Google, comme de nombreuses sociétés, se lance dans les systèmes sur puce pour les serveurs et a annoncé récemment son premier modèle, l'Axion. Et comme nombre de ses concurrents, Google n'est pas parti d'une feuille blanche mais se base sur un cœur sous licence, le Neoverse v2. Fourni par Arm, il est très proche du cœur Cortex X3 vu dans les smartphones haut de gamme de 2023 et offre de bonnes performances.
Ce processeur compatible ARMv9 a déjà été vu dans les puces Grace de chez Nvidia ou dans les Graviton 4 d'Amazon, et la cible de Google reste la même : les serveurs. Le but est de proposer une alternative aux puces x86 dans ce domaine avec — selon Google — 50 % de performances en plus et un gain de 60 % sur l'efficacité énergétique. C'est logique pour deux raisons : si les cœurs ARM ne rivalisent pas nécessairement sur la puissance brute sur un seul cœur avec les meilleurs Intel Xeon et autres AMD Epyc, les systèmes sur puce intègrent souvent plus de cœurs et consomment nettement moins, ce qui permet des gains globaux intéressants.
Les différents services de Google prennent déjà en compte le jeu d'instructions ARM, car Google emploie déjà des systèmes sur puce ARM dans certains de ses serveurs. La valeur ajoutée de Google ne vient pas du CPU mais bien des autres composants du système sur puce. Le principal serait ce que Google nomme Titanium, un ensemble de microcontrôleurs conçus en interne qui permet de décharger le CPU d'une partie des tâches qu'il effectue habituellement, pour améliorer ses performances. Le post de blog de Google cite la sécurité, le réseau mais aussi de la gestion des E/S pour l'accès au stockage.
Les serveurs équipés de puces Google Axion devraient être disponibles l'année prochaine pour les clients des offres de cloud de Google.
Arm continue à cibler les serveurs avec les Neoverse, un marché qu'Apple ignore