Apple serait tout proche de sceller un accord avec Hyundai/Kia, selon CNBC qui possède des sources souvent bien informées. Il s'agirait bel et bien de produire une « Apple Car » à l'usine Kia de West Point, dans l'État américain de Géorgie ; et on ne parle pas d'une voiture Kia avec un peu de technologies Apple à l'intérieur. La Pomme n'aurait pas l'intention de réitérer l'aventure maladroite du ROKR, ce « téléphone iTunes » raté conçu avec Motorola deux ans avant l'iPhone.
Selon les informations du site, Apple voudrait fabriquer sa voiture en Amérique du Nord avec un constructeur bien établi, ce qui lui permettra de contrôler parfaitement le logiciel et le matériel. L'Apple Car n'aurait pas été conçue pour avoir un conducteur humain, le véhicule sera autonome et électrique et, plus intéressant encore, imaginé pour les trajets du dernier kilomètre : on peut supposer qu'au départ en tout cas, la voiture sera utilisée pour les livraisons à domicile ou comme taxis sans chauffeur.
Pour beaucoup d'observateurs, l'avenir de la mobilité s'écrira dans les systèmes de flottes de véhicules autonomes que les utilisateurs peuvent commander depuis leur smartphone, davantage que dans les voitures pour particuliers. Dans cette optique, Apple vendrait sa voiture à des communautés urbaines ou à des entreprises type Uber ou Lyft — pour ce type de clientèle, le prix à l'unité compte moins car les ventes se réalisent en volumes, ce qui permet au passage de réaliser des économies d'échelle.
Bien sûr, tout cela est à prendre avec de grosses pincettes. CNBC évoque 2024 pour la mise en production, une fenêtre de tir qu'on a déjà entendu chez Reuters en décembre dernier. Et aussi qu'Apple pourrait décider en bout de course de faire équipe avec un autre constructeur, voire de travailler avec Hyundai et un autre larron.
Néanmoins, Hyundai semble particulièrement intéressé par un deal avec Apple, qui pourrait injecter l'équivalent de 3 milliards d'euros dans la ligne de production de Kia. Et qui s'intéresserait également à la plateforme électrique de Hyundai. L'entreprise coréenne verrait son intérêt dans ce partenariat : le président Euisun Chung estime en effet que les technologies de mobilité sont le futur de l'industrie automobile. Plancher avec Apple sur le sujet accélèrerait le développement des propres véhicules électriques et autonomes de Hyundai.