Western Digital, qui avait acheté Sandisk pour 19 milliards de dollars en 2016, a annoncé vouloir se séparer en deux sociétés distinctes d'ici le second semestre 2024. La première s'occuperait de la gestion des disques durs, la seconde de tout ce qui a trait à la mémoire flash.
Le mouvement peut sembler un peu étonnant, mais Western Digital communique en expliquant que cette séparation devrait permettre d'affiner les stratégies des deux branches, étant donné que le marché a bien évolué depuis 2016. En effet, les disques durs se limitent actuellement essentiellement au marché des disques externes et du stockage dans les serveurs, par exemple : ils ont pratiquement disparu du marché grand public pour le stockage interne.
Comme l'explique Anandtech, la société ne donne pas d'informations sur un point pourtant crucial1 : quelle société va récupérer les produits ? Il n'est en effet pas précisé si la nouvelle société dédiée à la mémoire flash se contentera de la production — nous allons y revenir — ou si elle commercialisera aussi les produits. Ce n'est pas anodin : Western Digital est un acteur majeur dans le monde des SSD, tant avec sa marque historique qu'avec le nom Sandisk, notamment pour les clés USB et les cartes mémoire.
Une question se pose aussi sur la production de mémoire flash : actuellement, Western Digital travaille en partenariat avec la société Kioxa (issue de Toshiba), et des rumeurs indiquent que Western Digital pourraient racheter la société japonaise. Ce mouvement permettrait de créer le plus gros fabricant de mémoire flash dans le monde, mais SK Hynix — un concurrent qui possède une partie de Kioxa — serait contre. Dans tous les cas, cette restructuration de Western Digital devrait faire bouger les choses dans le domaine du stockage en 2024.
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Vous l'avez ? ↩︎