L'UFC-Que Choisir s'attaque à l'indice de réparabilité. Dans un rapport, l'Association de consommateurs tire la sonnette d'alarme en expliquant que l'indice pèche dans son efficacité et n'est que trop peu affiché par les distributeurs. Par conséquent, elle demande une réforme afin d'améliorer son utilité.
Pour rappel, cet indice a pour but de sensibiliser le consommateur à la réparabilité de son produit. Il est obligatoire et facilement identifiable pour le client grâce à un code couleur semblable à celui du nutri-score. Actuellement, il ne concerne que 5 catégories d’appareils (les lave-linges, les ordinateurs portables, les smartphones, les téléviseurs et les tondeuses), mais il devrait être étendu à d'autres produits et à d'autres critères à partir de 2024.
S'il est obligatoire, l'association observe qu'il n'est pas affiché par une « grande majorité » des vendeurs en ligne, ce qu'elle met en lien avec le fait que les contrôles officiels ne commenceront qu'à partir du premier janvier prochain. Sur 9 magasins de vente en ligne, seuls 42 % des produits sont commercialisés avec le logo visible à proximité du prix. Certaines chaînes s'en sortent très bien comme Boulanger (95 %) ou Leroy Merlin (100 %) tandis que d'autre pas du tout (Amazon est à 22 % et Carrefour… 0% !).
Mais le fonctionnement pratique de l'indice est également critiqué. L’UFC-Que Choisir regrette que chaque critère (documentation, facilité de démontage, disponibilité des pièces détachées, leur prix et un critère spécifique à la famille de produit) pèse le même poids dans la note finale. Certains produits ayant une très mauvaise note sur le critère de la disponibilité des pièces détachées obtiennent malgré tout une bonne note globale, ce qui n'a pas vraiment de sens.
De plus, l'association reproche certains points cadeaux pour « des critères mineurs, ou alors très largement déjà appliqués ». Elle prend l'exemple de la possibilité de réinitialiser l'OS sur les ordinateurs portables, ou encore des fabricants de lave-linge. Ceux-ci peuvent gagner des points en assurant la disponibilité des pièces de rechange pendant au moins 10 ans… ce qui est une obligation légale.
Face à tout cela, l’UFC-Que Choisir demande aux pouvoirs publics de revoir leur copie afin que l'indice reflète réellement l'aptitude d'un produit à être réparé. Elle demande également à ce que l'on impose aux vendeurs de rendre la grille de notation détaillée directement accessible aux consommateurs.