La fondation qui gère les cartes Raspberry Pi vient d'annoncer le Raspberry Pi 500, un nouveau modèle qui s'approche un peu des ordinosaures des années 80 : une carte Raspberry Pi 5 intégrée dans un clavier. Elle est accompagnée d'un nouvel accessoire (encore), un écran portable aux couleurs de la marque.
L'arrivée du Raspberry Pi 500 était un secret de polichinelle, après un Raspberry Pi 400 assez réussi. Dans un boîtier de la taille d'un clavier — qui existe avec un agencement AZERTY —, on retrouve une carte Raspberry Pi 5 (4 cœurs Cortex A76 à 2,4 GHz) avec 8 Go de RAM. Le boîtier propose les prises GPIO classiques avec un branchement à l'arrière, une prise USB 2.0, deux prises USB 3.0 (5 Gb/s par port), une prise USB-C pour l'alimentation, une prise Ethernet (1 Gb/s) et deux sorties Micro HDMI (malheureusement). La carte intègre du Bluetooth et du Wi-Fi 5 et la fondation livre une carte microSD de 32 Go avec l'ordinateur.
Si la carte intégrée dans l'ordinateur est très largement plus efficace que dans le Raspberry Pi 400, deux des défauts restent présents. Le premier est le choix des prises Micro HDMI alors que le format de ce modèle permettrait l'intégration d'une prise classique, nettement plus pratique. Le second, mis en avant dans le test de Jeff Geerling, vient de l'absence d'emplacement M.2. Comme le bidouilleur le montre, les traces du connecteur sont présentes — avec une prise M.2 2280 — mais il n'est pas actif. La présence d'une carte microSD rapide est certes une bonne nouvelle, mais la possibilité d'installer un SSD M.2 NVMe aurait été réellement un avantage.
L'ordinateur est annoncé à 90 $, 113 € en France. Une version livrée avec un chargeur USB-C (27 W), une souris, un câble Micro HDMI vers HDMI et un guide est aussi annoncée pour 120 $. La version 400, elle, reste au catalogue et perd 10 $. Dans tous les cas, c'est un ordinateur prêt à l'emploi (ou presque, il manque une souris, un écran et une alimentation) qui offre des performances correctes compte tenu de son prix (mais qui restent faibles dans l'absolu).
Une carte à la crème : le Raspberry Pi 5 vaut-il encore le coup ?
Un écran portable
Le nouvel accessoire de la marque est donc un écran de 15,6 pouces portable. Le moniteur reste assez limité dans l'absolu : il offre une dalle IPS en 1 920 x 1 080 — une définition trop élevée ou trop faible, en fonction des points de vue — avec une luminosité maximale un peu faible (250 cd/m²). Les tests (comme celui de Tom's Hardware) montrent que la couverture de l'espace DCI-P3 est faible : seulement 45 % (un peu moins de 65 % du sRGB).
Il intègre deux haut-parleurs (1,2 W) et une sortie jack qui permet de récupérer l'audio de la prise HDMI. Le moniteur dispose d'une entrée HDMI 1.4 et s'alimente en USB-C (sans prise en charge de la vidéo). Il nécessite une alimentation USB-C capable de fournir 3 A avec une tension de 5 V pour atteindre la luminosité maximale. Il peut aussi être alimenté par un Raspberry Pi, mais avec une luminosité limitée à 60 % (environ 150 cd/m²) et un volume sonore réduit à 50 %. Le moniteur dispose d'un pied intégré1 et des vis nécessaires pour le fixer sur un support VESA2.
Il est annoncé à 100 $, 144 € en France. C'est un prix relativement correct compte tenu des fonctions, même si le moniteur a tout de même quelques défauts. Il ne possède pas d'entrée vidéo USB-C et il est un peu limité techniquement, mais compte tenu du prix et de la concurrence disponible, ce sont des compromis acceptables.