Lyft s’est lancé dans la conduite autonome en 2017 et l’entreprise américaine de VTC avait de grandes ambitions : elle envisageait qu’en 2021, une majorité des trajets effectués avec son app se feraient dans des véhicules autonomes. On est en 2021 et il y a précisément zéro véhicule Lyft autonome sur les routes. Après avoir embauché des centaines d’ingénieurs et dépensé des dizaines de millions de dollars pour la recherche, l’entreprise est toujours aussi loin dans ce domaine, si bien qu’elle l’abandonne.
La firme californienne a en effet signé un accord pour vendre sa division Level 5 dédiée à la conduite autonome à Toyota pour 550 millions de dollars. Le numéro un mondial de l’automobile devrait ainsi récupérer les talents et connaissances collectés par Lyft et les intégrer à ses propres développements dans le domaine. En échange, Toyota s’engage aussi à utiliser Lyft quand le constructeur pourra mettre en place son service de taxis autonomes.
Toyota est un acteur discret en matière de conduite autonome, mais le géant japonais consacre des recherches importantes à ce domaine. L’acquisition des compétences de Lyft participera à cet effort pour parvenir à offrir une conduite entièrement autonome à terme, et avant cela des assistants à la conduite avancés au niveau de ceux de Tesla. L’échec de Level 5 rappelle en tout cas très bien à quel point ce n’est pas un sujet facile et prouve aussi à nouveau que l’industrie a eu tendance à sous-estimer sa difficulté au cours de la décennie précédente.
Outre Lyft, c’est Uber qui s’était aussi lancé dans la recherche. L’approche du plus gros service de VTC au monde était toutefois nettement moins prudente et l’entreprise a commencé ses essais sur la route bien trop tôt, provoquant un accident mortel en 2018. Après cela, ses recherches n’ont jamais repris et Uber a fini par vendre sa division à Aurora, une start-up fondée par l’ancien responsable de la conduite autonome chez Google.
Source : The Verge