Le Raspberry Pi 5 reste très attachant, malgré quelques défauts… dont sa consommation électrique. Alors que les premières générations pouvaient se contenter de l’adaptateur secteur d’un smartphone ou d’une prise USB d’un PC, le nouveau modèle nécessite une alimentation nettement plus puissante. Le Raspberry Pi demande au moins 15 W (5 V à 3 A), idéalement 24 W (5 V à 5 A) en USB-C. Comment expliquer cette décision qui complique légèrement la mise en œuvre de cette petite machine ?
![](https://cdn.mgig.fr/2023/12/mg-7bd26e4c-w3147-w828-w2600-w1300.jpg)
Le problème du choix de l’USB-C
Comme nous l’avons déjà expliqué, la fondation Raspberry Pi a décidé de passer par une solution atypique qui, sans être propriétaire, oblige de facto les utilisateurs à acheter l’alimentation officielle (19,95 €) pour éviter les problèmes. Si vous connectez un bloc USB-C standard comme ceux d’Apple, la carte sera restreinte au niveau de l’énergie fournie aux ports USB. La raison est très simple : l’énorme majorité des alimentations USB-C du marché se limite à 15 W (5 V à 3 A).
C’est un choix pragmatique : il est beaucoup plus simple et économique de récupérer une tension de 5 V au niveau de l’alimentation que de passer à une tension de 9 V (par exemple) qui devra être redescendue à 5 V pour approvisionner les périphériques USB. Le problème se pose aussi si vous décidez d’employer du PoE (Power over Ethernet) ou si vous alimentez la carte à travers les broches GPIO : votre source de courant doit dans l’absolu être capable de fournir 25 W, ce qui n’est pas le cas avec un switch PoE standard et explique le passage au PoE+.
S’il est envisageable de travailler avec une alimentation limitée à 15 W — nous l’avons fait en partie pour les tests, avec le bloc officiel du Raspberry Pi 4 et un chargeur de MacBook Pro —, ce choix amène deux restrictions importantes. Premièrement, l’énergie disponible pour les ports USB (au nombre de quatre) est réduite à 600 mA. C’est une valeur assez faible : en théorie, il est possible que les périphériques branchés demandent 2,8 A au total (2×500 mA en USB 2.0, 2×900 mA en USB 3.0).