« Les puces Apple rendront le Mac plus puissant et plus polyvalent que jamais », clamait Tim Cook le 22 juin 2020, avant d’annoncer que « la première machine à puce Apple sera disponible avant la fin de l’année et la transition prendra environ deux ans. » Depuis le 10 novembre 2020 et la présentation du MacBook Air M1 jusqu’au 6 juin 2023 et celle du Mac Pro M2 Ultra, avec deux générations et huit puces entre les deux, elle aura finalement pris deux ans et demi. Le moment est venu de tirer un premier bilan.
Des transformations symboliques
Qui se serait plaint, au-delà d’un quarteron de journalistes trouble-fête, si Apple s’était contentée de remplacer les processeurs Intel sans rien changer par ailleurs ? Après avoir abandonné les processeurs PowerPC, elle avait attendu deux ans avant d’adopter une plateforme Intel pour concevoir une nouvelle machine — et quelle machine ! —, le MacBook Air. Cette nouvelle transition n’avait pas commencé depuis six mois qu’elle avait déjà réimaginé un autre modèle emblématique, l’iMac.
De l’iMac 21,5" conçu pour les usages domestiques à l’iMac 27" taillé pour la création graphique, sans oublier l’expérience jamais reproduite de l’iMac Pro, le tout-en-un était devenu bon à tout faire, et donc excellent en rien. L’iMac 24" revient aux sources : c’est une machine sympathique, avec son boitier coloré et son câble aimanté, c’est une machine pratique, avec ses trois micros et ses six hautparleurs, c’est une machine domestique, avec son écran compact et son poids plume.
La page de présentation annonce la couleur, ou plutôt les couleurs, en montrant des gens normaux faisant des choses normales. En comparaison, celle du Mac mini (« Musclé. Avec un grand V. »1) serait presque agressive. La puce M1 « est l’élément qui a rendu possible ce design extraordinaire », sa puissance importe moins que le fait qu’elle fasse « tenir un ordinateur tout entier dans un espace si étroit ». L’iMac 24" est un iPad de bureau, le choix de la couleur est la décision la plus difficile.
Test de l'iMac 24" M1 : l'ordinateur personnel remis à plat
Après une première génération sans surprise, le MacBook Air s’est transformé en « MacBook presque Pro » avec la puce M2. La machine ultraportable retrouve le connecteur MagSafe perdu en même temps que le MacBook Air 11" et les couleurs oubliées en même temps que le MacBook, mais abandonne ses lignes effilées caractéristiques. De l’encoche mordant sur l’écran au capteur Touch ID intégrant le clavier, le MacBook Air n’a jamais autant ressemblé au MacBook Pro.