entièrement autonome, ce n'est pas pour demain chez Tesla malgré les belles promesses d'Elon Musk (qui a fini par admettre qu'il racontait n'importe quoi). Depuis l'an dernier, Tesla permet à une petite poignée de conducteurs de tester les bêtas du système Full Self Driving (FSD)1, dont la version 9.2 est censée améliorer franchement la conduite autonome en ville. Ce logiciel de test est encore loin de satisfaire les utilisateurs… Elon Musk le premier.
Dans un tweet, le bouillonnant patron explique même que cette version n'est « pas géniale » mais que les équipes en charge de l'Autopilot et de l'intelligence artificielle faisaient le maximum pour améliorer la technologie. La version 9.3, toujours en bêta, offre de bien meilleures performances, selon lui.
Elon Musk a également indiqué que les logiciels Autopilot pour la conduite sur autoroute et pour la conduite en ville allaient fusionner, ce qui va exiger un travail de fond important pour les réseaux neuronaux à l'œuvre sous le capot des Tesla. Le dirigeant a également fait savoir que la version 10 de FSD allait s'appuyer sur des changements structurels profonds.
Développer une conduite autonome de niveau 5 (sans aucune intervention humaine) quand on en est encore au niveau 2 est déjà très compliqué. Mais le constructeur s'est embarqué dans une remise à plat technique significative en retirant purement et simplement les radars de ses véhicules, un capteur largement utilisé partout ailleurs. Le constructeur se repose désormais uniquement sur les caméras embarquées, ce qui ajoute encore à la difficulté. Et repousse d'autant plus loin l'horizon d'un pilotage sans chauffeur.
Tesla fait chauffer ses neurones pour sa vision à long terme
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En juillet, le constructeur automobile activait l'abonnement au système FSD auprès du grand public aux États-Unis, leur offrant toutes sortes de fonctions de navigation sans pilote, mais on est encore loin du FSD complet (lire : Tesla active l’abonnement pour la conduite autonome aux États-Unis). ↩︎